Ouverture de la session du Conseil de la FAO: l’heure est venue pour les membres d’examiner le Programme de travail et budget 2024-2025 de l’Organisation

Le Directeur général, M. Qu Dongyu, souligne combien les compétences techniques de la FAO sont sollicitées par la communauté internationale en cette période de crise mondiale de la sécurité alimentaire

Ouverture de la 172e session du Conseil de la FAO.

©FAO/Alessandra Benedetti

24/04/2023

Rome – M. Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a appelé les membres à parvenir à un consensus budgétaire pour permettre d’avancer dans la réalisation des quatre améliorations en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie, en ne laissant personne de côté, et pour rester à l’avant-garde de l’action mondiale face à la crise de la sécurité alimentaire. 

Le Directeur général a prononcé une allocution à l’ouverture de la 172e session du Conseil de la FAO, qui devrait s’achever le vendredi 28 avril. Il s’agit de la dernière session du Conseil avant la 43e session de la Conférence de la FAO, qui se tiendra du 1er au 7 juillet et au cours de laquelle les membres approuveront de manière définitive le Programme de travail et budget de la FAO pour l’exercice biennal 2024-2025.  

Se félicitant des résultats obtenus jusqu’ici par la FAO en cette année placée sous le signe de l’excellence, M. Qu a insisté sur l’urgence qu’il y avait à atteindre «l’objectif collectif à long terme visant à transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux pour les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables». 

Il a également mis en avant «l’importance et l’attention accrues accordées aux plus défavorisés» par la FAO et a fait remarquer que 61 pays participaient désormais à l’Initiative Main dans la main, programme phare de la FAO qui donne accès à des techniques de modélisation et d’analyse géospatiales de pointe pour accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires dans le cadre d’une démarche axée sur les marchés, le but étant d’accroître les revenus et d’améliorer le bien-être et la résilience des populations pauvres et vulnérables.  

M. Hans Hoogeveen, Président indépendant du Conseil, s’est réjoui du grand nombre de participants réunis à l’occasion de cette session, tenue à la fois en présentiel et en ligne. Plus d’un milliard de personnes souffrent de la faim aujourd’hui, alors que nous faisons face à «la plus grave crise alimentaire de l’histoire de l’humanité», a-t-il déclaré. «Cette crise réclame une attention et des efforts de tous les instants.» 

L’octroi de ressources suffisantes à la FAO pour lui permettre de diriger l’action commune face à l’insécurité alimentaire mondiale constitue le principal sujet à l’ordre du jour. À cet égard, le Directeur général a appelé à rétablir le pouvoir d’achat de l’Organisation qui, après 12 années marquées par un budget inchangé en valeur nominale malgré des tendances inflationnistes, se trouve désormais à un point de basculement. 

«Nous nous efforçons régulièrement de trouver des gains d’efficience, mais toute nouvelle baisse réduirait d’autant la capacité de l’Organisation de s’acquitter de son mandat et de répondre aux besoins toujours plus nombreux», a fait valoir M. Qu. Un consensus autour du budget qui est proposé enverrait un message fort d’appui à la FAO et à «l’humanité tout entière», a-t-il ajouté. 

L’allocution du Directeur général est disponible ici dans son intégralité.  

Intensification des activités de la FAO 

Les compétences techniques de la FAO ont été fortement sollicitées dans le cadre de forums multinationaux tels que le G7 et le G20, à l’heure où le monde doit relever une multitude de défis liés à la pandémie, à divers conflits et à la crise climatique.  

Les prix des denrées alimentaires et des engrais constituent une source particulière de préoccupations. Le Directeur général a invité à la prudence, faisant remarquer que, même si l’Indice FAO des prix des produits alimentaires était en baisse, les tendances observées sur les marchés mondiaux ne se répercuteraient pas avant un certain temps sur les marchés locaux, ce qui aurait pour effet de limiter encore l’accès à la nourriture pour les populations pauvres et vulnérables.  

En plus d’intervenir dans les situations d’urgence, la FAO s’intéresse activement aux grandes tendances telles que l’urbanisation, qui sera le thème de l’édition 2023 de son rapport phare sur L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde. Ces tendances qui se dessinent rapidement posent certains défis, mais pourraient aussi ouvrir des «perspectives révolutionnaires», a affirmé M. Qu.  

La FAO s’est penchée sur tout un éventail de sujets, notamment sur la situation des femmes dans les systèmes agroalimentaires, la biodiversité, l’aquaculture ou encore des initiatives de premier plan en matière de lutte contre la pénurie d’eau. «Il est temps de mettre à profit tous ces produits du savoir», a martelé le Directeur général.  

M. Qu a rappelé l’urgence toute particulière qu’il y avait à travailler avec tous les secteurs pour trouver des solutions, soulignant d’ailleurs que la FAO comptait intensifier sa collaboration avec le secteur privé au cours de l’année à venir, en s’appuyant sur les enseignements tirés de l’expérience et en définissant de nouvelles orientations prioritaires.  

La FAO est parvenue à mobiliser, au premier trimestre 2023, 30 pour cent de contributions volontaires de plus que durant la même période l’an passé. C’est la preuve manifeste que sa stratégie porte ses fruits et que son mandat revêt une grande importance aux yeux de la communauté internationale. La FAO prévoit que ses ressources extrabudgétaires au cours de l’exercice biennal 2024-2025 atteindront les quelque 3 milliards de dollars, soit un niveau près de deux fois supérieur à celui enregistré il y a 4 ans.            

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