L’action menée dans le cadre de l’initiative Villes vertes en faveur du bien-être des citadins prend de l’ampleur

La FAO célèbre deux années d’efforts visant à rendre les zones urbaines et périurbaines plus saines et plus durables

©FAO/Ami Vitale

L'Initiative Villes Vertes de la FAO vise à aider les villes à améliorer leur résilience et le bien-être des populations urbaines et périurbaines.

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03/11/2022

Rome – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a fait le point mercredi sur son initiative Villes vertes à l’occasion de la manifestation intitulée «Célébration du deuxième anniversaire de l’initiative Villes vertes: aider les villes à devenir plus vertes».

En 2020, dans le droit fil des objectifs de développement durable (ODD), la FAO a lancé l’initiative Villes vertes pour aider les villes de petite ou moyenne taille et les métropoles à accroître leur résilience et le bien-être des populations urbaines et périurbaines.

L’initiative vise à améliorer le bien-être des personnes en facilitant leur accès à des produits et à des services améliorés, fournis par les systèmes forestiers, agricoles et alimentaires urbains et périurbains sur une base durable.

«Le verdissement des villes, qu’elles soient petites ou bien plus grandes, profitera à l’ensemble des ambitions en matière de développement durable», a indiqué M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO, lors de la manifestation.

Parmi les participants se trouvaient Mme Maimunah Mohd Sharif, Directrice exécutive d’ONU‑Habitat, Mme Souad Ben Abderrahim, maire de Tunis (Tunisie), et M. Aloke Barnwal, Coordonnateur du programme pour des villes durables du Fonds pour l’environnement mondial.

Repenser les villes

Depuis 2007, plus de la moitié de la population mondiale vit en zone urbaine, et cette proportion devrait atteindre deux tiers d’ici 2050. Or, les villes contribuent énormément au changement climatique: en effet, à l’échelle de la planète, elles consomment environ 70 pour cent de l’offre alimentaire et 80 pour cent de l’énergie et produisent 70 pour cent des déchets et 60 pour cent des émissions de gaz à effet de serre.

En intégrant l’agriculture, la foresterie et les systèmes alimentaires à leurs politiques, à leurs activités de planification et à leurs interventions, les villes peuvent: accroître la sécurité alimentaire et l’accès aux espaces verts pour tous; améliorer la santé publique, la nutrition, la qualité de l’air et la résilience face aux phénomènes météorologiques extrêmes; renforcer l’économie locale et la création d’emplois verts; mieux atténuer les risques liés aux multiples crises (changement climatique, crise économique, pandémie); et réduire l’empreinte écologique.

Le Directeur général a souligné que les collectivités locales jouaient un rôle central dans la réalisation d’un grand nombre des progrès découlant du verdissement des villes. Il a ajouté que c’était pour cette raison que la FAO et ses Membres, en collaboration avec ONU-Habitat, le Fonds pour l’environnement mondial et nombre d’autres partenaires, épaulaient les administrations locales et infranationales dans le cadre de l’initiative. 

Selon M. Qu, la FAO a déjà jeté les bases du changement. De nouveaux partenariats ont été noués, tandis que ceux qui existaient déjà ont été élargis. Par l’intermédiaire de l’initiative, l’Organisation intervient dans 80 villes du monde entier. Par exemple, 12 villes africaines ont bénéficié d’une formation qui leur a permis d’apprendre à intégrer les systèmes agroalimentaires urbains et la foresterie urbaine dans l’aménagement de leur territoire.

Aller encore plus loin

M. Qu a salué les femmes et les hommes qui ont contribué aux progrès accomplis jusqu’ici, mais a ajouté qu’il fallait aller encore plus loin.

«Les administrations locales ont besoin de plus d’appui pour mettre au point des solutions concrètes, inclusives et novatrices à des problèmes quotidiens», a-t-il dit. «Elles ont besoin d’aide pour maîtriser l’expansion urbaine, qui continue de rogner les terres productives et d’empiéter sur les écosystèmes naturels pourtant essentiels à l’adaptation au changement climatique.» 

M. Qu a expliqué aux maires qu’ils avaient un rôle central à jouer dans leurs villes en planifiant mieux l’utilisation des terres et en mettant en place des systèmes agroalimentaires multifonctionnels. Il a également souligné qu’il fallait adopter des cadres nationaux qui encouragent les villes à promouvoir un développement durable de l’agriculture, de la foresterie et des systèmes agroalimentaires dans les milieux urbains et périurbains. En outre, il a insisté sur l’importance de la cohérence des politiques à tous les niveaux.

«Les villes sont notre présent et notre avenir et offrent la possibilité de réduire les inégalités», a dit M. Qu. «Nous devons les rendre plus efficaces, plus inclusives, plus résilientes et plus durables, en travaillant en harmonie avec la nature et les populations rurales et même en coopérant par-delà les frontières.»

La manifestation tenue mercredi comprenait une table ronde réunissant des participants d’Europe, d’Asie et d’Afrique et intitulée «L’initiative Villes vertes en action – résultats obtenus en 2021 et 2022». Y ont participé M. Manuel De Araújo, maire de Quélimane (Mozambique), Mme Souad Ben Abderrahim, maire de Tunis (Tunisie), M. Matteo Lepore, maire de Bologne (Italie), M. Njoroge Muchiri, gouverneur adjoint du comté de Nairobi (Kenya), et M. Subram Ramaswamy, conseiller principal auprès de la maire de Colombo (Sri Lanka).

Contacts

Sean Sampson FAO Actualités et médias (Rome) [email protected]

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