COP26: Il est urgent d’agir pour rendre l’agriculture plus respectueuse de l’environnement et plus résiliente

À la Conférence de Glasgow, le Directeur général de la FAO déclare qu’il reste peu de temps pour éradiquer la faim d’ici à 2030.

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Chercheurs surveillant les variétés de cultures

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09/11/2021

Rome/Glasgow – Afin d’éliminer la faim dans le monde d’ici à la fin de la décennie, il est urgent d’agir et de trouver des moyens novateurs de produire, de distribuer et de consommer nos aliments, a déclaré aujourd’hui M. Qu Dongyu, le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans un message adressé aux participants à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26). 

Le nombre de personnes sous-alimentées a atteint 811 millions l’année dernière et la crise climatique n’est que l’un des facteurs principaux de la malnutrition et de la pauvreté, avec les conflits et les autres urgences humanitaires. La pandémie de covid‑19 est venue s’ajouter à liste, retardant davantage la concrétisation des objectifs de développement durable des Nations Unies.

«Si nous voulons tenir nos engagements mondiaux visant à éradiquer la faim d’ici à 2030, nous devons accélérer la transition vers des systèmes agroalimentaires plus respectueux de l’environnement, plus inclusifs, plus résilient, plus efficaces et plus durables», a déclaré M. Qu dans un message vidéo adressé aux participants à la conférence de Glasgow.

Nos systèmes agroalimentaires, c’est-à-dire les systèmes qui permettent de cultiver, de produire et de distribuer nos denrées alimentaires, nos aliments pour animaux et nos fibres, sont responsables d’environ un tiers de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre. Ils sont toutefois eux aussi extrêmement vulnérables au changement climatique, en particulier dans les pays où la sécurité alimentaire est déjà faible.

En outre, la dégradation de notre écosystème et la perte de biodiversité progressent à un rythme alarmant, ce qui ajoute une menace supplémentaire pour nos systèmes agroalimentaires et les populations qui en dépendent.

Voilà pourquoi «nous avons besoin de l’innovation et de la technologie pour nous aider à produire plus avec moins», a affirmé M. Qu, dans l’allocution qu’il a prononcé à l’occasion du douzième Forum de l’innovation durable, une manifestation tenue en marge de la COP26, à laquelle ont participé des chefs d’entreprises et des spécialistes, ainsi que des représentants de pays à risques, notamment de petits États insulaires en développement.

Le Directeur général de la FAO a affirmé que le forum avait permis de mettre en lumière un immense «potentiel inexploité en matière d’innovation technologique et de développement du numérique», lequel pourrait nous aider à bâtir des systèmes agroalimentaires verts et résilients.

«Nous devons innover dans l’ensemble des systèmes agroalimentaires, aussi bien en ce qui concerne la production que la consommation et la gestion des déchets, ainsi qu’en matière de politiques et de financement», a déclaré M. Qu.

En tant qu’institution axée sur les connaissances, la FAO a déjà mené un certain nombre de projets et d’initiatives dans le domaine de l’innovation technologique et numérique. En voici quelques exemples: 

Agriculture verte et résiliente face au changement climatique

Le Directeur général s’est également exprimé lors de la manifestation de haut niveau intitulée Green and Climate Resilient Agriculture - Supporting action at global level and on the ground (Agriculture verte et résiliente face au climat – Soutenir l’action au niveau mondial et sur le terrain), organisée dans le cadre de la COP26 et au cours de laquelle sont également intervenus M. John Kerry, Envoyé spécial présidentiel des États-Unis pour le climat, et M. Xie Zhenhua, Envoyé spécial de la Chine pour le changement climatique.

M. Qu a insisté sur le rôle de la mobilisation de financements et a rappelé la relation étroite de la FAO avec le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Fonds vert pour le climat et d’autres institutions financières internationales et partenaires importants. Ces 15 dernières années, la FAO et le FEM ont aidé plus de 130 pays à accéder à 1,2 milliard d’USD, afin de relever les défis liés aux systèmes agroalimentaires et à l’environnement.

Afin d’accroître la résilience des systèmes agroalimentaires tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, il faut, d’une part, agir du côté de l’offre, notamment dans le domaine de l’efficacité de la production, du transport et de la transformation et, d’autre part, intervenir du côté de la demande, en particulier dans l’optique de faire évoluer les choix alimentaires, de mettre un terme à la déforestation et de réduire les pertes et le gaspillage alimentaires. Les pratiques novatrices telles que l’agriculture climato-intelligente, les biotechnologies, la gestion durable des forêts, des pêches et des sols et la gestion des risques de catastrophe font partie des solutions.

«Nous pouvons aider à préparer le terrain», a affirmé M. Qu. «Œuvrons ensemble à la transition vers des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables, afin d’améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie, en ne laissant personne de côté.»

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