Les systèmes alimentaires mondiaux dépendent de la biodiversité

Le Directeur général de la FAO exhorte les négociateurs de la Convention sur la diversité biologique à obtenir des résultats «probants»

Elizabeth Maruma Mrema, Secrétaire exécutive par intérim de la CBD et QU Dongyu, Directeur général de la FAO.

©Photo: ©FAO/Alessandra Benedetti

24/02/2020

24 février 2020, Rome - « Tout ce que nous mangeons est produit selon un processus qui implique la transformation de notre environnement, c'est pourquoi nous devons réfléchir sur la typologie et l'ampleur des transformations que nous sommes prêts à accepter, » a déclaré aujourd'hui M. QU Dongyu, Directeur général de la FAO, alors qu'il s'adressait aux négociateurs présents à la réunion de haut-niveau sur la diversité biologique.

« Les systèmes agricoles et alimentaires sont «au cœur de la notion de développement durable» et ils représentent le thème central des discussions sur le Cadre mondial de la biodiversité pour l'après-2020 », a-t-il ajouté.

Le Directeur général s'est exprimé au lancement de la deuxième réunion du Groupe de travail de la Convention sur la diversité biologique (CDB), organisé à la FAO.

«Je sais que beaucoup de gens attendent avec impatience des preuves tangibles de progrès en ce qui concerne la définition d'un cadre mondial sur la biodiversité pour qu'il soit à la fois clair, réalisable et transformateur, » a declaré Mme Elizabeth Maruma Mrema, Secrétaire exécutive par intérim de la CDB.

M. Qu a indiqué qu'il espérait que les participants obtiennent des résultats «tangibles» qui pourront ensuite être adoptés lors de la Conférence sur la diversité biologique de l'ONU, prévue en octobre 2020, à Kunning, en Chine. Ce nouveau cadre de travail permettra de déterminer la feuille de route pour les 10 prochaines années.

«La diversité biologique est fondamentale pour les écosystèmes, pour les êtres humains, et est à la base de la diversité alimentaire», a souligné M. Qu, notant l'énorme défi qui se posera en 2050 lorsqu'il sera question de nourrir plus de 9 milliards de personnes tout en garantissant des régimes sains et en évitant la surexploitation des ressources naturelles.

Le Directeur général a indiqué que la FAO avait été à l'origine de «nombreuses avancées fondamentales» dans le cadre des efforts des Nations Unies en faveur de la conservation de la diversité biologique. Il a notamment cité le Code de conduite pour une pêche responsable et le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture ou encore le rapport sur l'État de la biodiversité pour l'alimentation et l'agriculture dans le monde. Les services opérationnels de base que la FAO fournit à ses États membres, comme la collecte et la dissémination des données, l'élaboration de normes, les conseils sur les politiques et le renforcement des capacités, seront utiles dans le processus de protection de la diversité biologique.

La CBD

La Convention sur la diversité biologique est entrée en vigueur le 29 décembre 1993 et compte à ce jour 196 Parties.

Elle a pour objectif de promouvoir la conservation de la diversité biologique - soit la variabilité des organismes vivants, toutes sources confondues - et les ensembles écologiques dont ils font partie, l'utilisation durable de ses composantes, et le partage juste et équitable des bienfaits découlant de l'utilisation des ressources génétiques.

Le Directeur général de la FAO a exhorté les délégations présentes à garantir que la biodiversité fera pleinement partie des thèmes débattus lors du Sommet mondial sur les systèmes alimentaires en 2021, organisé par le Secrétaire général des Nations Unies.

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