FAO in Madagascar, Comoros, Mauritius and Seychelles

Pour une croissance bleue durable à Madagascar : il faut concilier les objectifs de gestion des pêches et de gestion de l’environnement

(c) FAO
03/05/2021

Un partenariat pour la gouvernance marine et côtière, et la gestion des pêches pour une croissance bleue durable est lancé ce jour 

L’idée est d’améliorer la sécurité alimentaire, accroître la résilience et réduire la pauvreté des jeunes, des femmes et des hommes dans les communautés côtières, et particulièrement les communautés de pêcheurs. Cette initiative financée par l’Agence suédoise de Coopération Internationale au développement (SIDA), est mise en œuvre dans le cadre d’un projet régional pour les pays membres de la Commission des pêches du sud-ouest de l'Océan Indien (SWIOFC) et de la Convention de Nairobi dans le cadre des programmes des mers régionales du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Madagascar figure parmi les trois pays pilotes avec le Mozambique et la Tanzanie, pour la mise en œuvre du programme.

 

Pour le cas de Madagascar, l’accord de projet a été signé en fin 2019, par le MAEP et la FAO. Sa mise en œuvre au niveau national se fait en partenariat avec le MEDD. Le projet est financé par la SIDA à hauteur de 1 529 000 USD, et durera jusqu’en 2023.

Un atelier de lancement officiel du projet est organisé ce jour afin de présenter le projet, ses sites d’intervention et les arrangements institutionnels pour sa mise en œuvre avec les deux Ministères (MAEP et MEDD), et aux autres parties prenantes du projet. La première réunion du comité national de pilotage du projet co-présidée par le MAEP et le MEDD se tiendra également dans la journée.

 

La collaboration entre le Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP) et le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) portera sur une gestion simultanée et coordonnée des pêcheries et de l’environnement côtier et marin

La petite pêche constitue l'épine dorsale du maintien des moyens d’existence dans de nombreuses communautés côtières. Toutefois, les moyens d’existence de ces communautés de petits pêcheurs, sont menacés :

- par une faible gouvernance du secteur halieutique,

- par des pratiques de pêche non durables, inadéquates et excessives,

- par la dégradation des écosystèmes incluant les récifs coralliens dont la santé conditionne le niveau de productivité halieutique, et

- par les impacts du changement climatique, avec de graves conséquences sur la stabilité sociale et économique des communautés côtières, affectant de manière disproportionnée les femmes et les jeunes en les mettant dans une situation d’insuffisance alimentaire et de pauvreté.

 

Il est largement admis que relever ces défis ne peut être atteint que par une gestion simultanée et coordonnée des pêcheries et de l'environnement côtier et marin. Cela doit prendre en compte le changement climatique, dans un cadre de gestion participative, étayée par la science, factuelle et adaptative.

 

Ce processus nécessite (i) une coopération et une coordination adéquates entre les Institutions chargées de la gestion de la pêche et de l'environnement, (ii) un processus de prise de décision avec une participation suffisante des communautés côtières de pêcheurs, et en particulier des groupes les plus vulnérables, et (iii) une compréhension des problèmes liés à l’aspect « genre » dans le secteur de la pêche et les autres utilisations des écosystèmes de soutien.