Tracer une voie transparente pour les données forestières mondiales et l'action climatique innovante
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L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a lancé aujourd'hui une nouvelle étape – bénéficiant d’un soutien de 2 millions de dollars des États-Unis du Fonds pour l'environnement mondial (FEM) – dans les travaux menés pour aider les pays en développement à vérifier et communiquer, de manière plus efficace et transparente, les données sur l'état et les changements de leur couverture forestière.
Le projet «Renforcer les capacités mondiales pour accroître la transparence dans le secteur forestier (CBIT-Forest): accélérer le renforcement des capacités, le partage des connaissances et la sensibilisation», qui a une durée de trois ans, vise à faire comprendre l'importance de la transparence des données forestières et à renforcer les capacités dans les pays en développement afin d’améliorer la qualité, la rapidité, l'accessibilité et la maniabilité de leurs données relatives aux forêts.
Le projet sera directement utile à 20 pays au moins, et soutiendra plus largement 236 pays et territoires faisant partie du réseau des correspondants nationaux de l'Évaluation des ressources forestières mondiales de la FAO.
«La transparence des données forestières est la pierre angulaire d’une action climatique efficace et d’une gestion durable des forêts», a déclaré Tiina Vähänen, directrice adjointe de la Division des forêts de la FAO. «Cela nous permet de prendre des décisions éclairées et de remplir des engagements forestiers ambitieux tels que l'Objectif de développement durable 15 “Vie terrestre” ou la Déclaration de Glasgow sur les forêts et l'utilisation des terres, en vertu de laquelle plus de 140 pays se sont engagés à arrêter et inverser la perte de forêts d'ici 2030.»
Réaliser les objectifs climatiques et de développement
Le projet est la deuxième étape des travaux de la FAO sur la transparence des données forestières soutenue par l’Initiative de renforcement des capacités pour la transparence (CBIT) du FEM et mise en place pour aider les pays en développement à répondre aux exigences de l'Accord de Paris sur le climat concernant une meilleure transparence des communications sur les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de lutte contre la déforestation. Les forêts et l'utilisation des terres sont des composants clés des contributions déterminées au niveau national (CDN), participant à un quart des réductions d'émissions prévues par les pays.
Pour assurer un suivi et des comptes rendus transparents de ces efforts, il faut disposer de données sur les forêts et sur la réduction des émissions, d’une plus grande accessibilité à des méthodes techniques et novatrices avancées, et de systèmes nationaux de surveillance des forêts renforcés.
Cependant, de nombreux pays en développement manquent des capacités institutionnelles ou techniques pour recueillir et partager des données complètes, fiables et actualisées; ils font face à des difficultés logistiques pour surveiller les forêts, en particulier dans les zones reculées.
Résultats concrets
Le nouveau projet s'appuie sur les travaux menés par la CBIT-Forest de 2020 à 2022, visant à éliminer les obstacles existants et à accélérer les progrès vers un monde où les données forestières sont transparentes, accessibles et continuellement vérifiées grâce à des technologies de pointe.
Le projet se concentre sur le développement des capacités pour promouvoir la production de données ouvertes et transparentes aux niveaux national, régional et mondial grâce à des programmes d'apprentissage composites innovants à l'échelle mondiale, combinant formation virtuelle et présentielle. Il s’occupe également de consolider les réseaux régionaux et avec de nouveaux partenaires, y compris les femmes, les groupes de jeunes et le monde universitaire, pour garantir la durabilité et la transparence des rapports sur les forêts. Enfin, le projet vise à améliorer la plateforme de l'Évaluation des ressources forestières mondiales, à augmenter les capacités techniques et les plateformes des systèmes nationaux de surveillance des forêts, et à stimuler le développement et la diffusion de produits de connaissances liés à des données forestières transparentes.