Favoriser l’autonomisation des femmes rurales: la nouvelle phase d’un programme commun des Nations Unies ciblera des pays d’Afrique, d’Asie et du Pacifique

Soutenu par la Norvège et la Suède, le programme a été lancé en 2014

©WFP/ Photogallery

Quatre organismes des Nations Unies vont lancer prochainement une nouvelle phase d’un programme commun en faveur des moyens de subsistance, des droits et de la résilience des femmes rurales

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16/03/2022

Rome - Quatre organismes des Nations Unies ont annoncé aujourd’hui le lancement prochain d’une nouvelle phase d’un programme commun en faveur des moyens de subsistance, des droits et de la résilience des femmes rurales, dont la finalité est de faire progresser le développement durable.

Le programme commun intitulé «Accélérer les progrès vers l’autonomisation économique des femmes rurales» est un partenariat entre l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes) et les trois organismes ayant leur siège à Rome, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM). Les partenaires de ce programme, qui a commencé en 2014, cherchent à élargir ses sources de financement et à l’étendre à de nouveaux pays.

Cette nouvelle phase de cinq ans sera tout d’abord axée sur les îles du Pacifique, le Népal, le Niger, la Tanzanie et la Tunisie, grâce à l’appui généreux de la Norvège et de la Suède, qui ont engagé environ 25 millions d’USD au profit du programme.

«Ce partenariat s’appuie sur les réussites passées et démontre que le recours à différentes compétences permet d’obtenir des résultats notables pour les femmes rurales, notamment en améliorant la productivité agricole des femmes, en favorisant leur émancipation économique et en leur permettant d’exercer davantage de responsabilités. Nous remercions la Norvège et la Suède de nous donner l’occasion de développer le programme à la fois dans les pays qui en font déjà partie et dans de nouveaux pays, en continuant de placer les droits et les besoins des femmes rurales au centre de nos activités», a déclaré Mme Sima Bahous, Directrice exécutive d’ONU-Femmes.

Les femmes rurales sont confrontées à des obstacles structurels, dont des politiques, des lois et des normes sociales discriminatoires, qui entravent leur accès à des services, des ressources et des possibilités. Elles assument une part disproportionnée des soins et du travail domestique non rémunérés et, bien souvent, elles ne peuvent participer à la vie publique, et encore moins y jouer un rôle de premier plan.

«Ce programme à l’approche globale est un très bon instrument pour améliorer les moyens d’existence des femmes rurales. D’après les enseignements tirés de la première phase, il est essentiel d’obtenir des financements dès le lancement du programme, et nous encourageons les autres donateurs à participer aux efforts importants que nous déployons pour favoriser l’autonomisation des femmes rurales», a déclaré Mme Astrid T. Tveteraas, Responsable de la Section de l’alimentation au Département du climat et de l’environnement de l’Agence norvégienne de coopération pour le développement.

«Ce programme montre que les femmes rurales sont des agents essentiels de la transformation économique, environnementale et sociale nécessaire au développement durable. La Suède est heureuse de soutenir la deuxième phase dans les nouveaux pays. De même, elle souhaite améliorer la façon dont les approches et les enseignements du programme peuvent favoriser l’émancipation économique des femmes», a déclaré Mme Lotta Sylwander, Spécialiste des politiques en matière d’égalité des genres à l’Agence suédoise de coopération et d’aide au développement international.

Le programme s’appuie sur les avantages comparatifs et les atouts de la FAO, du FIDA, d’ONU-Femmes et du PAM pour tenir compte des multiples facettes de l’émancipation économique des femmes rurales, qui implique l’accès à des possibilités, des ressources et des services, notamment aux terres, au crédit et aux technologies. Il s’agit de collaborer avec les gouvernements nationaux pour promouvoir l’évolution des politiques, avec les collectivités locales pour veiller à leur application, et avec les populations et les ménages locaux pour lutter contre le déséquilibre des dynamiques de pouvoir et les normes sociales discriminatoires afin de changer les choses de manière profonde et durable.

La première phase du programme a été mise en œuvre en Éthiopie, au Guatemala, au Kirghizistan, au Libéria, au Népal, au Niger et au Rwanda de 2014 à 2021, et environ 80 000 femmes rurales en ont bénéficié. Les participantes ont augmenté leur production agricole de 82 pour cent en moyenne, leurs ventes agricoles et non agricoles ont dépassé 3 600 000 USD, et la valeur de leur épargne et de leurs emprunts a atteint près de 2 millions d’USD. Les résultats du programme ont aussi montré que les femmes rurales avaient gagné en autonomie sur le plan économique, que les relations entre femmes et hommes au sein des ménages étaient plus équitables et que les femmes étaient plus nombreuses à assurer des fonctions de direction.

La nouvelle phase du programme sera officiellement lancée à l’occasion d’une manifestation prévue en marge de la soixante-sixième session de la Commission de la condition de la femme, qui se tiendra le 23 mars 2022. 

Contacts

Peter Mayer FAO Actualités et Médias (Rome) (+39) 06 570 53304 [email protected]