©FAO/ Lina Touri

Lors d’un atelier un jeudi matin de septembre 2023, le bruit de fond est particulièrement révélateur. Des chuchotements d’une salle qui se remplit, résonnent alors que l’équipe de la FAO au Maroc prépare la salle de conférence et ajuste les microphones.

Au cours des trois prochaines heures, ces participants -près d’une centaine de représentants des institutions nationales, des partenaires techniques et financiers, des agences des Nations Unies et organisations intergouvernementales , ainsi que d’organismes de formation– auront l’occasion de découvrir les résultats du rapport évaluation Genre Pays (EGP) « Evaluation Genre des secteurs de l’agriculture et du développement rural au Maroc » , élaboré par la FAO en collaboration avec le Ministère de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts (MAPMDREF) et l’Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes (ONU-Femmes) au Maroc.

La salle se remplit pour arriver  a plus de  90 participants, impatients - d’en savoir davantage sur les relations et les inégalités entre les sexes dans plusieurs sous-secteurs de l'agriculture, ainsi que les institutions et les services ruraux qui y sont liés ; sur les causes de ces inégalités et leur impact sur le développement économique et social des zones rurales, la gestion des ressources naturelles, la sécurité alimentaire et la nutrition ou encore sur les progrès réalisés dans la promotion de l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes en milieu rural, conformément au mandat de la FAO.  Il s’agit là de l’objectif de la journée : dresser un état des lieux de l’égalité de genre dans le secteur agricole et rural au Maroc.

Dans un large éventail d'allocutions, M. Redouane Arrach, Secrétaire Général du Ministère de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts (MAPMDREF), M. Jean Senahoun, Représentant de la FAO au Maroc et Mme. Leila Rhiwi, Représentante d’ONU Femmes Maroc ont partagé, devant une assistance multipartite et engagée, les efforts déployés aussi bien par le Gouvernement du Maroc que les Nations Unies pour atteindre l’égalité des genres dans les secteurs de l’agriculture et du développement rural ; et les défis auxquels nous faisons face.

Pendant que Mme Helene Sow, Expert Senior en Stratégie de la FAO,  et Mme Meriem Houzir, Experte en développement durable et Consultante FAO, présentent les objectifs du rapport ainsi que l’analyse des inégalités de genre dans le contexte du développement agricole et rural, de la sécurité alimentaire et de la nutrition, les participant.es s’impatientent de poser leurs questions.

Dans la salle, en plus des questions, l’audience approuve « Les défis auxquels nous faisons face sont très importants » ; « Nous sommes sur le bon chemin » expriment de nombreuses personnes.

La réponse à certaines questions est donnée par les experts sur place. Certaines questions ont recu des réponses au cours de de  présentations sur l’intégration des questions de genre dans la politique agricole par Mme Loubna Chamime, Cheffe de la division de vulgarisation au MAPMDREF ; sur la stratégie Forêts du Maroc 2020-2030 décrypté par Mme Linda Bergui, Coordinatrice de l'institutionnalisation de l'égalité femmes-hommes au sein de l'Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) ou encore sur la Politique d’Intégration de l’égalité de genre et d’Autonomisation Économique des Femmes dans le secteur de la Pêche Maritime, exposée par M. Noreddine Alilou, Cadre au Secrétariat Général du Département de la Pêche Maritime.

Ces présentations ont été suivies par plusieurs interventions des invités sur la validation des recommandations du rapport, un des objectifs de l’atelier : Valider pour publier.

À la fin des projections, des murmures d'appréciation envahissent le salon de discussion : « Beaucoup de détails, merci » « Merci pour ces présentations riches et importantes » « Nous attendons avec impatience la version finale du rapport ».

Pour rappel, l’évaluation Genre de pays dans le secteur agricole et rural (EGP) répond à la Politique de la FAO sur l’égalité des sexes (2020) et a pour objectif de révéler la disparité entre les sexes dans l’accès, mais aussi le contrôle et le pouvoir de décision en ce qui concerne les principales ressources et services agricoles et ruraux, la connaissance, les opportunités et les marchés. Ces inégalités entre les sexes contribuent à une faible productivité agricole et à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en plus de laisser les femmes rurales de côté. Apres cet atelier, cette étude sera publiée sur le site de la FAO.