Le Fonds vert pour le climat approuve de nouveaux projets au Bénin et en Gambie

Grâce à un partenariat avec la FAO, les nouveaux projets introduiront des pratiques résilientes face au climat destinées à abaisser les niveaux d’émissions et à améliorer les moyens d’existence

©FAO/Amadou Bah

Le projet dirigé par la FAO, financé par le Fonds vert pour le climat, adoptera des stratégies résilientes au climat pour améliorer les moyens de subsistance des personnes vulnérables dans les communautés de pêche gambiennes.

©FAO/Amadou Bah

18/07/2022

Incheon (République de Corée) / Rome – Le Conseil d’administration du Fonds vert pour le climat (FVC) a approuvé des financements d’un montant total de 60 millions d’USD à l’appui de projets en faveur de la résilience face au climat au Bénin et en Gambie, lesquels vont promouvoir des pratiques durables dans des communautés rurales vulnérables.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) offrira son expertise dans le cadre de ces deux projets de gestion durable des ressources naturelles destinés à renforcer les moyens de subsistance des personnes subissant les effets du changement climatique.

Le FVC est une plateforme mondiale qui se distingue par son objet, lequel consiste à investir dans le développement à faible taux d’émissions et résilient face au climat en vue de permettre aux communautés vulnérables de s’adapter aux effets du changement climatique. En collaboration avec ses partenaires mondiaux, le FVC catalyse les investissements dans le domaine du climat qui sont destinés à faciliter les stratégies d’adaptation et d’atténuation aux fins de la réalisation de l’objectif de l’Accord de Paris.

«La FAO se félicite de l’approbation de ces projets visant à accélérer une action inclusive pour le climat au Bénin et en Gambie. Nous nous réjouissons de travailler bientôt avec nos partenaires en vue de promouvoir des pratiques écologiques et résilientes face au climat dans les secteurs de l’agriculture, des forêts et de la pêche, afin de rendre les systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus résilients et plus durables», a indiqué la Directrice générale adjointe de la FAO, Mme Maria Helena Semedo.

Le Directeur exécutif du FVC, M. Yannick Glemarec, a déclaré: «Le FVC est fier de s’associer à la FAO pour des projets en faveur de la résilience face au climat au Bénin et en Gambie, lesquels aideront des communautés rurales vulnérables à accroître leur résilience face au changement climatique et à protéger leurs moyens de subsistance dans l’agriculture et la pêche. En outre, ces projets favoriseront l’égalité des genres, en contribuant à garantir la santé, la sécurité et les moyens de subsistance des femmes et des filles, touchées de manière disproportionnée par les effets du changement climatique.»

Une agriculture résiliente face au climat dans le bassin de l’Ouémé, au Bénin

Dans le cadre de l’Initiative pour la résilience climatique du bassin de l’Ouémé (OCRI), la FAO et ses partenaires renforceront la résilience des communautés du bassin face au climat, et amélioreront la productivité agricole des 61 pour cent de la population qui vivent de l’agriculture.

Les 35 millions d’USD alloués à ce projet d’une durée de six ans se traduiront par une réduction de la vulnérabilité des communautés rurales aux événements météorologiques extrêmes et aux perturbations climatiques auxquels elles sont confrontées. Environ 330 000 petits exploitants agricoles du bassin de l’Ouémé sont appelés à bénéficier directement des activités d’agriculture résiliente face au climat et d’agroforesterie projetées.

Une gestion intégrée du bassin, à faible taux d’émissions de carbone et résiliente face au climat, ainsi que le renforcement de chaînes de valeur résilientes face au climat pour le maïs, le karité, la mangue et la noix de cajou, garantiront la durabilité du projet à long terme et ses retombées futures.

De meilleures pratiques résilientes face au climat seront appliquées aux terres et à l’eau sur une superficie de 95 000 hectares dans le bassin. Les activités du projet profiteront indirectement aux 6 millions d’habitants du bassin.

Dans un volet important du projet, la FAO interviendra avec des partenaires dans le cadre d’écoles d’agriculture de terrain et de clubs Dimitra. Ce travail consistera à mobiliser des groupes de jeunes afin d’encourager et de favoriser l’égalité des genres, la mobilité sociale et la participation des personnes aux aspects politiques, sociaux et économiques de leur communauté.

Aquaculture durable pour les communautés de pêcheurs en Gambie

Le projet conduit par la FAO intitulé «Initiative de résilience climatique des pêches pour l’amélioration des moyens d’existence en Gambie» (PROREFISH), premier projet financé par le FVC à être axé sur la pêche, a pour vocation d’aider les membres de communautés de pêcheurs de Gambie en situation de précarité.

Cette initiative, financée à hauteur de 25 millions d’USD sur six ans et conçue avec le concours du Centre d’investissement de la FAO, aura pour bénéficiaires quelque 168 000 personnes dépendant de la filière halieutique. Au moyen de techniques d’adaptation aux aléas climatiques et d’atténuation de leurs effets, le projet renforcera la résilience face au climat de communautés de pêcheurs de Gambie, particulièrement exposées à l’élévation du niveau de la mer et aux facteurs de stress climatique.

Les mesures d’adaptation consisteront à établir une aquaculture résiliente face au climat, à restaurer des habitats aquatiques par la remise en état de la mangrove et l’ostréiculture, et à faire en sorte que les petites infrastructures halieutiques puissent résister aux aléas climatiques. L’atténuation des effets de l’évolution du climat par la remise en état de 2 350 hectares de mangrove permettra de piéger quelque 238 519 tonnes de carbone sur 20 ans.

Les femmes partageront à égalité avec les hommes les avantages issus des activités de restauration de la mangrove inscrites au projet, dont on estime qu’elles aideront 750 ménages dans les communautés vivant à proximité de la mangrove. Le projet PROREFISH comprendra des activités d’autonomisation des femmes et aidera celles-ci à participer activement au projet.

Le financement octroyé par le FVC et ses partenaires permettra d’entamer la mise en œuvre de stratégies d’atténuation et d’adaptation dans les communautés rurales vulnérables du Bénin et de Gambie, afin de mieux affronter les menaces liées au changement climatique. Avec ces deux projets, le portefeuille FVC de la FAO atteint désormais 1 milliard d’USD.

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