Bureau régional de la FAO pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord

La FAO s’engage avec les pays arabes à améliorer la préparation aux incidents de sécurité sanitaire des aliments

©FAO/Ahmed Elsheemy

11/07/2024

Le récent bulletin de suivi des politiques alimentaires souligne que l’inflation continue de diminuer dans la plupart des pays de la région. Toutefois, elle persiste dans certaines économies, notamment en Égypte, au Liban, au Soudan et au Yémen. En Afrique du Nord, les rendements de blé devraient être nettement inférieurs à la moyenne, augmentant ainsi les besoins en importations, alors qu’au Proche-Orient, la production de céréales d’hiver devrait être supérieure à la moyenne. 

La région compte cinq points chauds de la faim: la Palestine, le Soudan, la Syrie, le Liban et le Yémen. La Palestine et le Soudan sont les plus préoccupants. L’ensemble de la population de Gaza connaît des niveaux élevés d’insécurité alimentaire de phase 3 (crise) ou plus. 

De nombreux pays de la région non-exportateurs de pétrole croulent sous des niveaux élevés d’endettement. L’Égypte a augmenté le prix du pain subventionné par l’État pour la première fois en plus de 30 ans. Les pays sont en train d’augmenter leur production nationale de blé (Égypte et Mauritanie) et d'engrais (Iraq et Maroc). Le Maroc a, lui, augmenté les subventions aux céréales pour stimuler les importations de céréales. 

Les mesures de restriction des échanges comprennent l’élargissement de l’interdiction d’exportation au sucre, l’augmentation par la Mauritanie des droits de douane sur les fruits et légumes marocains et l’augmentation généralisée des droits de douane par le Soudan. Parmi les mesures de facilitation des échanges, citons la levée par l’Égypte de l’interdiction d’exporter des oignons et de la réduction par l’Iraq des droits de douane sur les animaux vivants. 

Certains pays ont adopté les mesures de facilitation des échanges suivantes: l’Égypte a convenu d’interdire l’exportation des oignons, l’Iraq a, lui, réduit les droits de douane sur les animaux vivants. Par ailleurs, en raison de la crise de la mer Rouge, les pays diversifient leurs exportations vers des marchés nouveaux ou en augmentation, et les Émirats arabes unis étendent leur réseau commercial grâce à de nouveaux accords de libre-échange. 

La région a continué à prendre des mesures d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets: le Maroc étend la production de légumes dans les zones montagneuses et développe des plantes résistantes à la sécheresse, et l’Arabie Saoudite a mis au point de nouvelles variétés de bananes adaptées à son climat. En outre, les pays mettent en œuvre de nouvelles pratiques agricoles durables, telles que l’agriculture durable et intelligente (Bahreïn, Qatar), le développement de l’industrie du crédit carbone (Iraq), l’émission d’obligations vertes (Koweït), le reboisement (Libye, Arabie Saoudite) et la mise en œuvre de l’agriculture hydroponique verticale (Émirats arabes unis), et tirent parti des technologies de l’information et de la communication (TIC) et de l’intelligence artificielle (IA) pour faire progresser les pratiques agricoles durables. 

Pour lutter contre la pénurie d’eau, la région améliore l’utilisation de l’eau, notamment en construisant des barrages de collecte de l'eau (Iraq, Mauritanie), en exploitant les informations géospatiales sur la gestion des ressources en eau (Libye), en augmentant les capacités de dessalement de l’eau (Algérie, Maroc, Arabie Saoudite), y compris par l’utilisation de l’énergie solaire (Oman), et en améliorant l’infrastructure de réutilisation de l’eau (Arabie Saoudite). 

Ce bulletin donne un aperçu de la situation de la sécurité sanitaire des aliments dans la région, des défis à relever et des actions nécessaires. La FAO s’engage avec les pays arabes à améliorer leur préparation aux incidents de sécurité alimentaire et les soutient par des actions stratégiques dans les domaines suivants: renforcement des approches des politiques alimentaires fondées sur la science, les preuves et les risques; renforcement du contrôle de la production alimentaire primaire; mise en œuvre de procédures d’évaluation de la conformité fondées sur les risques et de programmes de suivi et de surveillance de la sécurité sanitaire des aliments; amélioration de l’information, de l’éducation et de la communication sur la chaîne alimentaire; et renforcement de la préparation aux épidémies et aux situations d’urgence en matière de sécurité sanitaire des aliments.

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