La participation de la FAO au Bilan 2 ans après le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires

Rome – Près de 2 000 personnes venant de plus de 160 pays, y compris 20 chefs d’État ou de gouvernement, assisteront au Bilan 2 ans après le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires (le Bilan 2 ans après le Sommet) qui se tiendra au siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à Rome, du 24 au 26 juillet. 

La manifestation, qui est organisée par le Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies et est accueillie par l’Italie, en collaboration avec les organismes des Nations Unies ayant leur siège à Rome (FAO, Fonds international de développement agricole et Programme alimentaire mondial), sera officiellement ouverte le lundi 24 juillet, à 14 h 30 (heure d’été d’Europe centrale), lors d’une séance de haut niveau conduite par le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, et la Première ministre de l’Italie, Mme Giorgia Meloni. 

Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, et plusieurs chefs de gouvernements, notamment les premiers ministres de l’Éthiopie, du Bangladesh, du Samoa et du Népal, participeront également à la séance d’ouverture. 

L’objectif de la manifestation, qui durera trois jours, est d’offrir aux pays un espace propice à l’examen des progrès accomplis au regard des engagements pris lors du premier Sommet sur les systèmes alimentaires, en 2021, de mettre en évidence les réussites et les points de blocage tenaces et d’établir des priorités. 

«La réunion consacrée au Bilan 2 ans après le Sommet sera une occasion importante de continuer à renforcer l’engagement politique et les modalités de la mise en œuvre aux niveaux mondial, national et sous-national. La tâche historique qui nous attend est sans équivoque. Il s’agit de définir une approche globale, coordonnée et fondée sur la science pour rendre nos systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables afin d’améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie, en ne laissant personne de côté», a déclaré le Directeur général de la FAO. 

La manifestation permettra également aux pays de tracer les contours du travail qu’ils devront accomplir pour résoudre certaines des difficultés qu’ils rencontrent dans le cadre de la transformation de leurs systèmes agroalimentaires. Ces difficultés sont notamment les répercussions des conflits et du changement climatique, ainsi que l’accès aux financements et autres ressources. 

Le Sommet va se tenir au moment même où, selon le dernier rapport sur L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, plus de 783 millions de personnes souffrent de la faim sur la planète, soit 122 millions de plus qu’en 2019, en raison de la pandémie et de crises climatiques et de conflits répétés. 

La capacité des personnes à accéder à une alimentation saine s’est également détériorée dans le monde: plus de 3,1 milliards de personnes, soit 42 pour cent de la population mondiale, n’avaient pas les moyens de s’alimenter sainement en 2021. 

«Au vu de cette tendance, si l’on se projette vers l’avenir, nous aurons 600 millions de personnes en situation de sous-alimentation chronique d’ici à 2030, un chiffre loin de l’objectif Faim zéro», a alerté l’Économiste en chef de la FAO, M. Máximo Torero, lors d’une récente conférence de presse consacrée au Bilan 2 ans après le Sommet. 

Le rôle de la FAO 

Les participants au Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires (2021) (le Sommet) tenu à New York et à son pré-Sommet accueilli par l’Italie au siège de la FAO ont envisagé un avenir porteur de transformation pour les systèmes alimentaires mondiaux, qui passe par des transitions dans les domaines de la production, du stockage, de la consommation et de la gestion des déchets. Cette manifestation phare s’est achevée sur le mot d’ordre suivant: «De New York à Rome». Elle a permis d’adopter, pour la première fois, une approche globale de la transformation des systèmes agroalimentaires pour lutter contre la pauvreté et la faim, réduire les inégalités et préserver l’environnement. 

Dans le sillage du Sommet, le Secrétaire général a chargé le système des Nations Unies d’établir un Pôle de coordination, qui est dirigé et hébergé par la FAO et mobilise et met à profit plus largement les capacités de ce système pour appuyer les activités entreprises à la suite du Sommet. 

L’Économiste en chef de la FAO a fait remarquer que d’autres sommets sur l’agriculture s’étaient tenus auparavant, mais que la manifestation de 2021 était le premier sommet jamais consacré aux systèmes alimentaires. 

«La différence avec cette approche systémique est que nous ne prenons pas seulement en compte l’objectif consistant à éliminer la faim, qui reste bien entendu la priorité, mais également les autres impacts des systèmes agroalimentaires en matière de climat, d’environnement, d’eau et de sol», a-t-il affirmé. 

La FAO, qui s’est engagée à jouer un rôle prépondérant dans le suivi de la mise en œuvre des engagements pris au Sommet, est en première ligne de l’appel mondial à transformer les systèmes agroalimentaires, y compris au titre de son Cadre stratégique 2022-2031. 

La FAO s’appuie également sur ses programmes phares, notamment l’Initiative Main dans la main et la Coalition pour l’alimentation, qui sont d’importants mécanismes qui permettent d’accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires au niveau national et de mobiliser les investissements nécessaires. 

Ces deux dernières années, l’Organisation a travaillé avec les pays en leur apportant ses compétences techniques afin de mettre au point des feuilles de route nationales pour la transformation des systèmes agroalimentaires et en organisant des réunions régionales en amont du Bilan 2 ans après le Sommet. 

«Il est vraiment important que nous mettions l’accent sur cela et que nous essayions de travailler avec les pays pour produire cette transformation en prenant en compte tous ces différents éléments. Le rôle de la FAO est d’appuyer ces efforts conjoints aux côtés du Gouvernement italien et des Nations Unies et de faire en sorte que cette transformation devienne une réalité. Une des contributions majeures de la FAO en termes de moyens de mise en œuvre est l’Initiative Main dans la main», a souligné l’Économiste en chef de la FAO. 

Selon un rapport préliminaire de l’ONU rédigé en amont de la tenue du Bilan 2 ans après le Sommet, 122 pays ont adopté des feuilles de routes nationales pour cette transformation et 155 pays ont nommé des coordonnateurs nationaux pour les dialogues sur les systèmes alimentaires, ce qui montre que l’intérêt et l’engagement en faveur de la cause sont forts. 

Dans le cadre des préparatifs du Sommet, le niveau de participation et d’engagement à l’échelle mondiale a été remarquable, 101 pays ayant présenté à titre volontaire des rapports d’avancement nationaux. Ces rapports sont précieux car ils donnent un aperçu des efforts menés actuellement dans le monde entier pour révolutionner les systèmes alimentaires, ainsi que des progrès accomplis à cette fin. 

Le Bilan 2 ans après le Sommet se tient avant plusieurs autres rassemblements mondiaux importants, notamment, le Sommet des ODD, la 28e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et le Sommet du G7. 

Manifestations conduites par la FAO 

La FAO et son équipe du Pôle de coordination des Nations Unies sur les systèmes alimentaires conduiront une série de manifestations spéciales et de dialogues de haut niveau sur des thèmes importants liés à la transformation des systèmes agroalimentaires, notamment le gaspillage alimentaire, les engrais, les prix alimentaires, le climat, l’urbanisation et la science et la technologie. 

Lundi 24 juillet (les horaires indiqués correspondent à l’heure d’été d’Europe centrale) 

9 h 30 - 10 h 30   Suivi des systèmes alimentaires mondiaux 

10 h 30 - 11 h 30   Le véritable coût des aliments 

11 h - 12 h 30   Comment les coalitions aident-elles les gouvernements? 

11 h 30 - 12 h 30   Engrais: répondre aux besoins à court terme tout en œuvrant à des solutions durables 

16 h 30 - 18 h   Mettre à profit l’urbanisation pour transformer les systèmes alimentaires 

Mardi 25 juillet 

9 h 30 - 10 h 30   Transformation bleue: développer les systèmes alimentaires aquatiques pour les populations, la planète et la prospérité 

9 h 30 - 12 h 30   La transformation des systèmes alimentaires en pratique: réussites, défis et voie à suivre 

11 h 30 - 12 h 30   Gouvernance de la transformation des systèmes agroalimentaires 

14 h 30 - 16 h   Des systèmes alimentaires au service de la prospérité: une croissance inclusive qui passe par les systèmes agroalimentaires  

15 h 30 - 16 h 30   La chaîne de valeur au service de la résilience des systèmes agroalimentaires 

16 h - 17 h 30   Science, technologie et innovation 

18 h - 19 h   Manifestation consacrée au petits États insulaires en développement 

Mercredi 26 juillet 

9 h 30 - 10 h 30   Le rôle du commerce dans la transformation des systèmes agroalimentaires 

9 h 30 - 11 h   Des partenariats au service des systèmes alimentaires 

10 h 30 - 11 h 30   La technologie spatiale au service de la transformation des systèmes agroalimentaires 

11 h - 12 h 30   Donner aux coordonnateurs nationaux des moyens d’agir en vue de 2025: des responsables des systèmes qui agissent pour transformer 

14 h 30 - 16 h   Prévention et réduction des pertes et gaspillages alimentaires: un levier important de la transformation des systèmes agroalimentaires 

On trouvera également ici le programme complet et une liste des manifestations parallèles. 

Toutes les séances figurant au programme officiel, ainsi que de nombreuses manifestations parallèles seront diffusées sur le campus en ligne du Bilan 2 ans après le Sommet.