La FAO s’engage sans réserve à lutter contre la propagation de la résistance aux antimicrobiens.

Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, prend la parole lors de la sixième réunion du Groupe de direction mondial sur la résistance aux antimicrobiens.

©FAO/Enrico Brooks

La réunion organisée à la Barbade a porté sur des thèmes essentiels liés à la résistance aux antimicrobiens, notamment le financement, la surveillance intégrée et la recherche-développement.

©FAO/Enrico Brooks

07/02/2023

Bridgetown (Barbade) – Les systèmes agroalimentaires jouent un rôle essentiel dans la lutte contre la propagation de la résistance aux antimicrobiens et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est pleinement engagée à combattre ce que le système des Nations Unies considère comme l’une des 10 principales menaces pour la santé mondiale, a déclaré aujourd’hui M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO, lors de la sixième réunion du Groupe de direction mondial sur la résistance aux antimicrobiens.

La réunion qui s’est tenue à Bridgetown (Barbade) a été la première occasion pour les membres du Groupe, composé de dirigeants et d’experts mondiaux, de se rencontrer en personne, du fait de la pandémie de covid-19. Elle a été organisée par Mme Mia Amor Mottley, Première Ministre de la Barbade, et a permis d’aborder des thèmes essentiels liés à la résistance aux antimicrobiens, tels que le financement, la recherche-développement, la surveillance intégrée, le rôle du secteur privé, la résistance aux antimicrobiens et l’environnement, ainsi que la mobilisation de l’action politique pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens.

«La FAO s’engage pleinement à collaborer avec ses partenaires à la création de systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables en vue d’améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie, tout en ne laissant personne de côté», a déclaré le Directeur général. Cette transformation des systèmes agroalimentaires peut désormais être soutenue de manière plus efficace avec la prise en compte de la résistance aux antimicrobiens dans le Fonds de lutte contre les pandémies, a-t-il ajouté.

Le Directeur général a souligné l’importance qu’il y avait à adopter une approche «Une seule santé» pour réduire l’utilisation des antimicrobiens dans le secteur agroalimentaire.

Le principe «Une seule santé» consiste en une approche intégrée et unificatrice qui vise à équilibrer et à optimiser durablement la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes en reconnaissant que ceux-ci sont étroitement liés et interdépendants.

La FAO travaille actuellement à la mise en place d’une initiative mondiale sur une période de 10 ans, en vue de réduire la nécessité de recourir aux antimicrobiens dans les systèmes agroalimentaires. L’Organisation a également mis au point la première version de la plateforme informatique internationale de surveillance de la résistance aux antimicrobiens de la FAO, afin de combler les lacunes en matière d’information dans les systèmes agroalimentaires.

En outre, la FAO héberge la plateforme de partenariat multipartite sur la résistance aux antimicrobiens, qui vise à promouvoir la collaboration entre un large éventail de parties prenantes à tous les niveaux, dans le cadre de l’approche «Une seule santé».

S’agissant des perspectives d’avenir, le Directeur général a invité les participants à un bilan de la transformation des systèmes alimentaires, prévu du 24 au 26 juillet, au siège de la FAO à Rome, et au cours duquel il sera question de la résistance aux antimicrobiens.

La résistance aux antimicrobiens apparaît lorsque des micro-organismes tels que des bactéries, des virus, des parasites ou des champignons deviennent résistants à des traitements antimicrobiens auxquels ils étaient sensibles auparavant.

L’utilisation de plus en plus fréquente et le mauvais usage des antimicrobiens, ainsi que d’autres facteurs perturbateurs pour les communautés microbiennes (tels que la présence de métaux lourds et d’autres polluants), créent des conditions favorables au développement d’une résistance chez les micro-organismes.

Cette situation fait peser de graves menaces sur la santé humaine, animale, végétale et environnementale, la sécurité sanitaire des aliments, la sécurité alimentaire ainsi que les activités de prévention, de préparation et d’intervention face aux pandémies. 

La résistance aux antimicrobiens touche de manière disproportionnée les pays à revenu faible ou intermédiaire et contribue à la survenue de près de 5 millions de décès par an, comme l’indique le rapport sur la recherche mondiale consacrée à la résistance aux antimicrobiens. Selon la Banque mondiale, la résistance aux antimicrobiens pourrait entraîner, au cours de la prochaine décennie, un déficit du produit intérieur brut (PIB) d’au moins 3 400 milliards d’USD par an, et 24 millions de personnes supplémentaires seront plongées dans la pauvreté extrême d’ici à 2030 si aucune mesure n’est prise dès aujourd’hui pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens.

Contacts

Nicholas Rigillo FAO Actualités et Médias (Rome) [email protected]

FAO Newsroom (+39) 06 570 53625 [email protected]