La réunion inaugurale de ce forum mondial est organisée conjointement par la Thaïlande et la FAO
Le forum définira des mesures concrètes pour stimuler les efforts mondiaux visant à gérer la pénurie d'eau et à inverser la dégradation des sols.
©FAO/Luke Duggleby
Bangkok – La première édition du Forum international sur les sols et l’eau s’est ouverte aujourd’hui, dans l’objectif de planifier des mesures concrètes à l’appui des efforts mondiaux visant à gérer les pénuries d’eau et à enrayer la dégradation des sols, l’eau et les sols étant deux éléments essentiels à la sécurité alimentaire mondiale et à la bonne santé de notre environnement.
«La crise de l’eau, qui se manifeste notamment par des pénuries, des sécheresses et des inondations, est considérée comme l’une des crises qui aura les plus graves conséquences dans les décennies à venir, de même que la dégradation des sols et l’appauvrissement de la biodiversité», a déclaré M. Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dans son allocution d’ouverture devant ce nouveau forum mondial, organisé conjointement par la FAO et par le Ministère thaïlandais de l’agriculture et des coopératives. «En raison des pressions humaines et des impacts climatiques, les systèmes des terres, des sols et de l’eau douce sont à la limite, voire au-delà, de ce qu’ils peuvent produire», a-t-il précisé.
Mme Narumon Pinyosinwat, Ministre de l’agriculture et des coopératives et Vice‑Première Ministre de la Thaïlande, M. Francisco Kalbuadi Lay, Vice-Premier Ministre du Timor-Leste, et Mme Retno L. P. Marsudi, Envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour l’eau, ont également prononcé des allocutions d’ouverture.
Des ministres, notamment de la Gambie, des Îles Salomon, de l’Iraq, du Népal, du Pakistan, des Palaos, de la Thaïlande, du Timor-Leste et de Vanuatu, participent à cette manifestation, qui est axée sur la sensibilisation et la recherche collective de solutions. Chacun a fait part de son point de vue sur les défis à relever lors d’un dialogue ministériel qui va se poursuivre jusqu’au 11 décembre. Des spécialistes techniques de différents pays sont également attendus au forum.
Les participants devraient adopter une «Déclaration sur la gestion de la pénurie d’eau et les moyens d’enrayer la dégradation des sols pour des systèmes agroalimentaires durables et résilients», qui constituera un cadre d’importance décisive pour la promotion de pratiques durables permettant d’améliorer la productivité agricole tout en préservant les écosystèmes de la planète.
La manifestation s’articule autour de quatre thèmes: gérer les pénuries d’eau; inverser le processus de dégradation des terres, stimuler la restauration des terres; la gestion durable des sols; la gestion des terres, des sols et de l’eau de façon intégrée et résiliente face au changement climatique.
Elle a pour objectifs de consolider les engagements pris en faveur d’une gestion durable et intégrée des terres, des sols et de l’eau, de promouvoir les innovations technologiques, institutionnelles, sociales et de gouvernance, de discuter des défis et des chances à saisir, de recenser les lacunes en matière de techniques et de connaissances et les priorités en matière de recherche, et de favoriser les partenariats et la collaboration.
Le rapport sur l’état mondial des sols touchés par la salinisation, qui sera présenté lors du forum le 11 décembre, est la première grande évaluation portant sur ce problème depuis 50 ans. Il donne une nouvelle estimation sur les sols touchés par la salinisation dans le monde et contient un grand nombre d’idées novatrices et d’approches durables pour résoudre le problème posé par les sols salins.
Deux rapports intérimaires seront également présentés: consacrés aux indicateurs 6.4.1 et 6.4.2 des objectifs de développement durable (ODD), qui sont déterminants pour la productivité et la résilience de l’agriculture, ainsi que pour la sécurité alimentaire, l’équilibre des écosystèmes et l’amélioration de la résilience face au changement climatique. Ces indicateurs, dont la FAO a la responsabilité, concernent l’efficacité de l’utilisation des ressources en eau et le stress hydrique.
En 2023, plus de 730 millions de personnes souffraient de la faim et plus de 2,3 milliards de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave. Et il y avait également 2,3 milliards de personnes vivant dans des pays soumis à un stress hydrique. Les victimes de la faim et celles qui souffrent des pénuries d’eau ne sont pas deux catégories identiques, mais elles se recoupent à bien des égards.
Le Directeur général de la FAO a déclaré qu’il était primordial de passer à la vitesse supérieure si l’on voulait atteindre les cibles des ODD du Programme 2030. Le Cadre stratégique de la FAO pour 2022-2031 a pour vocation de contribuer à la réalisation du Programme 2030 au moyen d’une transition vers des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables. L’Organisation fixe ses objectifs dans le souci de réaliser les quatre améliorations (en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie), en ne laissant personne de côté. «La réalisation des quatre améliorations exige que nous redoublions d’efforts en faveur de l’utilisation durable et de la gestion avisée des terres, des sols et des ressources naturelles en eau», a déclaré M. Qu.
Pour en savoir plus sur les activités de la FAO dans le domaine des terres et des eaux, vous pouvez consulter cette page.
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