La FAO lance l’Initiative sur la pénurie d’eau pour assurer la sécurité alimentaire et hydrique dans la région NENA

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé aujourd’hui l’Initiative sur la pénurie d’eau (WSI) dans la région du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, qui a été élaborée collectivement et sera mise en œuvre conjointement avec cinq partenaires internationaux principaux, à savoir la CESAO, l’ICARDA, l’ICBA, l’IWMI et l’UNICEF.

«L’eau est une composante fondamentale des systèmes agroalimentaires, mais est toutefois le premier facteur contraignant pour l’agriculture dans la région du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord. Pour garantir une gestion efficace des ressources en eau limitées, il est essentiel de développer une compréhension et une application approfondies des concepts clé de productivité, d’efficacité et de durabilité afin d’évaluer correctement l’utilisation réelle de l’eau et les économies d'eau potentielles dans le cadre d'une gestion intégrée des ressources en eau.», a déclaré Abdulhakim Elwaer, Sous-directeur général de la FAO et Représentant régional pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord. «L’initiative sur la pénurie d’eau vise à créer une plateforme de partenariat pour renforcer la coordination et la collaboration entre les différents acteurs régionaux dans le but d’assurer la sécurité hydrique et alimentaire dans la région», a-t-il ajouté.

Le lancement de l’initiative multipartite a eu lieu en marge de la COP28, concrétisant la «convention  partenariat» signé par 17 organisations partenaires travaillant sur l’eau dans la région lors du lancement de la WSI en 2013. En vertu de cet engagement, les partenaires ont déclaré leur «intérêt et leur volonté de travailler ensemble, en s'appuyant sur leurs connaissances et ressources collectives, dans le cadre d'un partenariat régional efficace, orienté vers l'action et axé sur les résultats, afin de soutenir la mise en œuvre de stratégies de collaboration pertinentes».

C’est grâce aux dons généreux d’une valeur de 11 millions d’USD de l’Agence suédoise de coopération international pour le développement (Sida) et de 11 millions d’USD du Royaume des Pays-Bas, que cette initiative est devenue possible. Le coût total de l’initiative est estimé à 30 millions d’USD.

Dans le cadre du programme WSI, les organisations partenaires travailleront sur la sécurité hydrique en se concentrant sur diverses questions, y compris, mais sans s’y limiter, la comptabilité de l’eau, l’efficacité et la productivité de l’irrigation, la gouvernance et la cohérence des politiques intersectorielles, l’utilisation des eaux non conventionnelles, le nexus eau-énergie-alimentation et le manque des données. La WSI vise à construire l’expertise essentielle, les savoirs ainsi que les outils qui permettent aux pays de la région de relever les défis du développement durable.

Le développement de cette initiative a été coordonné avec les processus intergouvernementaux régionaux sur l’eau et l’agriculture au sein de la Ligue des États arabes afin de relever les défis communs auxquels sont confrontés les pays de la région sur les plans national et régional. 

Sur le plan national, il s’agit d’examiner les approches potentielles pour améliorer la planification, la productivité et la gestion de l’eau à l’échelle pilote ou du bassin versant, et ainsi fournir des preuves pour la transposition à l’échelle nationale tout en renseignant l’élaboration des politiques dans tous les secteurs tant au niveau national qu'au niveau régional. Au niveau régional, les possibilités d’échange entre pays sur leurs réalisations nationales seront identifiées et utilisées. Alors que le programme proposé vise l’ensemble de la région, des activités sur le terrain seront mises en œuvre dans plusieurs pays, en fonction de leurs situations géographique, socio-économique, environnementale et politique.