La FAO s’engage à renforcer son soutien à une meilleure nutrition et à une alimentation saine pour tous

Rome – L’intérêt et le soutien du public pour la nutrition et l’alimentation saine se renforcent, ce qui laisse entrevoir un espoir face à un défi qui touche des milliards de personnes, a déclaré aujourd’hui M. Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), soulignant que la FAO allait redoubler d’efforts pour favoriser une meilleure nutrition pour tous.

«Les efforts de sensibilisation à l’importance de la nutrition, de l’alimentation saine et des systèmes agroalimentaires pour la santé des êtres humains et de la planète portent leurs fruits», a déclaré M. Qu, citant l’examen à mi-parcours de la Décennie d’action des Nations Unies pour la nutrition. 

M. Qu a participé à la séance d’ouverture du Sommet Nutrition pour la croissance (voir ici le site officiel du Gouvernement japonais consacré au Sommet), organisé par le Premier Ministre du Japon, M. Fumio Kishida. Participaient également M. Félix Tshisekedi, Président de la République démocratique du Congo, M. António Guterres, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Mme Hasina, Première Ministre du Bangladesh, M. Andry Rajoelina, Président de Madagascar, M. Taur Matan Ruak, Premier Ministre du Timor-Leste, M. David Malpass, Président de la Banque mondiale, M. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, et Mme Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF. 

M. Qu a également souligné que le récent Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, les réunions du G20 de l’année écoulée et les sommets internationaux sur le climat et la biodiversité montraient que le monde comprenait qu’il fallait transformer les systèmes agroalimentaires et mettre en place des structures durables de sorte à produire des aliments sûrs et nutritifs pour tous.

Alors que, selon L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2021, quelque 3 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à une alimentation saine, il faut agir de manière résolue. «La pandémie de covid-19 a rendu la situation encore plus terrifiante», a déclaré le Directeur général. 

M. Qu a indiqué que l’amélioration de la nutrition figurait parmi les quatre aspirations fondamentales – les quatre améliorations – énoncées dans le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO. Les trois autres sont l’amélioration de la production, l’amélioration de l’environnement et l’amélioration des conditions de vie. 

«Des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables sont essentiels pour une alimentation saine et une meilleure nutrition», a ajouté M. Qu.

Engagements de la FAO

Le Directeur général a présenté les engagements de la FAO à ce sujet.

• L’accès à une alimentation saine comptera parmi les priorités d’au moins 90 pour cent des nouveaux plans d’action concernant les systèmes agroalimentaires qui seront mis en œuvre au cours des quatre prochaines années. 
• D’ici à 2025, augmenter de 50 pour cent la part des projets et programmes tenant compte de la nutrition, et maintenir ou augmenter cette part jusqu’en 2030. 
• Soutenir les Membres qui en font la demande dans la mise en œuvre du Code de conduite volontaire pour la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires.
• Faire en sorte que, d’ici à 2025, au moins 90 pour cent des bureaux de pays de la FAO apportent un soutien actif aux Membres dans les efforts qu’ils déploient pour concrétiser la vision de la FAO d’un monde dans lequel tout le monde a accès à une alimentation saine grâce aux systèmes agroalimentaires. 
  

Le défi en Afrique

La FAO œuvre en faveur de la nutrition en Afrique, où près de 60 pour cent de la population était touchée par une insécurité alimentaire modérée ou grave en 2020, et où un nombre encore plus important de personnes n’ont pas les moyens de se procurer des aliments sains. 

Lors d’une manifestation parallèle sur la sécurité humaine et la nutrition, M. Qu a fait observer qu’une grande partie des personnes les plus pauvres du monde vivaient dans des zones rurales et que l’urbanisation croissante sur le continent offrait une occasion de tirer parti de la demande urbaine de nourriture pour améliorer les liens entre zones rurales et zones urbaines et entre les territoires.

Le Directeur général a salué le partenariat avec l’Agence japonaise de coopération internationale et a appelé de ses vœux le lancement d’autres initiatives innovantes. 

Dans son discours d’ouverture, M. Kitaoka Shinichi, Président de l’Agence, a souligné combien il était important de mettre en œuvre des stratégies diverses pour favoriser la nutrition, en exploitant les avantages comparatifs de chaque acteur et de chaque organisation. Il a ajouté que le socle de ces partenariats était le partage d’informations. 

Lors de la séance de questions-réponses, M. Qu a évoqué son expérience en tant que vice-gouverneur de la région autonome de Ningxia Hui, l’une des régions les plus enclavées et les plus pauvres de Chine, et a affirmé que la promotion de la nutrition pouvait devenir un moteur du développement local. 

Tout en appelant les pays donateurs à fournir davantage de ressources, il a insisté pour que l’on se concentre sur des projets «concrets, tangibles et réalisables» dont il faudra juger de l’impact à l’aune d’exemples concrets.