Maroc

Le Maroc fait pousser la « Quinoa », Graine dor

18/09/2013

Le Maroc fait pousser la « Quinoa », Graine dor

Les Nations unies ont déclaré 2013, «Année internationale du quinoa», cette céréale, appelée «Riz des Incas», est  un symbole des produits biologiques, car ses méthodes de production sont jugées respectueuses de la nature. La FAO veut multiplier sa culture dans le monde pour mieux lutter contre la faim, le Maroc lui en fait pousser depuis 1999 dans certaines régions du pays.

Depuis des années, c’est la plante à la mode dans les quatre coins du monde : le quinoa. 

Le Maroc est en train de faire pousser du quinoa dans ses champs... Ayant poussé durant des siècles en Amérique du Sud depuis la civilisation des Incas, à plus de 5000 ans avant J.C., d’autres régions du monde sont actuellement en train de mener des expériences d’acclimatation pour savoir si la graine pousse convenablement. Mené par un chercheur hollandais, les résultats ont été concluants dans plusieurs pays notamment au Maroc, en Egypte ou encore en Turquie. Au royaume, les expériences ont été menées sur les pentes de l'Atlas et au bord de la mer à Rabat et Agadir.

Le quinoa a été introduit au Maroc à l’automne 1999 à Kénitra à travers un projet mené par l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II.

Ce projet a fait pousser 14 variétés de quinoa à l’Institut Technique Agricole de Ben Khlil dans le nord de Laâyoune et dans des champs d’agriculteurs à Agoudim, petit village situé à 80 kilomètres de Tinghir. Les résultats ont été concluants. « Après cinq années d'expérimentations et de multiplication du quinoa, un matériel variétal adéquat a été développé et la production locale a augmenté. », précise la revue qui parle même de pouvoir créer du quinoa pour la consommation nationale. Dans cette région là, les femmes font même du couscous et le pain à base de quinoa.

Alors que la FAO, l'Organisation de l'ONU pour l'agriculture et l'alimentation voit cette plante comme une solution miracle pour mieux lutter contre la famine dans le monde, notamment dans les zones arides, le quinoa est une très bonne culture que le Maroc, pays dont l'économie dépend des pluies, a tout intérêt à développer encore plus dans les années à venir, car le quinoa pousse dans les sols secs. Contrairement à d’autres produits agricoles qui ont besoin d’eau, comme le blé ou le riz, le quinoa ne supporte pas de pousser dans des zones trop arrosées. En Bolivie, par exemple, l’un des plus gros producteurs avec le Pérou, des chercheurs ont constaté que le quinoa est la seule culture possible avec 200 jours de gel et moins de 200 millimètres de pluie par an.

Par ailleurs, le quinoa est riche en protéines. « Il contient plus de protéines que n’importe quelle autre céréale, soit en moyenne 16.2%, comparé aux 7.5% du riz ou 14% du blé »