Région méditerranéenne: la FAO et l’Italie vont coopérer dans le cadre d’un programme visant à apporter une aide concrète aux pays qui en ont besoin

Lors du deuxième Dialogue ministériel méditerranéen, le Directeur général indique qu’une ligne de crédit spéciale aidera à renforcer la résilience.

Courtesy of MoFA, Italy

Le Directeur général de la FAO, QU Dongyu, s'exprimant lors du 2e Dialogue ministériel méditerranéen

©Courtesy of MoFA, Italy

03/12/2022

Rome - L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Italie collaboreront pour aider les pays de la Méditerranée qui en ont le plus besoin dans les domaines de la gestion de l’eau, des pertes et du gaspillage alimentaires, de l’accès aux engrais et de leur utilisation efficace, de l’innovation et de la recherche, a affirmé aujourd’hui le Directeur général, M. Qu Dongyu.

«Il faut que nous coopérions et, à la FAO, nous sommes prêts à apporter des solutions et à faire des propositions pour que nous puissions travailler ensemble», a affirmé M. Qu, qui s’exprimait à l’occasion du deuxième Dialogue ministériel méditerranéen sur la crise de la sécurité alimentaire. La manifestation était organisée par M. Antonio Tajani, le Ministre italien des affaires étrangères et de la coopération internationale, et visait à donner suite aux discussions qui ont eu lieu en juin.

Le Directeur général a indiqué que la plupart des pays de la région méditerranéenne étaient des importateurs nets de produits alimentaires et que nombre d’entre eux dépendaient fortement des importations de produits alimentaires de base, notamment de céréales, d’huiles végétales et de graines oléagineuses, de légumineuses ou de sucre.

La FAO s’est félicitée de l’Initiative céréalière de la mer Noire, négociée sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies et de la Türkiye, qui est une première étape en vue de l’amélioration des disponibilités alimentaires dans la région.

Au 27 novembre 2022, près de 12,2 millions de tonnes de céréales ukrainiennes et d’autres produits alimentaires avaient été exportés depuis la signature de l’accord en juillet 2022.

Toutefois, tout en constatant que l’amélioration des disponibilités alimentaires n’était qu’une première étape nécessaire en vue d’une meilleure sécurité alimentaire, la FAO a proposé qu’une ligne de crédit spéciale, nommée le Mécanisme de financement des importations alimentaires (FIFF), soit octroyée aux pays à faible revenu qui ont d’importants besoins en matière d’importations alimentaires.

Quatre pays de la région méditerranéenne - la Syrie, l’Égypte, la Tunisie et le Liban - pourraient bénéficier de ce mécanisme.

Le principe de ce mécanisme a depuis lors été adopté par le Fonds monétaire international (FMI) et s’appelle désormais le guichet «chocs alimentaires» du FMI.

M. Qu s’est dit convaincu que, une fois que le FIFF/guichet «chocs alimentaires» serait en service, un nombre croissant de pays vulnérables deviendrait plus résilients face aux chocs qui se produisent sur le marché alimentaire mondial.

Par ailleurs, le Directeur général a déclaré que la FAO promouvait l’utilisation de cartes des nutriments des sols afin d’améliorer l’efficacité de l’utilisation des engrais, et donc de réduire les coûts de production et de renforcer la productivité, lesquelles permettaient d’obtenir des résultats positifs immédiats au niveau national.

Toutefois, «il n’y a pas de sécurité alimentaire sans paix et, bien que des progrès et des améliorations soient possibles, nous avons besoin dans l’immédiat de paix et de stabilité pour être en mesure de régler la crise alimentaire actuelle», a souligné M. Qu.

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