FAO in Madagascar, Comoros, Mauritius and Seychelles

Les CEP : un apprentissage par les pairs soutenu par un conseil technique de proximité

Photos : AINA, 2017 – Champs Ecole Producteurs sur l’agroforesterie

Pour une meilleure réceptivité des nouvelles techniques et pratiques agricoles, le projet AINA a eu recours à la formule "Champ Ecole Producteurs" ou CEP. A travers ce système participatif de transfert de technologies et de renforcement de capacité, les membres ont pu découvrir sur terrain les expérimentations positives des autres, échanger des informations, discuter et tirer eux-mêmes leurs conclusions. La formation ainsi acquise peut être complétée par des dotations en intrants et matériels pertinents pour faciliter l’adoption. Cette démarche s’est avérée fructueuse puisqu’elle a permis de mettre en place 323 CEP au bénéfice de 4 830 ménages dont 1232 femmes, et de réaliser un taux d’adoption de 80%. Ces CEP ont concerné la culture de riz, de pois de terre, de manioc, de patate douce, de cultures maraîchères et de haricot, etc. L’animation de ces CEP est assurée par 439 producteurs leaders dont 58 femmes.

Les producteurs membres du CEP sont mandatés pour faire connaître les techniques autour d’eux (entre 5 et 10 exploitations). Une des stratégies a consisté à sélectionner des producteurs déjà structurés dans le cadre de synergie avec d’autres projets.

Cette approche CEP constitue ainsi un moyen de diffusion par excellence des pratiques culturales innovantes car permet d’atteindre le maximum de producteurs (adoptants) en moins de temps : 1 CEP compte entre 15 (Betroka) à 30 (V7V) membres. Chaque membre du CEP est un adoptant qui est mandaté pour diffuser les techniques auprès de 5 à 10 autres exploitants. Ainsi, à partir d’un CEP de 15 membres, on arrive à toucher entre 75 à 150 exploitants agricoles.

 

Il ne faut jamais oublier qu’on est en face de professionnels – les agriculteurs, producteurs agricoles-, qui font un métier complexe faisant appel à de nombreuses connaissances et compétences : sciences du sol, des plantes, du climat, gestion, etc. Le producteur connaît ses besoins et sait ce qu’il veut apprendre. Dans les champs-écoles, les expériences sont utilisées de plusieurs manières : en discussion de groupes, dans les sessions pratiques sur le terrain, dans la constitution d’une équipe de travail, etc.

(Co-auteurs : ICCO, FAO)