Bureau régional de la FAO pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord

La Conférence ministérielle régionale de la FAO pour la région NENA s'achève par une déclaration ministérielle

Les pays du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord soutiennent le cadre stratégique de la FAO et ses principales initiatives et appellent à un cessez-le-feu à Gaza

06/03/2024, Amman

La 37e session ministérielle de la Conférence régionale pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord (NENA) de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) s'est achevée aujourd'hui par une déclaration ministérielle soutenant le Cadre stratégique de la FAO 2022-2031, appuyé par les initiatives phares de l'Organisation, et appelant à un cessez-le-feu à Gaza.  

La déclaration ministérielle a été approuvée par les membres de la région NENA à l'issue d'une réunion de haut niveau de deux jours à Amman. 

Les délégués ont réitéré leur soutien au Cadre stratégique de la FAO 2022-2031, qui appelle à la transformation vers des systèmes agroalimentaires mondiaux plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables afin d'assurer les «quatre améliorations»: une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une vie meilleure, sans laisser personne de côté. Le Cadre stratégique de la FAO aide les Membres à réaliser le Programme de développement durable à l'horizon de 2030 et les Objectifs de développement durable (ODD). 

Les participants de haut niveau ont également approuvé les quatre priorités régionales du programme de travail de la FAO, telles que définies dans son Cadre stratégique pour la prochaine décennie, et qui reflètent les domaines stratégiques visant à aider les pays de la région à transformer leurs systèmes agroalimentaires. 

Les ministres ont également réitéré leur soutien aux initiatives phares de la FAO, notamment «Un pays, un produit prioritaire», «Main dans la main» et «1000 Villages numériques», et se sont engagés à soutenir leur mise en œuvre dans leurs pays conformément aux priorités nationales. 

Gaza 

Les ministres et chefs de délégations de la région ont également appelé à un cessez-le-feu à Gaza et à la fin de «toutes les formes de violence». 

La déclaration a exprimé «une profonde préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire dans la région et la crise alimentaire et nutritionnelle qui en résulte, en particulier à Gaza, au Soudan, au Yémen et en République arabe syrienne». 

En ce qui concerne Gaza particulièrement, elle a fait part d’une inquiétude extrême face à la «détérioration de la situation humanitaire, aux déplacements forcés de la population dans la bande de Gaza, à la dévastation du secteur agricole, des moyens de subsistance et des infrastructures y afférentes, ce qui a entraîné une insécurité alimentaire sévère menant à la famine». 

Les ministres ont également exprimé leur solidarité avec les personnes confrontées à la «situation épouvantable due à la guerre à Gaza et aux conflits dans d'autres pays membres» et ont souligné «l'importance de promouvoir la paix dans la région». 

Dans son allocution de clôture, le Directeur général de la FAO, M. QU Dongyu, a affirmé: «Je souhaite exprimer ma plus profonde compassion pour les souffrances endurées à Gaza, au Soudan et au Yémen, ainsi que dans d'autres points chauds de la région, à cause des répercussions de la guerre et des conflits, ainsi que d'autres crises mondiales». 

«Permettez-moi de vous assurer le soutien continu de la FAO à ces communautés, conformément à notre mandat et à notre cadre de ressources. Je continue à souligner que la paix est une condition préalable à la sécurité alimentaire», a ajouté le Directeur général. 

Dès le mois de novembre, Qu a appelé à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza afin d'alléger les souffrances des civils et de faciliter l'acheminement des aides d'urgence. 

La déclaration ministérielle a été adoptée dans un contexte marqué par une situation de plus en plus préoccupante à Gaza, où la population connaît des niveaux catastrophiques d'insécurité alimentaire due au conflit et un risque élevé de famine. 

Selon la dernière analyse de la classification intégrée des phases de la sécurité alimentaire (IPC), l'ensemble de la population de la bande de Gaza, soit environ 2,2 millions de personnes, serait en situation de crise ou pire (phase 3 de l'IPC et au-delà), ce qui représente le pourcentage le plus élevé de personnes souffrant d'une insécurité alimentaire aussi grave que l'IPC ait jamais établi pour une zone ou un pays donné(e). 

Il est estimé que près de 50 pour cent de la population pourrait se trouver en situation d'urgence (phase 4 de l'IPC) et un ménage sur quatre au moins (plus d'un demi-million de personnes) pourrait se trouver, selon une évaluation prudente, dans des conditions catastrophiques ou proches de la famine (phase 5 de l'IPC). 

La FAO joue déjà un rôle crucial à Gaza, en fournissant des secours d'urgence et en participant aux efforts de reconstruction, notamment. La FAO fait partie de l'appel éclair conjoint des Nations Unies et coordonne étroitement avec l'ensemble de la famille des Nations Unies et ses partenaires pour apporter une réponse de la manière la plus appropriée et la plus efficace, conformément à son mandat. 

La FAO a également lancé un appel pour 20 millions de dollars dans le cadre de l'appel éclair inter-agences des Nations Unies de novembre 2023 et envisage de réactiver la production d'aliments périssables et hautement nutritifs qui ne peuvent pas être importés dans le cadre de l'aide alimentaire, notamment le lait frais, la viande et les légumes.

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