Le Fonds pour l’environnement mondial approuve des versements de plus de 78 millions d’USD pour financer des projets menés par la FAO

Seize pays bénéficieront de ces projets, qui visent à conserver la biodiversité, à améliorer les services écosystémiques, à lutter contre la dégradation des terres et à préserver les ressources naturelles terrestres et aquatiques

Les projets approuvés portent sur les crises environnementales mondiales qui nuisent à la productivité et à la durabilité des systèmes agricoles terrestres et aquatiques sur les cinq continents.

©Photo: ©Alex Webb/Magnum Photos for FAO / FAO

15/12/2020
Rome, le 15 décembre 2020 - L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) s'est félicitée que le Conseil du Fonds pour l'environnement mondial (FEM) ait approuvé récemment 13 projets qu'elle mènera dans 16 pays, pour un montant total d'environ 78,5 millions d'USD. Cette décision, qui a été prise lors de la cinquante-neuvième réunion du Conseil du FEM, fait suite à celle de juin 2020 qui entérinait des versements de 176 millions d'USD au profit de projets menés par la FAO.

Les projets approuvés portent sur les crises environnementales mondiales qui nuisent à la productivité et à la durabilité des systèmes agricoles terrestres et aquatiques sur les cinq continents. Ils seront cofinancés par les pays participants, dont la liste figure ci-après, et mis en œuvre en partenariat avec eux: Afghanistan, Azerbaïdjan, Bénin, Brésil, Chili, Fidji, Îles Salomon, Indonésie, Madagascar, Mexique, Nicaragua, Pakistan, Philippines, Tadjikistan, Vanuatu et Venezuela.

Ces projets fourniront aux pays des moyens de gérer les répercussions de la pandémie de covid-19 tout en renforçant la résilience à long terme face aux chocs futurs imputables à l'accroissement du risque climatique et à la dégradation de l'environnement. Ils aideront les pays et les populations à adopter des pratiques plus durables et plus résilientes face au climat, à mettre en application des politiques plus fermes visant à conserver la biodiversité et les ressources naturelles terrestres et aquatiques, et à renforcer la convergence des politiques et la coopération transfrontière.

«Il est nécessaire de trouver, sans plus attendre, des pistes qui permettent de reconstruire en mieux, en respectant davantage l'environnement. Le partenariat entre la FAO et le FEM donne aux pays et aux populations des possibilités de bâtir des systèmes agroalimentaires plus inclusifs, plus résilients et plus durables afin d'améliorer la production, la nutrition, l'environnement et les conditions de vie», a déclaré le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu.

Les projets approuvés permettront d'apporter une aide directe à 480 000 personnes, de restaurer plus de 340 000 hectares de terres dégradées, d'améliorer la gestion de près de 7,4 millions d'hectares de paysages et de 5,2 millions d'hectares d'aires terrestres ou marines protégées, et de réduire de 12,4 millions de tonnes les émissions de gaz à effet de serre.

Ces projets s'inscriront dans la continuité du partenariat FAO-FEM, qui a déjà permis de venir en aide à près de cinq millions de personnes, de créer 350 000 emplois en zone rurale, de préserver la biodiversité dans près de 200 écosystèmes marins vulnérables, et de sauver de l'extinction environ un millier de variétés de végétaux et d'espèces ou de races d'animaux.

L'un des derniers projets de la FAO approuvés par le Conseil du FEM est le projet GreenMex, dont l'objectif est de généraliser la conservation de la biodiversité, la gestion intégrée des paysages et les liens entre les écosystèmes dans le cadre de Sembrando Vida, un programme de protection sociale en milieu rural mis en œuvre au Mexique. Il s'appuiera sur la conservation de la biodiversité pour renforcer la durabilité des moyens d'existence, favoriser le développement économique et rendre les régimes alimentaires plus sains.

Le projet approuvé pour le Venezuela créera de nouveaux débouchés professionnels «verts» grâce à l'application de l'approche agroécologique dans les secteurs du café et du cacao. Le projet des Philippines, quant à lui, vise à réduire les pressions qui s'exercent sur les écosystèmes du fait de la baisse des recettes touristiques, en formant les populations vulnérables de sorte qu'elles puissent commercialiser et vendre des biens produits de manière durable au lieu de se livrer à la pêche illicite et d'exploiter les terres de manière non durable.

Le programme de travail comprend également des projets régionaux qui aideront les pays à gérer de façon plus durable les ressources naturelles partagées. Le projet portant sur le bassin du Piandj a pour objectif la mise en place d'une gestion efficace des eaux transfrontières entre l'Afghanistan et le Tadjikistan, en vue de restaurer des terres dégradées et d'améliorer la gestion des zones protégées et des environs, ce qui permettra de mieux conserver la biodiversité dans les deux pays. Le projet qui concerne les Fidji, les Îles Salomon et le Vanuatu permettra de renforcer la résilience face au climat et d'accroître la sécurité hydrique et alimentaire dans ces trois États insulaires du Pacifique, en atténuant les pressions qui s'exercent sur les aquifères côtiers surexploités grâce à des cadres solides de gouvernance des eaux souterraines.
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