L’Annuaire statistique 2022 de la FAO désormais disponible

Cet outil multisupport offre une vue d’ensemble des tendances agroalimentaires mondiales.

© FAO/Marco Palombi

L'Annuaire statistique 2022 de la FAO est désormais disponible en version numérique, en version téléchargeable et en format livre de poche.

©FAO/Marco Palombi

12/12/2022

Rome – Les décideurs, les chercheurs, les analystes et toute personne s’intéressant aux évolutions passées, actuelles et à venir dans le domaine de l’alimentation et de l’agriculture disposent désormais d’un outil multisupport pour examiner en détail les grands facteurs à l’œuvre dans les systèmes agroalimentaires de la planète.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié son Annuaire statistique annuel, qui comporte des centaines de pages de données classées selon des thèmes tels que l’emploi dans l’agriculture, le commerce des produits agroalimentaires, l’utilisation des engrais et des pesticides dans le monde, ainsi que les facteurs environnementaux et climatiques. Ce recueil permet d’accéder en un coup d’œil à une multitude d’informations très utiles dans l’élaboration des politiques.

L’édition 2022 de l’Annuaire statistique sur l’alimentation et l’agriculture dans le monde est disponible en version intégrale téléchargeable, en version interactive et sous forme condensée, également téléchargeable.

«La FAO attache une très grande importance aux données et aux statistiques. Elle considère qu’il s’agit d’un bien public mondial qui est au cœur de son action en faveur du développement durable», assure le Directeur de la Division de la statistique de la FAO, M. José Rosero Moncayo. «La FAO entend garantir le libre accès à des données fiables, à jour et communiquées en temps utile, un élément indispensable pour tracer la voie vers des systèmes agroalimentaires plus durables et plus équitables et vers un monde affranchi de la faim.»

L’édition 2022 s’articule autour de quatre chapitres thématiques: le premier porte sur la dimension économique, le deuxième sur la production, le commerce et le prix des denrées, le troisième sur la sécurité alimentaire et la nutrition, et le dernier sur la durabilité et les aspects environnementaux de l’agriculture. Outre des évaluations réalisées aux niveaux mondial et régional, elle contient des données détaillées tirées des plus de 20 000 indicateurs couvrant plus de 245 pays et territoires, consultables librement sur la plateforme FAOSTAT.

Chiffres clés

Les disponibilités énergétiques alimentaires ont augmenté dans toutes les régions depuis 2000, principalement en Asie. Il s’agit d’un indicateur important en matière de sécurité alimentaire. La moyenne mondiale s’établit désormais à 2 960 calories par personne et par jour, soit une progression de 9 pour cent. L’Europe et l’Amérique du Nord affichent le chiffre le plus élevé, soit 3 540 calories.

Aujourd’hui, quelque 866 millions de personnes, soit plus du quart de la main-d’œuvre mondiale, travaillent dans le secteur agricole. Elles ont produit 3 600 milliards d’USD en valeur ajoutée. Comparé au chiffre enregistré en 2000, ce résultat représente une augmentation de 78 pour cent de la valeur économique, avec une main-d’œuvre inférieure de 16 pour cent. L’Afrique affiche une croissance deux fois supérieure.

La production de cultures primaires telles que la canne à sucre, le maïs, le blé et le riz, a grimpé de 52 pour cent de 2000 à 2020 pour atteindre 9,3 milliards de tonnes. La production d’huile végétale a bondi de 125 pour cent pendant cette période, et celle d’huile de palme en particulier a enregistré une hausse de 236 pour cent. La production de viande s’est accrue de 45 pour cent, avec le poulet en tête, tandis que la production de fruits et légumes a augmenté de 20 pour cent ou moins.

La culture de canne à sucre est la plus importante au monde en volume, avec 1,9 milliard de tonnes produites à l’année. Le maïs arrive en deuxième position avec 1,2 milliard de tonnes.

Les exportations alimentaires ont augmenté de 1 420 milliards d’USD au niveau mondial et ont donc été multipliées par 3,7 depuis 2000.

Dans le monde, les plus grands exportateurs de produits alimentaires en termes bruts sont les États-Unis d’Amérique, les Pays-Bas et la Chine. Le plus grand exportateur en termes nets est de loin le Brésil, suivi par l’Argentine et l’Espagne. Les plus grands importateurs nets sont la Chine, le Japon et le Royaume-Uni.

Les terres agricoles, qui englobent les prairies, les pâturages et les terres cultivées, occupent quelque 4,74 milliards d’hectares au niveau planétaire. Ce chiffre est en baisse de 3 pour cent par rapport à 2000, mais si on prend le nombre d’hectares par habitant, la perte est six fois plus importante, avec l’Afrique encore en tête.

L’utilisation de pesticides dans le monde a atteint son pic en 2012 et a commencé à diminuer en 2017. Sainte-Lucie, les Maldives et Oman sont les pays qui utilisent le plus de pesticides par hectare.

Facteurs climatiques et environnementaux

L’Annuaire statistique puise également dans le riche catalogue, encore appelé à s’étoffer, d’études de FAOSTAT portant sur les facteurs climatiques et environnementaux qui touchent les systèmes agroalimentaires et sont alimentés par ces mêmes systèmes.

La température moyenne en 2021 dépassait de 1,44 °C la moyenne de la période 1951-1980. L’Europe est le continent où la température a le plus augmenté, suivi par l’Asie, tandis que l’Océanie est de loin la région qui a enregistré la plus faible progression.

Les émissions de gaz à effet de serre imputables aux terres agricoles ont reculé de 4 pour cent entre 2000 et 2020, 70 pour cent de ces émissions provenant des exploitations agricoles.

Les viandes bovine et ovine représentent la plupart des émissions de dioxyde de carbone, sachant que la production de viande bovine génère en moyenne 50 fois plus d’émissions que la production de volaille. La production céréalière est beaucoup moins émettrice. Néanmoins, les émissions causées par la production de riz sont plus de cinq fois supérieures à celles générées par la production de blé et de céréales secondaires.

Le taux d’émissions de gaz à effet de serre varie sensiblement selon les régions, reflétant de grandes disparités en matière d’efficacité de la production. Par exemple, le secteur de la viande bovine est quatre fois plus émetteur en Afrique qu’en Europe.

D’après l’article premier de l’Acte constitutif de la FAO, l’Organisation «réunit, analyse, interprète et diffuse tous renseignements relatifs à la nutrition, l’alimentation et l’agriculture», ce qui englobe les forêts, les pêches et l’aquaculture. Les informations telles que celles présentées ici, ainsi que les autres données disponibles en bien plus grand nombre dans l’Annuaire statistique, peuvent nous aider à déterminer où et comment mettre en place des initiatives plus efficaces pour atteindre les quatre améliorations en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie, qui sont au cœur du Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO.

Contacts

FAO Newsroom (+39) 06 570 53625 [email protected]