FAO - Lancement phase préparatoire projet FOLUR

La phase préparatoire de ce projet de gestion intégrée des paysages pour des chaînes de valeur de café et de riz sans recours à la déforestation dans le centre-sud et sur la côte est de Madagascar est lancée ce jour, en présence du Ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, et du Ministre de l'Environnement et du Développement Durable, ainsi que du Représentant de la FAO à Madagascar, aux Comores, à Maurice et aux Seychelles, et du point focal national FEM (Fonds pour l'Environnement Mondial) à Madagascar. 

Plus de 100 personnes ont particicipé à cet événement en ligne pour s'imprégner du processus à suivre pourpréparer ce projet qui devra être mis en oeuvre de 2022 à 2026. 

Ce projet bénéficiera de l’appui financier du Fonds pour l’Environnement Mondial, de l’appui technique de la FAO, et de la coordination de deux ministères : celui en charge de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, et celui en charge de l’environnement et du développement durable.

Les forêts et les arbres contribuent à la durabilité de l’agriculture, par exemple en stabilisant les sols et le climat, en régulant les flux de l’eau, en fournissant ombrage et protection et en offrant un habitat aux pollinisateurs et aux prédateurs naturels des organismes nuisibles à l’agriculture.

Intégrés de façon judicieuse dans les paysages agricoles, les forêts et les arbres peuvent donc améliorer la productivité agricole. Ils contribuent aussi à garantir la sécurité alimentaire de millions de personnes, pour lesquelles ils constituent d’importantes sources de nourriture, d’énergie et de revenu, en particulier pendant les périodes difficiles.

Cela étant, l’agriculture reste le principal moteur de la déforestation, et les politiques agricoles, forestières et foncières sont souvent en conflit. Des approches intégrées d’aménagement du territoire à l’échelle du pays, du paysage et au niveau local sont impératives, notamment par des plans directeurs d’aménagement du territoire, une collaboration entre les instituts de recherche agronomique et forestière et les services de vulgarisation, l’aménagement des bassins versants et les systèmes agroforestiers.

Le choix des spéculations repose sur le fait que le riz est la principale culture à Madagascar et que le café est une culture de rente emblématique du pays. L’une des principales causes de l’empiètement agricole est la pratique non durable généralisée pour permettre l’expansion des terres cultivées pour la production de cultures de base dont principalement le riz, qui sont essentielles à la sécurité alimentaire nationale et largement consommées localement ; et de cultures de rente comme le café, qui offrent des possibilités importantes de revenus supplémentaires et d’amélioration des moyens de subsistance.

Il ne deviendra pas plus facile de limiter l’empiètement agricole ainsi que les autres principaux facteurs de dégradation à l’instar de l’exploitation forestière pour le charbon de bois et le bois de chauffage en particulier, et l’exploitation minière sur les forêts de Madagascar car la population pauvre de Madagascar qui représente 74 % de la population totale augmente au rythme rapide de 3 % par an.

La seule solution consiste à une approche intégrée s’attaquant simultanément aux différents facteurs de dégradation qui peut aider à relever les défis complexes des systèmes alimentaires et du développement durable.

Ce projet soutiendra une transformation vers des systèmes alimentaires et d’utilisation des terres durables qui produiront un ensemble amélioré d’avantages sociaux, économiques et environnementaux tout en devenant plus résilients face aux effets du changement climatique et à la volatilité des marchés mondiaux. Il augmentera directement la capacité de production de vastes zones agricoles en particulier la production de riz et de café, tout en restaurant les écosystèmes et en assurant une utilisation durable des terres et des ressources naturelles.