FAO in Madagascar, Comoros, Mauritius and Seychelles

Madagascar en marche vers l’application des Directives volontaires pour la petite pêche en eaux marines et continentales

(c) FAO/V. Raharinaivo
12/11/2021

Créer un environnement propice visant à assurer la durabilité de la pêche à petite échelle

 

Vendredi 12 novembre 2021, Madagascar/Tuléar – Le projet pour « créer un environnement propice visant à assurer la durabilité de la pêche à petite échelle » sera mis en œuvre par le Ministère de la pêche et de l’économie bleue (MPEB) avec l’appui technique de la FAO grâce au financement de l’agence suédoise de coopération internationale pour le développement (SIDA). Un atelier de lancement du projet est organisé à Tuléar pour deux jours, avec la participation des autorités publiques nationales et locales, des représentants des services de pêche et économie bleue des Régions Atsimo Andrefana, Boeny, Diana, Menabe, Atsinanana, Vatovavy, Alaotra Mangoro, Itasy et Androy. Les acteurs privés et de la société civile œuvrant dans le secteur de la petite pêche sont également représentés.

 

Le secteur de la pêche à petite échelle a tendance à être profondément ancré dans les communautés, les traditions et les valeurs locales. De nombreux petits pêcheurs sont à leur compte et approvisionnent généralement leur famille et leur communauté en poissons, qui sont consommés directement. Les femmes jouent un rôle important dans le secteur, surtout dans les activités d’après-capture et de transformation. Il est estimé que 90 pour cent environ du nombre total de personnes qui dépendent directement de la pêche de capture travaillent dans la petite pêche. Ce secteur est ainsi un véritable moteur économique et social, qui assure sécurité alimentaire et nutritionnelle, qui crée des emplois et a des effets multiplicateurs sur les économies locales, et qui est à la base des moyens d’existence des communautés vivant au bord de l’eau.

 

Renforcer la contribution de la petite pêche à la sécurité alimentaire et aux moyens d'existence durables

Il s’agit d’un projet imbriqué dans le programme-cadre de la FAO pour la promotion et l’application des Directives volontaires visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l'éradication de la pauvreté. Il est attendu à l’issue du projet que la gouvernance de la pêche à petite échelle ou petite pêche puisse contribuer à l’utilisation durable de l’environnement et au développement durable, résilient et inclusif en améliorant la situation socio-économique des pêcheurs et des communautés vivant de la pêche. Dix pays participent au projet, à savoir : Cap Vert, Côte d’Ivoire, Madagascar, Namibie, Sénégal, Tanzanie, Myanmar, Philippines, Costa Rica et Oman.

Les activités se focalisent principalement sur la sensibilisation, le renforcement de capacités et le partage de connaissances relatives aux Directives sur la pêche artisanale aux niveaux des pêcheurs en eaux marines et continentales et des partenaires publics, privés et de la société civile, ainsi que sur l’amélioration des conditions de travail des femmes du sous-secteur post-capture de la filière petite pêche (transformation, conservation, commercialisation) et sur l’amélioration de la sécurité en mer des petits pêcheurs.

 

Directives sur la pêche à petite échelle

Les principes énoncés dans les Directives volontaires visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l’éradication de la pauvreté (Directives sur la pêche artisanale) traitent des politiques, des stratégies et des cadres juridiques concernant la pêche artisanale, mais également d’autres problèmes affectant la vie et les moyens de subsistance des communautés de pêcheurs. Leur approche fondée sur les droits de l’homme donne la priorité aux personnes plutôt qu’aux poissons. Ces Directives ont une portée mondiale et orientent le dialogue, les processus politiques et les actions aux niveaux national, régional et international. Elles traitent de la gestion des ressources et allocation responsable des droits fonciers; de l’appui au développement social et au travail décent; de l’attention portée sur les travailleurs de la pêche tout au long de la chaîne de valeur, de la capture à la transformation en passant par le commerce du poisson; de la promotion de l’égalité des sexes; et de la prise en compte du changement climatique et des risques de catastrophe.