FAO in Madagascar, Comoros, Mauritius and Seychelles

Fin du projet d’Actions Intégrées en Nutrition et Alimentation (AINA)

Nutrition infantile avec de la farine enrichie produite localement - Ambositra / projet AINA - @FAO, 2016.
30/03/2017

Dans le cadre de ses actions de solidarité envers le peuple malgache, l'Union européenne n’a pas manqué à ses engagements pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des familles vulnérables notamment dans les régions du Sud, du Sud-Est et des Hautes Terres de Madagascar à travers le projet AINA "Actions Intégrées en Nutrition et Alimentation"

Avec le soutien de l'Union européenne, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) clôture ce jour le projet AINA (Actions Intégrés en Nutrition et Alimentation) qui visait un appui pour Madagascar dans ses efforts pour atteindre les objectifs du millénaire, en particulier dans le domaine de la sécurité alimentaire et de la nutrition. 

Dans le cadre de l'initiative de l'Union européenne visant à accélérer l'atteinte de l'Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) 1c qui était de "réduire de moitié, en 2015, la proportion de la population vivant dans l'extrême pauvreté et souffrant de la faim", l'Union européenne a alloué, à travers l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), un montant d'environ 35,8 milliards d'ariary (12,5 millions d'euros) pour le projet AINA de 2013 à 2017. Ce projet était destiné à l'appui à la sécurité alimentaire et à la nutrition des familles vulnérables dans les régions Sud et Sud-Est ainsi que des localités vulnérables dans les hautes terres qui sont régulièrement confrontées à différentes difficultés.

Coordonné et piloté techniquement par la FAO, le projet AINA a été mis en œuvre suivant une approche innovante à travers un consortium composé d’agences spécialisés des Nations Unies (la FAO, le FIDA et le PAM) et cinq ONGs (AIM, CARE, GRET, ICCO et WHH). Le projet a été mis en œuvre suivant une approche intégrée, jugée innovante et présentant plusieurs intérêts à être mise à l’échelle, reposant sur les complémentarités géographiques et thématiques des partenaires, tous actifs dans les régions cibles et associés sur la base d'expériences réussies et reproductibles. D'après l'Ambassadeur de l'Union européenne à Madagascar, Antonio SANCHEZ-BENEDITO, "le projet a apporté une réponse multidimensionnelle aux problèmes et relèvent d’une logique de concentration de moyens. Il s’est appuyé sur les expériences et compétences d’un grand nombre d’acteurs nationaux et internationaux."

Le projet AINA est intervenu dans cinq régions classées parmi les plus pauvres et les plus vulnérables du pays : Amoron’i Mania, Androy, Anosy, Atsimo-Atsinanana et Vatovavy-Fitovinany où le taux de pauvreté frappe plus de 80% et peut atteindre près de 95% de la population qui y vit principalement de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche. Il s’agit également de régions qui subissent de manière chronique et inévitable les effets dévastateurs du changement climatique (sécheresse, cyclones, inondations, etc.) qui freinent leur développement. Parmi ces populations faisant face à de graves problèmes récurrents d'insécurité alimentaire et de malnutrition, plus de 120.000 ménages ont vu leur production vivrière significativement augmenter et se diversifier grâce aux appuis du projet AINA en termes de production et diffusion de diverses semences améliorées et adaptées aux conditions agro-écologiques. Près de 48.000 ménages ont pu sécuriser leur disponibilité et accessibilité alimentaires grâce à la mise à disposition d’unités de stockage (greniers communautaires villageois, silos, etc.) et aux formations qu'ils ont eues en matière de transformation, conservation et commercialisation des produits agricoles. Et enfin, près de 125.000 femmes ont amélioré leurs pratiques nutritionnelles et d’hygiène pour mieux prendre soin de 145.000 enfants de moins de 5 ans. De nombreuses innovations adaptées aux contextes locaux ont été conçus et diffusées, des aménagements et dotations en équipements ont été réalisés et des institutions régionales ou locales, groupements villageois, familles ont bénéficié d'appuis et de renforcements de capacités.

 

Le projet a été mis en place dans le cadre de la crise socio-politique de 2009, mais les autorités nationales se sont bien appropriées de l’approche de mise en œuvre. Le comité de pilotage de ce projet est en effet composé du Ministère auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et de l’Elevage ainsi que des Directions Régionales rattachées à ce Ministère au niveau des zones d’intervention, du Ministère des Ressources Halieutiques et de la Pêche, de l’Office National de Nutrition, des Chefs des Régions d’intervention du projet. Ce comité de pilotage, présidé par la Délégation de l’Union européenne à Madagascar, félicite l’efficacité de l’approche et encourage sa mise à l’échelle à travers le pays.

Dans le cadre de l’atelier de clôture du projet ce jour, qui se déroule à l’IBIS Ankorondrano, une session ouverte au public a été organisée pour présenter les résultats du projet à travers la projection de vidéo-reportages, une exposition photos et des stands animés par l’ensemble des membres du consortium qui a mis en œuvre le projet AINA.

  

Pour en savoir plus :

ANDRIAMAMPIONONA Tsitohery Francesca

Information et Communication

Délégation de l'Union européenne à Madagascar

032 04 933 17 / 034 04 362 61

[email protected]

  

RAHARINAIVO Volantiana Muriel

Chargée de communications

Représentation de la FAO à Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles

032 04 708 19

[email protected]