FAO in Madagascar, Comoros, Mauritius and Seychelles

La FAO soutient 30 000 petits pêcheurs aux Comores, au Kenya, à Madagascar, à Maurice et aux Seychelles pour préserver les ressources des récifs coralliens, grâce à des fonds du gouvernement du Japon

FAO, 2021/Ambilobe, Madagascar
04/02/2022

Les moyens de subsistance durables et résilients, la sécurité alimentaire et marine des communautés de pêcheurs de la partie africaine de l'océan Indien dépendent du renforcement de la santé des récifs coralliens.   

De nombreux petits pêcheurs en récifs coralliens subissent une réduction de leurs revenus et de leur capture de pêche - c'est ce qu'ont communément rapporté les membres du comité de pilotage régional du projet REEFFISH lors de leur première réunion de deux jours, organisée par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) aux Comores.


Le changement climatique, la dégradation des récifs, l'acidification des océans, le blanchiment des coraux, l'extraction de sable et la surpêche, ainsi que le braconnage par les pays voisins menacent les fragiles écosystèmes des récifs coralliens. La pêche à petite échelle est sous pression et les récifs proches des côtes montrent des signes de surexploitation. Les pêcheurs artisanaux doivent se rendre sur des récifs plus éloignés qu'auparavant, ce qui montre que l'exploitation des récifs a augmenté au fil des ans. En outre, les pêcheurs doivent trouver des ressources halieutiques dans des eaux plus profondes qu'auparavant, car les espèces commerciales peu profondes ont été pleinement exploitées. En raison de la surexploitation des stocks de poissons dans la région, les pays perdent des millions de dollars chaque année.

Le projet REEFFISH vise à améliorer les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire et maritime en renforçant la résilience des communautés de pêcheurs qui dépendent de la pêche autour des récifs coralliens dans la partie africaine de l'océan Indien. Les partenaires clés dans la mise en œuvre du projet sont les cinq gouvernements des pays participants à ce projet, à travers leurs ministères de tutelle responsables de la pêche, de l'agriculture, de l'environnement (pour les aires marines protégées), de la défense (garde-côtes), des affaires maritimes, de l'immigration, de la planification et des finances. "Leur implication dans une collaboration et une gestion efficaces pour lutter contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée est cruciale", a souligné Houmed M'Saide, le ministre de l'agriculture, de la pêche, de l'environnement, du tourisme et de l'artisanat de l'Union des Comores. Les autres partenaires clés sont les utilisateurs des ressources tels que les pêcheurs, les transformateurs de poisson, les commerçants et les exportateurs de poisson.

Renforcer la résilience par la protection sociale et le partage des connaissances

Selon Kitagawa Yasuhisa, Chef de mission adjoint du Japon au Kenya, "le résultat global du projet sera une pêche durable basée sur les récifs coralliens, des zones protégées sélectionnées, une augmentation de l'emploi des jeunes, une amélioration de la transformation et de la commercialisation du poisson et, bien sûr, une résilience accrue des communautés côtières face aux menaces extérieures."

Les environnements économiques, sociaux et politiques des pays participants varient considérablement. Cependant, ils ont tous en commun une adhésion à la promotion de l'économie bleue et de la croissance bleue, tout en protégeant l'environnement marin en général et leurs fragiles habitats coralliens en particulier. "La protection sociale des professionnels de la pêche est une priorité dans les agendas nationaux, tandis que le renforcement des chaînes de valeur des poissons et autres plantes et animaux aquatiques est largement encouragé", a-t-il déclaré.

Les secteurs de la pêche dans les pays cibles présentent différents niveaux de développement. Par exemple, la pêche au thon et les industries de transformation connexes aux Seychelles constituent l'épine dorsale économique du pays, associée au tourisme. La pêche, le tourisme et la production de canne à sucre sont les secteurs les plus importants à Maurice, tandis que le Kenya et Madagascar ont un large éventail d'activités économiques. Les Comores sont le pays le moins développé de la zone cible en ce qui concerne le secteur de la pêche. 

"Il existe de grandes différences en termes d'activités mises en œuvre entre les pays proposés, en raison de situations différentes dans les secteurs de la conservation des récifs coralliens et de la pêche. Par conséquent, les approches des différents pays ne sont pas nécessairement identiques. L'apprentissage tout au long de la mise en œuvre du projet est donc essentiel", a déclaré Abebe Haile-Gabriel, Assistant Directeur Général de la FAO et Représentant régional pour l'Afrique.  

Un atelier technique de deux jours a suivi le premier comité de pilotage régional du projet pour promouvoir la collaboration régionale et renforcer l'harmonisation des protocoles.

Le projet REEFFISH, d'un montant de 4,4 millions USD, est financé par le gouvernement du Japon pour les cinq pays. Cet accord de projet a été établi avec la FAO en amont de la TICAD7 en août 2019.

 

Contact
Spécialiste en communication de la FAO pour Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles | [email protected] |+261 32 04 708 19 |