FAO in Madagascar, Comoros, Mauritius and Seychelles

Les pays en un coup d'oeil

Madagascar, situé dans la zone sud-ouest de l’Océan Indien d’une superficie de 587 041 km², est bordé de 5 603 km de côtes. Il occupe une place stratégique parmi les îles de l’Océan Indien de par la richesse de son potentiel Agricole diversifié (agriculture, élevage, pêche, foresterie, foncier), sa taille et sa population.

C’est un pays à fort potentiel humain et naturel avec une population jeune et dynamique, une beauté des ressources naturelles et de la biodiversité, des ressources de sous-sol et de la mer, démontrant un développement d‘un secteur industriel tourné vers l‘export, non encore pleinement exploité. La croissance du secteur primaire en 2011 est attribuable à la bonne tenue de l’agriculture et l’accroissement de la branche « élevage et pêche ».

Secteur agricole

La place de l’agriculture dans l’économie nationale est prépondérante. La population active est très majoritairement agricole (82 pour cent en 2004) et il y a très peu d’emplois salariés. La structure du PIB est restée quasi inchangée depuis plusieurs années : le secteur primaire représente en moyenne 35 pourcent de la richesse du pays, le secteur secondaire 14 pourcent et le secteur tertiaire 51pourcent.

Le PIB agricole est estimé à 27 pourcent du PIB global et la filière riz, qui constitue la première activité économique de Madagascar en termes de volume, y occupe une première place. Environ 2 000 000 de ménages (87 pourcent) pratiquent la riziculture irriguée sur quelque 1 200 000 ha (60 pourcent).

L’élevage contribue au revenu de 60 pourcent des ménages malgaches. Il constitue également un premier capital mobilisable pour les ménages ruraux ou périurbains, surtout en cas de difficultés. Une place croissante de l’élevage est à noter, notamment l’élevage laitier et l’aviculture urbaine. L’apiculture et la sériciculture prennent de l’importance dans certaines régions.

La pêche et l’aquaculture jouent un rôle social et économique important pour le pays. Elle contribue pour 24% en valeur des exportations globales et procure environ 500 000 emplois. C’est aussi un sous-secteur pourvoyeur de devises par l’exportation des produits halieutiques et source de recettes publiques par les redevances issues des ventes de licences de pêche.

Les industries agro-alimentaires ont représenté 36 pourcent du secteur secondaire en 2008. Elles sont surtout localisées autour de la capitale et dans quelques grands centres urbains. Peu développées, elles relèvent globalement d’industries de première transformation des produits agricoles ou d’industries alimentaires.

Insécurité alimentaire et défis à relever

L’alimentation à Madagascar est basée sur quatre types de céréales : le riz, le manioc, le maïs et la patate douce. Le riz riche en matière calorique est très consommé par les Malgaches qui sont parmi les plus gros consommateurs au monde. La production du riz représente 70 pour cent de la production en céréales du pays et s’est beaucoup améliorée avec celle du maïs (+22 pour cent entre 2008 et 2009). Mais la production de céréale du pays reste fragile tant elle est exposée aux inondations et aux tempêtes tropicales. Même si la production en céréales a progressé depuis plusieurs années, son offre reste insuffisante par rapport aux besoins de la population malgache notamment dans certaines régions comme le Sud.

Foresterie et environnement

Le défi majeur du secteur reste d’abord la gouvernance afin de stopper l’exploitation illicite de bois précieux, puis l’équité en termes de partage de richesses et l’assurance d’un mieux-être global de la population surtout la frange vulnérable et très vulnérable. Puis, l’élaboration de la Stratégie Nationale de Développement Durable et du plan d’action, avec mise en place officielle d’indicateurs de développement durable au niveau national, et incluant la considération de la biodiversité ; le renforcement de capacité en « économie verte » pour des secteurs-clés (agriculture, tourisme, pêche, et industrie extractive), ainsi qu’à la création d’emplois et d’activités génératrices de revenus, et de compensation, notamment à travers le Paiement des Services Environnementaux (PSE) ; et la planification immédiate de « l’après-WAVES ».

Foncier et aménagement du territoire

Le défi du secteur reste l’amélioration de la gouvernance et de la qualité des services fonciers, ainsi que la définition d’une politique et d’une stratégie claires d’aménagement du territoire garantes d’une harmonisation des interventions sectorielles de développement global tourné vers la croissance. Ceci sous-tend la réduction de la pauvreté, y compris la préservation des espaces agricoles urbains et périurbains, ainsi que l’arbitrage des grands investissements occupant de très vastes terres en milieu rural.

Gestion et réduction des risques des catastrophes

En moyenne, 3 ou 4 cyclones touchent le pays durant la saison cyclonique annuelle qui s'étend du mois de novembre au mois d'avril . En étant la principale porte d’entrée de ces perturbations hydro climatiques, la partie Est (du Nord Est jusqu’ au Sud Est), subit des pertes régulières significatives de récolte suite aux inondations et cyclones. La succession de trois cyclone en 2008 a engendré des pertes et dommages s'élevant à 333 millions USD équivalent de 4 pour cent du PIB.

Dans les régions affectées par la sécheresse ou les cyclones pendant la campagne agricole en 2010, plus de 80 pour cent des ménages enquêtés ont connu une baisse drastique de leurs revenus et ont été affectés par l’insécurité alimentaire, 72pour cent d’entre eux pensent se remettre dans plus d’un an voire jamais . Environ 84 000 ménages (environ 502 000 personnes) ont été affectés par l'insécurité alimentaire suite aux cyclones en 2012, qui ont causé des dégâts aux cultures vivrières et commerciales ainsi qu'aux stocks alimentaires des ménages.