Réunion du G20: Le développement du numérique est une véritable chance pour les femmes et les jeunes des zones rurales, selon la FAO

Le Directeur général de la FAO souligne le rôle des biens publics numériques.

© FAO/Jack Taylor

FAO/Jack Taylor - M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO s'adressant à une manifestation tenue en amont de la réunion des ministres de l’agriculture du G20, à Bali.

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27/09/2022

Bali (Indonésie) – Au vu de son important potentiel, le développement du numérique peut permettre de progresser vers un avenir inclusif pour les petits agriculteurs du monde entier et contribuer à un accroissement de la productivité et de la durabilité des systèmes agroalimentaires, ainsi qu’à l’amélioration des moyens de subsistance et des perspectives des femmes et des jeunes, a déclaré aujourd’hui M. Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), lors d’une manifestation tenue en amont de la réunion des ministres de l’agriculture du G20, à Bali.

«La transformation numérique offre une importante opportunité d’accélérer l’ouverture de débouchés professionnels pour les femmes et les jeunes dans l’ensemble des systèmes agroalimentaires et de prendre des mesures concrètes pour éradiquer la faim et la pauvreté», a affirmé le Directeur général lors de la séance de dialogue ministériel de haut niveau du G20 qui s’est tenue dans le cadre du Forum mondial sur la transformation numérique de l’agriculture au service de l’accélération de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes.

Les solutions numériques peuvent aider le monde à «se redresser collectivement, rapidement et de manière plus forte, plus intelligente et plus verte, dans la perspective d’un développement et d’une croissance économique durables», a souligné M. Qu.

Le Gouvernement de l’Indonésie a accueilli cette manifestation parallèle afin de promouvoir les initiatives sur le numérique, une voie essentielle dans laquelle les plus jeunes sont souvent très à l’aise et prêts à contribuer à la transformation des systèmes agroalimentaires, en particulier en tant qu’entrepreneurs, et ce tout au long de la filière, de la production à la vente. La manifestation a débuté par une allocution d’ouverture prononcée par M. Syahrul Yasin Limpo, Ministre de l’agriculture de l’Indonésie, et s’est poursuivie par un dialogue ministériel de haut niveau et des interventions de la FAO et d’autres organisations internationales.

Il est crucial de développer les compétences numériques dans les communautés rurales pour faire avancer la concrétisation des objectifs de développement durable (ODD), car celles-ci permettent de diversifier les revenus et peuvent offrir des emplois au sein et en dehors des exploitations et ouvrir des débouchés professionnels pour les nouvelles générations, a expliqué le Directeur général de la FAO.

Les technologies numériques sont un moyen particulièrement efficace pour s’assurer que les systèmes agroalimentaires mondiaux répondent à la demande croissante d’aliments sûrs et nutritifs, améliorer la gestion des ressources naturelles, favoriser une croissance qualitative de la productivité et veiller à l’inclusion économique des groupes marginalisés.

Mieux cibler l’action

Les téléphones portables permettent aujourd’hui aux agriculteurs d’obtenir des données en temps réel sur le sol, le climat, l’irrigation, les organismes nuisibles et les maladies, ainsi que sur les prix du marché. Ils permettent également d’accéder à des prêts et de communiquer avec des clients et des fournisseurs d’intrants pour réaliser des transactions commerciales, y compris à petite échelle.

«Les jeunes sont les mieux placés pour acquérir les connaissances nécessaires à l’utilisation de nouvelles technologies, pour intégrer davantage de technologies dans les chaînes de valeur agricoles et ouvrir la voie de la transformation numérique dans les zones rurales», a fait remarquer M. Qu.

Les jeunes et les femmes sont trop souvent les premiers à subir les conséquences des obstacles réglementaires, du manque d’accessibilité économique et des problèmes structurels qui limitent l’accès des petits exploitants aux technologies numériques, aux débouchés professionnels et aux possibilités de développement qu’ils catalysent. «Ils devraient être parmi les principaux bénéficiaires de nos efforts et de nos interventions de relance», a-t-il ajouté.

Il faut donc mener des initiatives visant à réduire la fracture numérique entre les femmes et les hommes, qui est importante et continue de croître dans la région Asie et Pacifique, où le développement du numérique dans les systèmes agroalimentaires avance à grands pas. En 2019, environ 41 pour cent des femmes de la région utilisaient internet, contre près de 55 pour cent des hommes, soit un écart entre les femmes et les hommes qui a doublé depuis 2013.

Les biens publics numériques sont au cœur de l’action de la FAO et visent à favoriser l’utilisation de modèles novateurs pour transférer vers le terrain les connaissances regroupées dans des plateformes de données et des sources d’informations concrètes. Avec l’aide de ses partenaires, la FAO peut contribuer à mettre à disposition de meilleures données et de meilleurs modèles et fournir des services plus ciblés aux partenaires du secteur public et du secteur privé, afin d’améliorer l’inclusion, la résilience et l’adaptation, a indiqué le Directeur général.

Il faut mener des actions collaboratives, collectives et globales qui s’appuient sur la science et l’innovation et mettre en place un écosystème réglementaire équilibré qui favorise la création de petites entreprises, a affirmé M. Qu. «Les technologies numériques peuvent être l’élément moteur de l’avenir», a-t-il ajouté.

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