Semaine de la bioénergie du Partenariat mondial sur les bioénergies La FAO rappelle qu’il est nécessaire de garantir la durabilité de la bioénergie dans la réalisation des objectifs climatiques et des ODD

Plus de 100 parties prenantes, dont des représentants de pays, des experts, des dirigeants du secteur et des chercheurs ont participé à cette manifestation

La bioénergie est issue de matières organiques, connues sous le nom de biomasse, telles que le sorgho.

©FAO/Khalid Ali

18/06/2024

Rome – La 11e Semaine de la bioénergie du Partenariat mondial sur les bioénergies a officiellement démarré aujourd’hui au siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et plus de 120 parties prenantes de 27 nations, dont des représentants de pays, des experts, des dirigeants du secteur et des chercheurs, y ont participé.

La conférence internationale, qui se terminera le 21 juin, a pour objectif de favoriser les discussions et les initiatives visant à promouvoir la bioénergie comme précieuse alliée dans la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) et la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le changement climatique. L’atténuation du changement climatique, la sécurité alimentaire, l’amélioration de l’utilisation des terres et l’énergie durable pour tous font partie des thèmes connexes.

«Nous devons véritablement nous pencher sur la bioénergie dans le cadre global de la transformation des systèmes agroalimentaires. Dans son programme d’alimentation moins gourmande en énergie, la FAO reconnaît que les bioénergies durables donnent une excellente occasion de diversifier les revenus des agriculteurs, d’augmenter les sources d’énergie disponibles à l’échelle locale et d’améliorer la circularité des déchets organiques. Tout cela renforce la résilience des agriculteurs face aux effets du changement climatique et contribue à décarboner de nombreux secteurs économiques, conformément à la Stratégie de la FAO relative au changement climatique (2022-2031)», a déclaré Mme Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe de la FAO, dans son allocution prononcée à la cérémonie d’ouverture. «Les bioénergies durables peuvent contribuer à accroître la sécurité alimentaire et la nutrition», a-t-elle ajouté.

La Semaine de la bioénergie est organisée par la FAO en collaboration avec le Ministère de l’environnement et de la sécurité énergétique de l’Italie, qui sont tous deux des membres fondateurs du Partenariat mondial sur les bioénergies, hébergé par la FAO et lancé pour donner suite au Plan d’action de Gleneagles de 2005 mis au point par le G8 et cinq autres pays.

Depuis 2006, le Partenariat mondial sur les bioénergies contribue activement à l’amélioration des connaissances et à la sensibilisation aux bioénergies modernes, et propose également des outils de suivi, d’évaluation et d’organisation du renforcement de la durabilité du secteur de la bioénergie. À ce jour, les indicateurs de durabilité des bioénergies établis par le Partenariat sont l’ensemble concerté d’indicateurs le plus largement reconnu pour l’évaluation de la durabilité de tous les types de filières bioénergétiques.

La bioénergie est issue de matières organiques, connues sous le nom de biomasse, telles que les végétaux, les résidus agricoles, l’engrais animal et les déchets urbains. D’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), il s’agit de la plus importante source d’énergie renouvelable. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) reconnaît que la bioénergie peut devenir une solution d’atténuation du changement climatique de grande valeur et à grande échelle permettant de soutenir de nombreux aspects du système énergétique.

Compte tenu du rôle essentiel qu’elle joue en faveur de l’action pour le climat, et afin de garantir l’accès universel à une énergie propre, tout en améliorant la sécurité alimentaire et en préservant la biodiversité, la FAO estime qu’il est primordial de tenir compte de la complexité des bioénergies et de les développer de manière durable, notamment en prenant en considération les situations environnementales, sociales, économiques et politiques locales. Dans sa Stratégie relative au changement climatique (2022-2031), la FAO rappelle également la nécessité de disposer de bioénergies renouvelables accessibles et durables.

La Semaine de la bioénergie du Partenariat mondial sur les bioénergies offre une plateforme importante pour mettre en commun les points de vue et les bonnes pratiques dans le domaine de la réponse aux besoins mondiaux en énergie et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre grâce aux bioénergies durables tout en préservant la sécurité alimentaire et la durabilité environnementale, et les enseignements tirés en la matière.

Dans son allocution, M. Francesco Corvaro, Envoyé spécial de l’Italie pour le changement climatique, a rappelé l’importance de la collaboration interdisciplinaire pour lutter contre le changement climatique et a mis en avant les possibilités offertes par la bioénergie comme solution durable. Il a également pris acte des difficultés qu’elle présentait et s’est dit enthousiaste à l’idée d’adopter de nouvelles technologies bioénergétiques et de continuer à aider la FAO à l’avenir.

Pendant la Semaine de la bioénergie, les participants prendront part à des débats de haut niveau sur des sujets en particulier, tels que les cadres stratégiques et réglementaires contribuant au développement et au déploiement des bioénergies durables, les liens entre la bioénergie durable et la bioéconomie et les méthodes de cuisson propres.

FAO Deputy Director-General Maria Helena Semedo delivers remarks at the opening ceremony of the 11th GBEP Bioenergy Week

Prix de la jeunesse de 2024 du Partenariat mondial sur les bioénergies

Avant l’ouverture officielle de la Semaine de la bioénergie du Partenariat mondial sur les bioénergies, la FAO a organisé lundi dernier la première Journée de la jeunesse et de la bioénergie, en partenariat avec l’Alliance mondiale jeunesse et Nations Unies (YUNGA). Plus de 100 étudiants et lycéens ont participé à cette manifestation, qui visait à sensibiliser les jeunes aux possibilités offertes par la bioénergie durable pour relever les défis mondiaux tels que le changement climatique, l’accès à l’énergie et le développement rural.

À I’occasion d’une cérémonie, Mme Czaneil Gomez, ingénieure, a reçu le Prix de la jeunesse de 2024 du Partenariat mondial sur les bioénergies pour les recherches qu’elle a menées sur une installation pilote de biogaz issu de paille de riz dans son pays. «Ce prix vient récompenser ma passion et mon dévouement pour la recherche d’approches durables pour les communautés rizicoles aux Philippines», a-t-elle déclaré.

La Journée de la jeunesse a également été l’occasion d’organiser des séances interactives, des ateliers et des présentations d’experts du domaine de la bioénergie, ce qui a permis aux jeunes participants de mieux comprendre la production de matières de base, les technologies de conversion et les effets socioéconomiques des bioénergies durables.

Contacts

FAO Newsroom (+39) 06 570 53625 [email protected]

Laura Quinones [email protected]