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La FAO et la Chine associées dans un accord tripartite de coopération Sud-Sud en faveur des agriculteurs locaux de Namibie


26/06/2014

La FAO et la Chine ont signé un accord de coopération tripartite d’une valeur de 10,5 millions de N$ (soit 1,5 million d’USD) visant à soutenir les efforts des agriculteurs locaux, en Namibie. L’accord, qui a pour objet de fournir des services de formation et une assistance technique au secteur agricole namibien, a été élaboré dans le contexte du Partenariat stratégique de coopération Sud-Sud entre la FAO et la Chine.

L’accord a été signé, au nom du Gouvernement namibien, par le ministre de l’agriculture, des eaux et forêts, John Mutorwa, qui a déclaré «que la mise en œuvre de l’accord ne pourrait que favoriser le développement du secteur agricole», ajoutant qu’«il améliorera aussi la capacité de la Namibie à contribuer à la réalisation des objectifs agricoles fixés aux niveaux régional, continental et mondial. C’est pourquoi il est impératif que la Namibie saisisse l’opportunité offerte par cet accord, et fasse en sorte qu’il soit mis en œuvre rapidement et de manière efficace».

Xin Shunkang a indiqué que l’accord complétait un autre accord agricole entre les deux pays, qui est évalué à 1 milliard de N$ et porte sur les cultures de maïs et de tabac à Katima Mulilo. 

Le Partenariat stratégique de coopération Sud-Sud entre la FAO et la Chine a pour but de promouvoir le développement rizicole, d’améliorer les rendements de l’horticulture et d’améliorer la compréhension et l’échange des politiques de santé animale pour soutenir la politique mise en œuvre par le Gouvernement namibien pour éradiquer les maladies animales transfrontières, dans les zones communales du nord du pays. Les principales activités du projet seront axées sur le renforcement des capacités, le transfert de technologies et les consultations techniques.  

Dans le cadre du projet, des fonctionnaires techniques et des cadres du ministère de l’agriculture suivront une formation spécialisée en Chine. Puis, à leur tour ils transmettront les connaissances acquises à l’ensemble de la communauté d’agriculteurs en Namibie. 

En outre, le projet mettra à disposition des experts chinois de diverses disciplines: sciences vétérinaires, riziculture, variétés de légumes, production d’agrumes, protection des cultures, gestion des sols et des engrais. Les experts – dont certains devraient arriver dans le pays la semaine prochaine – s’acquitteront des tâches correspondant à leur expertise dans les différents sites d’irrigation, stations de recherche et laboratoires vétérinaires de Namibie auxquels ils seront affectés.

«La mise en commun et l’échange de solutions de développement – connaissances, expériences, politiques, bonnes pratiques, technologies et ressources – procurent des avantages considérables, en particulier si ces solutions sont adoptées comme il convient et adaptées aux circonstances locales», a souligné le Représentant de la FAO en Namibie, Babagana Ahmadu. Il a ajouté que la sécurité alimentaire et nutritionnelle était «un défi trop important pour qu’une entité quelle qu’elle soit puisse, à elle seule, le relever. Elle ne pourra être assurée qu’avec l’appui de la société civile, du secteur privé, des institutions internationales et des gouvernements des pays en développement et des pays développés. Surtout, les peuples doivent être mis en situation de pouvoir prendre en charge leur propre développement». Dans une déclaration aux médias, il a expliqué que «la mise en commun et l’échange de solutions de développement – connaissances, expériences, politiques, bonnes pratiques, technologies et ressources – procurent des avantages considérables, en particulier si ces solutions sont adoptées comme il convient et adaptées aux circonstances locales». Et d’ajouter que le projet comprendrait aussi des activités axées sur le renforcement des capacités et le transfert de technologies ainsi que des consultations techniques, et qu’il serait ciblé sur les prestataires de services de vulgarisation qui offrent un appui à des petits paysans et à des agro-entreprises artisanales dans les domaines de la production, de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles.

Pour limiter la propagation des maladies, la Namibie est divisée en zones par un cordon zoosanitaire, de sorte que 60 pour cent du cheptel – qui se trouve au nord du cordon – est exclu des marchés mondiaux lucratifs; cette situation réduit la valeur du cheptel et l’empêche de contribuer à la croissance et à la réduction de la pauvreté.

Et M. Ahmadu de conclure: «Les petits paysans et les agro-entreprises artisanales bénéficieront aussi directement du projet, grâce à une formation pratique et à des démonstrations sur les exploitations. Ce que nous voulons, c’est voir les petits producteurs intensifier leur production végétale, horticole et animale, et constater que les agro-entreprises prospèrent en créant de la valeur ajoutée, renforçant ce faisant les moyens d’existence ruraux.»

 

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