Bureau régional de la FAO pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord

Des emplois verts autour des activités de gestion des déchets dans le camp de Zaatari


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La nouvelle caravane que Jamilah utilise comme cuisine.

©FAO/Arthur Tanturiere

02/01/2024

Jamilah est une réfugiée syrienne de 42 ans qui vit avec ses cinq fils et filles dans le camp de Zaatari. C’est en 2013 qu’elle s’est installée dans ce camp avec sa famille espérant y trouver la paix, après la mort de son époux pendant la crise syrienne. 

Elle faisait partie des nombreux réfugiés syriens qui n’avaient aucune source de revenus sauf l’aide humanitaire. N’ayant pas d’autres possibilités, elle travaillait également dans les fermes voisines pour un salaire infime. Les opportunités de travail étaient très rares, en particulier pour les femmes. 

« J’avais l’habitude de rentrer à la maison très fatiguée et je commençais tout de suite à penser aux tâches ménagères et à la cuisine, c’était épuisant », a déclaré Jamilah. 

Étant seule à subvenir aux besoins de sa famille, Jamilah était toujours épuisée. Elle commençait son travail à 5 heures et devait parcourir de très longues distances à pied pour se rendre et rentrer de son lieu de travail. De plus, elle essayait d’offrir de bonnes conditions de vie à sa famille, mais cela était très difficile, car la famille vivait dans une très petite caravane et était déjà endettée.

Jamilah heureuse d’avoir commencé son nouveau travail. ©FAO/Arthur Tanturiere - Jamilah et ses collègues trient les déchets par catégories. ©FAO/Imad Alquran

Ce n’est que plus tard que la situation a changé, lorsque Jamilah a rejoint, avec d’autres réfugiés dans le camp, le projet de la FAO pour la gestion des déchets et la production de compost. Soutenu par l’Union européenne, le projet a permis de mettre en œuvre une initiative visant à créer des emplois verts autour des activités de valorisation des déchets. 

« J’ai hâte que le matin arrive pour aller travailler, car je suis pleine d’enthousiasme », a assuré Jamilah. 

Jamilah estime que son travail apporte un plus tant à elle qu’à sa famille et à l’ensemble de la communauté. Elle travaille dans le tri des déchets et a appris que les déchets étaient très utiles pour de nombreuses raisons ; les restes de nourriture par exemple peuvent être transformés en engrais et le plastique peut être réutilisé.

« Les gens ont commencé à me voir différemment, je suis devenue une femme combative et autonome », a affirmé Jamilah. 

Depuis qu’elle a remboursé sa dette, Jamilah est plus heureuse. Elle a pu acheter deux caravanes supplémentaires pour en faire une chambre et une cuisine, en plus des ustensiles de cuisine et un réfrigérateur. Elle a aussi créé un espace d’étude pour que ses enfants puissent faire leurs devoirs confortablement. 

« J’espère que le projet se poursuivra et se développera afin de créer davantage d’opportunités d’emploi, car de nombreuses personnes voudraient participer à ce projet », a-t-elle ajouté.