Transition numérique: il est temps de combler l’écart entre zones urbaines et zones rurales

Genève – Les Nations Unies sont appelées à jouer un rôle catalyseur essentiel pour tirer parti de la puissance des technologies numériques, qui sont d’une importance capitale, en particulier dans les zones rurales, pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), a déclaré aujourd’hui le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu. Il a pris la parole lors d’un dialogue de haut niveau des Nations Unies sur les progrès et l’avenir de la coopération numérique.

M. Qu a mentionné que l’agriculture constituait l’un des plus grands défis mondiaux, car s’agissant du numérique, les zones rurales sont à la traîne dans tous les pays du monde, et l’heure est venue de combler ce fossé numérique entre zones urbaines et zones rurales.

«La transition numérique opère un remodelage au cœur du monde où nous vivons, et elle a des conséquences profondes sur nos sociétés et économies, mais aussi sur nos mentalités», a-t-il souligné, en ajoutant que la transition numérique pouvait avoir un effet positif significatif sur la transformation des systèmes agroalimentaires, visant à rendre ces derniers plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables, dans l’intérêt des quatre améliorations: amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie, en ne laissant personne de côté.

Il a fait observer, cependant, que des problématiques nouvelles, relatives à une utilisation sûre et conforme à l’éthique des services numériques dans le domaine de l’agriculture, doivent être prises en compte. Cela est déterminant pour «garantir une optique globale et un avenir du numérique ouvert, libre et sécurisé pour tous, comme l’annonce le Pacte numérique mondial et d’autres initiatives majeures de l’ONU auxquelles nous œuvrons ensemble».

Le Directeur général a réitéré l’engagement de la FAO à continuer d’œuvrer, en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes et de manière efficiente, efficace et cohérente, à la mise en place d’un écosystème numérique mondial destiné à relever les défis mondiaux. À titre d’exemple d’efforts conjoints menés dans le domaine de l’intelligence artificielle, M. Qu a cité l’Appel de Rome pour une éthique de l’intelligence artificielle – initiative conjointe conduite par la FAO, l’Académie pontificale pour la vie et le Gouvernement italien, ainsi qu’IBM et Microsoft, qui vise à promouvoir un usage éthique des technologies de l’intelligence artificielle.

Le Directeur général a invité tous les participants à se joindre à la quatrième édition annuelle du Forum mondial de l’alimentation, de la FAO, qui se réunira en octobre 2024. Il a fait observer qu’en 2023, grâce aux technologies numériques et à la participation en ligne, 65 000 personnes ont pu assister à cette manifestation et échanger leurs expériences, s’agissant notamment des technologies de l’IA, en vue d’une généralisation effective de la transformation des systèmes agroalimentaires.

Le Dialogue de haut niveau a rassemblé des personnalités éminentes, dont M. Masahiko Metoki, Directeur général de l’Union postale universelle (UPU); Mme Ngozi Okonjo-Iweala, Directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC); M. Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH); Mme Tatiana Molcean, Secrétaire exécutive de la Commission des Nations Unies pour l’Europe (CEE); M. Sameer Chauhan, Directeur du Centre international de calcul des Nations Unies (CIC); Mme Celeste Drake, Directrice générale-adjointe de l’Organisation internationale du Travail (OIT); et M. Ciyong Zou, Directeur général-adjoint chargé de la Direction de la coopération technique et du développement industriel durable de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI). Les débats ont été modérés par Mme Doreen Bogdan-Martin, Secrétaire-général de l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Cette rencontre s’est tenue dans le cadre du Sommet mondial de l’ONU sur la société de l’information (SMSI), qui a réuni des dirigeants de l’ONU invités à exposer leur mandat respectif au sein du processus SMSI et leurs points de vue sur le numérique au service du développement. À travers le SMSI, l’ONU facilite des dialogues, suscite des partenariats et promeut des politiques inclusives destinées à combler le fossé numérique et garantir que personne n’est laissé de côté.