Le Directeur général de la FAO visite de petites exploitations agricoles dans le sud de l’Italie et met en lumière les pratiques optimales en matière de durabilité

Qu Dongyu: Le commerce électronique et l’amélioration de la qualité et de la différenciation des produits peuvent contribuer à attirer davantage de consommateurs

Le Directeur général de la FAO a souligné l'importance du commerce électronique pour garantir un meilleur accès aux consommateurs.

©Photo: ©FAO/Giuseppe Carotenuto/FAO

23/07/2021
Rome, le 23 juillet 2021 – Lors d’une visite de terrain dans plusieurs petites exploitations agricoles de Campanie, une région du sud de l’Italie, le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a souligné qu’il était important d’associer la tradition à l’innovation pour parvenir à mettre en place des systèmes agroalimentaires plus durables. 
La visite faisait suite à la participation du Directeur général à la réunion ministérielle du G20 sur l’environnement, qui s’est tenue jeudi à Naples et lors de laquelle il a souligné combien il était important de satisfaire la demande croissante d’aliments et d’autres produits agricoles, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, en conservant la biodiversité, en gérant durablement les ressources naturelle et en protégeant et en restaurant les écosystèmes.
Lors de la visite, le Directeur général a loué les méthodes de production de citron, de vin et de mozzarella des agriculteurs qui associent la tradition à l’innovation, respectent l’environnement, limitent leurs incidences sur les ressources naturelles et réduisent leur empreinte climatique.
«Il est essentiel de veiller à la différenciation et à la qualité des produits et, pour ce faire, il faut associer l’innovation à la culture durable», a déclaré M. Qu. Il a également encouragé à adopter de nouvelles méthodes permettant d’ouvrir de nouveaux débouchés pour les produits. «Le commerce électronique est un nouveau modèle d’activité qui permet de faire parvenir vos citrons à une plus grande diversité de consommateurs, dont ceux qui ont des revenus élevés», a ajouté le Directeur général. 
Dans l’une des exploitations visitées, l’Azienda Agricola Buonocore, qui se situe sur les pentes raides de Maiori sur la côte amalfitaine, le citron, le produit phare de la région que l’on appelle aussi l’or jaune d’Amalfi, est cultivé au moyen de la technique ancestrale de la culture en terrasses. La culture en terrasses, qui est un moyen d’exploiter les terres difficiles à cultiver, permet aux agriculteurs de travailler dans le paysage environnant, malgré sa particularité et ses limites. 
Du riz au blé et des olives au citron, la culture en terrasses est un héritage agricole de longue date, qui a été reconnu et célébré dans le cadre de l’initiative menée par la FAO sur les Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM). 
La résilience et «l’agriculture extrême» sont également mis à l’honneur par l’entreprise viticole Marisa Cuoma, qui possède un vignoble accroché aux rochers de Furore qui descend vers la mer Tyrrhénienne. Les variétés de raisin adaptées à cet environnement ont été sélectionnées et cultivées avec soin par des petits producteurs locaux au moyen de techniques et de pratiques transmises de génération en génération. Dans le monde entier, le maintien de la tradition et le respect de la terre sont des valeurs auxquelles adhèrent de nombreux petits producteurs qui doivent affronter et résoudre des problèmes de plus en plus complexes et liés au climat, dans des zones difficiles, voire extrêmes. Une grande partie des activités de la FAO consiste à trouver comment, grâce à des techniques, des technologies et des pratiques optimales agricoles innovantes, les agriculteurs peuvent utiliser les ressources naturelles pour se constituer des moyens de subsistance décents, tout en protégeant et en préservant l’environnement pour les générations futures.
Le Directeur général de la FAO a également visité l’entreprise Fattorie Garofalo, qui produit une autre spécialité régionale célèbre, la mozzarella di Bufala (mozzarella de bufflone). L’entreprise s’enorgueillit d’avoir adopté des méthodes traditionnelles pour produire ce fromage très apprécié, tout en promouvant le produit sur le marché mondial. L’exploitation étant située près de parcs et de forêts naturels, les producteurs se sont donnés pour mission de préserver l’écosystème et de protéger la faune et flore locales. Ils se sont également efforcés de réduire leurs émissions. Grâce à des systèmes photovoltaïques et au biogaz, l’exploitation peut produire 10 000 000 de kWh d’énergie renouvelable chaque année, ce qui couvre la majorité de ses besoins en énergie, l’objectif à terme étant de parvenir à l’autosuffisance énergétique.
Les exploitations visitées par le Directeur général illustrent les pratiques optimales qui associent la tradition à l’innovation et montrent que de nombreux petits producteurs en Italie, tout comme dans de nombreuses régions du monde, ont été à maintes reprises les gardiens de certains paysages et ressources les plus précieux du monde. 
Le Directeur général a souligné la diversité du système agricole italien, qui comporte notamment de l’horticulture, de la production végétale et de l’élevage. «Grâce à l’innovation et en tirant des enseignements de l’expérience traditionnelle, nous pouvons parvenir à la diversité alimentaire, et cette diversité alimentaire nous permettra de satisfaire la demande des futurs consommateurs. Mais pour y arriver, il faut d’abord protéger la biodiversité et l’environnement», a-t-il déclaré aux agriculteurs. «Je pense que nous avons beaucoup à apprendre de l’expérience italienne et qu’il faut la transmettre aux autres pays», a ajouté M. Qu, avant d’indiquer que la FAO pouvait contribuer à cela.
Dans le cadre de ses activités, la FAO aide les petits producteurs dans le monde entier à trouver des solutions novatrices durables adaptées à leurs situations spécifiques, dans un contexte où le changement climatique rend l’agriculture plus imprévisible et les pratiques traditionnelles plus difficiles à mettre en œuvre. 
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