Au Forum mondial pour l’alimentation et l’agriculture de Berlin, la FAO souligne l’importance qu’il y a à rendre les systèmes agroalimentaires plus résilients face aux chocs multiples.

Le travail et la vision de la FAO ont été mis en avant lors de plusieurs tables rondes et dans le communiqué final.

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L'économiste en chef de la FAO, Máximo Torero, a animé une session en petits groupes sur «La transformation des systèmes agroalimentaires: une réponse mondiale à des crises multiples».

©FAO

21/01/2023

Berlin – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a souligné aujourd’hui à quel point il était crucial de mettre en place des mesures concrètes pour accroître l’accès à une alimentation saine en transformant les systèmes agroalimentaires pour les rendre plus résilients, plus efficaces, plus durables et plus inclusifs.

 «Nous devons renforcer la résilience, à savoir l’aptitude à prévenir les chocs, à les absorber et à reconstruire en mieux», a déclaré M. Máximo Torero, Économiste en chef de la FAO, qui a animé une séance de travail tenue dans le cadre d’une réunion ministérielle du Forum mondial pour l’alimentation et l’agriculture et ayant pour thème «La transformation des systèmes agroalimentaires: une réponse mondiale à des crises multiples». 

Parmi les thèmes promus par de nombreux pays et de nombreuses organisations durant la séance figurait celui de la nécessité de marchés et d’un commerce agroalimentaires ouverts, transparents et libres, sans lesquels les problèmes actuels en matière de sécurité alimentaire ne pourront être réglés.

L’autre grande conclusion de la séance était que dans le monde entier, le secteur agricole faisait face à des difficultés similaires, notamment les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations et les sécheresses, la flambée des prix des intrants agricoles et les effets de la pandémie de covid-19 et de la guerre en Ukraine.

Mise en évidence de la nécessité de renforcer la résilience

Il a été souligné que pour résoudre ces problèmes, il était nécessaire d’agir au niveau des pays pour renforcer la résilience des agriculteurs, en particulier des petits exploitants, et qu’il importait de mettre les systèmes agroalimentaires au premier plan lors des négociations sur le climat qui se dérouleraient dans le cadre de la COP28. L’agriculture émet des gaz à effet de serre tout en étant vulnérable aux effets du changement climatique, aussi les systèmes agroalimentaires devraient-ils être un sujet majeur dans les discussions à venir.

Le communiqué final du Forum mondial pour l’alimentation et l’agriculture a souligné le rôle du Système d’information sur les marchés agricoles (AMIS), un dispositif interorganisations, ainsi que de plusieurs initiatives dans lesquelles la FAO joue un rôle moteur, notamment le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, la Commission des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture de la FAO, le Cadre d’action de la FAO en faveur de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture, les activités de la FAO relatives à la cartographie des sols et la création d’un Pôle de coordination des Nations Unies sur les systèmes alimentaires hébergé par la FAO.

Discussions sur la question du financement et de l’alimentation en milieu urbain

Au cours des trois jours qu’a duré le Forum mondial, la FAO a participé à une table ronde de haut niveau et a organisé plusieurs débats d’experts sur les sujets suivants: Financement d’une transformation durable des systèmes agroalimentaires: lacunes et possibilités. Cette séance a été l’occasion de souligner que le secteur de l’agriculture et celui de l’utilisation des terres n’avaient reçu que 26 pour cent des flux financiers mondiaux en faveur de l’action climatique entre 2000 et 2018. Dans ce contexte, il est essentiel d’accroître les investissements si l’on veut transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux, tout en aidant les pays à accéder à ces financements et en s’assurant que des ressources financières suffisantes parviennent aux producteurs de petite et de moyenne taille. 

Mettre à profit les systèmes alimentaires urbains et locaux pour rendre les systèmes alimentaires durables. L’urbanisation, tout comme le changement climatique et les avancées technologiques, contribue à changer en profondeur la façon dont nous produisons et consommons la nourriture, aussi les villes et les administrations locales ont-elles besoin d’un soutien renforcé pour que puisse s’opérer la transition vers des systèmes agroalimentaires durables. La séance était axée sur les moyens innovants de renforcer le rôle et la fonction des systèmes alimentaires urbains et locaux, dans un monde où 70 pour cent des aliments sont consommés dans des zones urbaines. L’édition 2023 du rapport phare de la FAO sur l’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, qui sortira en juillet, portera sur cette question.

Lors du Forum de l’innovation organisé dans le cadre du Forum mondial pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO a donné à voir les activités qu’elle mène pour aider à renforcer le lien entre la science, la recherche et le développement et à faciliter la mise au point et la diffusion de processus d’innovation (tels que le Codex Alimentarius, les écoles pratiques d’agriculture et la Plateforme géospatiale de l’Initiative Main dans la main).

D’autres outils innovants ont été mentionnés, à savoir le WaPOR, un portail permettant de surveiller la productivité de l’eau destinée à l’agriculture au moyen de données satellite, eLocust3, un outil d’alerte rapide visant à anticiper les recrudescences acridiennes, et l’initiative 1 000 villages numériques. Le Bureau du changement climatique, de la biodiversité et de l’environnement de la FAO a également présenté des projets ayant pour but d’accélérer la transition vers des systèmes agroalimentaires non préjudiciables au climat.

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