Bâtir des systèmes agroalimentaires résilients dans les PEID face à des défis climatiques de plus en plus nombreux

Le Directeur général de la FAO s’exprime à l’occasion de la Conférence de haut niveau sur la transformation des systèmes agroalimentaires, à Cabo Verde

© FAO/Evandro Semedo

Le Directeur général de la FAO prend la parole lors de la conférence intitulée «Accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires à Cabo Verde».

©FAO/Evandro Semedo

25/07/2024

Praia, Cabo Verde – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a intensifié et continuera d’accroître l’appui qu’elle prête aux petits États insulaires en développement (PEID) pour les aider à transformer leurs systèmes agroalimentaires et faire en sorte que ceux-ci participent aux solutions climatiques et contribuent efficacement à la disponibilité, à l’accessibilité et à l’accessibilité économique des aliments, a déclaré le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, dans son allocution prononcée aujourd’hui à l’occasion d’une conférence organisée par le Ministère de l’agriculture et de l’environnement de Cabo Verde et intitulée «accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires de Cabo Verde».

D’après le Directeur général, quatre facteurs clés sont nécessaires pour transformer efficacement les systèmes agroalimentaires. Premièrement, il faut un engagement politique à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Deuxièmement, il a souligné qu’il fallait mettre en place une politique porteuse pour attirer les investissements nationaux et étrangers, notamment une politique foncière à long terme et une politique fiscale en faveur de la technologie. Troisièmement, M. Qu a souligné qu’il était important de changer de modèle d’activité et de promouvoir une politique efficace en matière de ressources humaines afin d’encourager les citoyens à retourner dans leurs pays respectifs et à contribuer à la prospérité. Enfin, il a appelé l’attention sur le rôle de l’innovation, notamment lorsqu’il s’agit d‘adapter les cultures aux conditions locales, tout en attirant l’expertise scientifique.

Le Directeur général a souligné qu’il fallait avant tout que les secteurs public et privé mènent une action coordonnée et mettent à disposition un financement ciblé, en s’appuyant sur les orientations et les contributions de la société civile et du monde universitaire.

Priorité aux pays les plus vulnérables 

La FAO s’emploie à apporter un appui aux pays les plus vulnérables, y compris les PEID, les pays les moins avancés (PMA) et les pays en développement sans littoral (PDSL), notamment en ce qui concerne l’accès aux financements au moyen de mécanismes tels que son programme de coopération Sud-Sud et triangulaire. Par exemple, dans le cadre du fonds d’affectation spéciale du programme de coopération Sud-Sud FAO-Chine, la FAO contribue à la transformation numérique du secteur agricole, au développement de chaînes de valeur de produits spécifiques et à la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires dans le secteur de la pêche. 

Dans le cadre de ce projet, Cabo Verde bénéficie non seulement d’un appui en matière de réduction des pertes et du gaspillage alimentaires dans le secteur de la pêche, mais aussi d’une assistance technique et d’un renforcement des capacités dans les domaines de la gestion des sols et de l’eau, des méthodes novatrices de gestion intégrée des organismes nuisibles, de l’algoculture, de l’amélioration de la production animale et du renforcement génétique, entre autres. 

La FAO collabore avec la Banque mondiale sur des défis socioéconomiques et environnementaux auxquels Cabo Verde est confronté en raison de l’essor du secteur touristique dans un contexte de vulnérabilité croissante, notamment d’exposition aux chocs climatiques, de désertification, de phénomènes météorologiques extrêmes et d’élévation du niveau de la mer.

Le Directeur général a félicité Cabo Verde, qui joue un rôle de chef de file parmi les PEID et œuvre notamment en faveur de l’économie bleue, de la gestion des ressources en eau et de l’autonomisation des femmes, et a remercié le Gouvernement pour le partenariat fructueux et collaboratif avec la FAO.

Parmi les autres participants figuraient le Premier Ministre de Cabo Verde, M. Ulisses Correia e Silva, et le Ministre de l’agriculture et de l’environnement, M. Gilberto Silva.

La conférence portait sur la nécessité de transformer de tout urgence les systèmes agroalimentaires de Cabo Verde et a réuni d’importants décideurs, des partenaires de développement, des organisations internationales, des experts et des professionnels du secteur. Les participants ont mis en avant les résultats obtenus et les enseignements tirés depuis près de 50 ans de coopération entre la FAO et Cabo Verde, dans l’optique de la future collaboration.

Au nom de la FAO, M. Qu a également été distingué de l’ordre Amílcar Cabral en reconnaissance de la contribution inestimable de l’Organisation en faveur du développement de Cabo Verde. En acceptant cette distinction, M. Qu a souligné que «nos réalisations n’auraient pas été possibles sans un travail d’équipe efficace et les efforts collectifs de chacun», notant que le prix était «le symbole d’un engagement efficace et d’un véritable partenariat [...] et le produit de notre expertise technique, de notre dévouement à tous et de notre passion commune.»

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