Bureau régional de la FAO pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord

La FAO souligne l'impact du changement climatique sur les pêches et explore les moyens de renforcer la résilience du secteur

Convocation de la 12e session de la Commission régionale des pêches à Jeddah (Royaume d'Arabie saoudite)

©FAO

27/11/2023, Djeddah

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a convoqué aujourd'hui la 12e session de la Commission régionale des pêches (CORÉPÊCHES) à Jeddah (Royaume d'Arabie saoudite), qui s’étend sur trois jours.

La CORÉPÊCHES met à profit ses principaux atouts pour promouvoir le développement, la conservation, la gestion rationnelle et l'utilisation optimale des ressources marines vivantes et améliorer le développement durable de l'aquaculture dans les pays membres. La Commission examine en permanence l'état de ces ressources, notamment leur abondance et le niveau d'exploitation des pêcheries.

En outre, elle élabore et recommande les mesures les plus appropriées pour la conservation et la gestion rationnelle des ressources marines vivantes et veille à la mise en œuvre de ces recommandations, en examinant les aspects économiques et sociaux de l'industrie de la pêche et en suggérant toute mesure nécessaire à son développement.

«Nous avons déployé des efforts incessants pour améliorer les performances de la CORÉPÊCHES et développer sa capacité à traiter les questions clé de façon à nous aider à réaliser les progrès escomptés. Nous sommes en train d'améliorer les données, la performance ainsi que la réponse aux développements, à travers l’organisation et la mise en œuvre d’ateliers et de programmes pertinents au niveau régional.», a déclaré M. Ahmed AlMazrouai, Fonctionnaire principal chargé des pêches et de l'aquaculture au sein de la FAO , lors de son allocution d'ouverture.

La 12e session de la CORÉPÊCHES porte un intérêt particulier au lien entre le changement climatique et la pêche ainsi que la pisciculture en termes d'impact et de vulnérabilité, ainsi qu’aux mesures nécessaires pour garantir la résilience des travailleurs du secteur face aux défis du changement climatique. Les discussions ont, en plus, porté sur la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, qui constitue une préoccupation majeure en termes de gestion durable des ressources halieutiques.

Au cours de la session, plusieurs sujets ont également été abordés, notamment la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer portant sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale (BBNJ), l'accord de l'Organisation mondiale du commerce sur les subventions à la pêche, les recommandations formulées par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS), ainsi que l'Initiative pour des océans durables (SOI).

«Nous espérons parvenir à des recommandations significatives pour guider notre travail collectif dans le futur, ainsi qu'à une compréhension totale des sujets abordés.», a ajouté M. AlMazrouai.

Les pêches dans la région

Selon le rapport de la FAO sur la situation mondiale des pêches et de l'aquaculture (2022), la production mondiale totale de poisson provenant des pêches par capture et de l'aquaculture a atteint un record historique de 214 millions de tonnes, pour une valeur totale d'environ 424 milliards d'USD en 2020. Cette augmentation significative est supérieure à la production totale de l’année 1990 de 60 pour cent. Sans aucun doute, la croissance de la population mondiale a entraîné une augmentation de la demande sur les produits alimentaires aquatiques, parmi d'autres produits de base. La consommation mondiale de produits alimentaires aquatiques a atteint 20,2 kg par habitant en 2020.

En 2020, la production de l’aquaculture, dans l’ensemble, comprenait 87,5 millions de tonnes d'animaux aquatiques, soit 50 pour cent environ de la production de l’aquaculture totale estimée à 178 millions de tonnes. Si l'on ajoute à cela, les 38 millions de tonnes de production de plantes aquatiques (l'aquaculture contribuant à plus de 90 pour cent de leur production), on constate que la production totale de l'aquaculture a déjà dépassé celle des pêches de capture.

Dans notre région, le Sultanat d'Oman et la République islamique d'Iran sont actuellement en tête en termes de production issue des pêches de capture. Pour la pisciculture, la production varie d'un État membre à un autre. La République islamique d'Iran occupe la première place avec une production totale supérieure à 470 000 tonnes, suivie par le Royaume d'Arabie saoudite avec 114 000 tonnes. La production totale des autres pays ne dépasse pas les 30 000 tonnes. Les États membres ont mis en place des plans et des stratégies pour développer la pisciculture, tout en travaillant à garantir la durabilité des stocks de poissons.

Le monde a besoin d'augmenter la production d’aliments d’origine aquatique, en général, et de produits alimentaires marins, en particulier, pour combler le fossé entre l'offre et la demande. Ayant cet objectif à l'esprit, la FAO a adopté la «Transformation bleue» qui sert de vision et de feuille de route pour la pêche et l'aquaculture vers un secteur plus durable, plus productif et plus équitable. Cette démarche s'inscrit dans le cadre des Objectifs de développement durable 2030 des Nations Unies et du Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO. La Transformation bleue vise à augmenter durablement la production de l’aquaculture, à faire gérer efficacement toutes les pêches et à moderniser la chaîne de valeur pour garantir la viabilité sociale, économique et environnementale. Elle constitue une feuille de route d'une importance majeure que nous devons envisager d'intégrer aux niveaux régional et national. Il convient de noter que ce sujet figure à l'ordre du jour de la réunion d'aujourd'hui.

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