La Norvège fait don de 23,7 millions de dollars au titre du financement souple pour renforcer la capacité d’intervention de la FAO face aux crises et aux situations d’urgence.

Avec ces fonds, la FAO compte venir en aide à quelque 600 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire.

© FAO/Tamiru Legesse

La FAO aide les éleveurs pastoraux touchés par la sécheresse en Éthiopie à préserver leurs moyens de subsistance et à renforcer leur sécurité alimentaire.

©FAO/Tamiru Legesse

31/03/2023

* Au 22 mai 2023, la contribution de la Norvège a augmenté à 28,1 millions de dollars. Grâce à ces fonds distribués par l'intermédiaire du SFERA, la FAO vise à atteindre environ 700 000 personnes en situation d'insécurité alimentaire.

Rome – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est réjouie du don de 23,7 millions de dollars que lui a octroyé le Gouvernement norvégien pour intensifier son action face aux crises humanitaires et aux situations d’urgence les plus graves. Il s’agit de la plus importante contribution non préaffectée de ce type reçue à ce jour. 

Les fonds seront alloués par l’intermédiaire du Fonds spécial de la FAO pour les activités d’urgence et de relèvement, un mécanisme de financement doté de procédures rationalisées visant à réceptionner les contributions souples versées par les donateurs et à les affecter là où elles sont le plus nécessaire. 

Ce financement permettra à la FAO de prêter secours à quelque 600 000 personnes exposées à l’insécurité alimentaire en leur procurant des intrants pour l’agriculture et la pêche, des produits pour l’élevage et une assistance en espèces en fonction des besoins. La contribution reçue sera affectée en priorité aux pays et aux populations les plus démunis dans le cadre de programmes humanitaires, tandis qu’une réserve stratégique sera mise de côté pour pouvoir répondre rapidement à des situations d’urgence soudaines.  

«Nous tenons à remercier le Gouvernement norvégien pour cette généreuse contribution qui vient à point nommé et qui nous permettra d’intervenir rapidement et avec l’ampleur nécessaire pour secourir les plus nécessiteux», a déclaré le Directeur du Bureau des urgences et de la résilience de la FAO, M. Rein Paulsen. «Dans le cadre de notre partenariat avec la Norvège, nous avons toujours cherché à donner aux familles rurales touchées par la faim les moyens de protéger et de rétablir leurs capacités de production alimentaire. Il est de la plus haute importance d’accorder la priorité à la petite agriculture en tant que composante stratégique essentielle de l’action humanitaire.»  

À travers la contribution qu’elle a versée en 2022 au Fonds spécial pour les activités d’urgence et de relèvement, la Norvège figurait également parmi les premiers pays à prêter assistance aux familles touchées par les séismes ayant secoué la Türkiye et la République arabe syrienne. Une assistance est également fournie au Burkina Faso, à l’Éthiopie, au Honduras, au Mali, au Mozambique, au Niger et à la République démocratique du Congo.  

L’agriculture doit occuper une place centrale dans les interventions humanitaires 

L’agriculture est la voie la plus efficace pour prévenir et combattre la faim dans des contextes humanitaires en ce sens qu’elle est celle qui contribue le plus à l’autonomisation des populations tout en assurant le meilleur rapport coût-efficacité.  

En Somalie, par exemple, un kit de culture de 200 dollars permet à un agriculteur de produire du sorgho en quantité suffisante pour subvenir aux besoins en céréales de sa famille pendant un an – soit une valeur de 960 dollars – ainsi que des légumineuses et des légumes nutritifs qui pourront être utilisés comme source de nourriture ou de revenus.  

En Haïti, il suffit de 5 dollars pour vacciner une vache contre une maladie mortelle, et cette intervention permet de protéger un moyen de production essentiel d’une valeur de 1 000 dollars qui procure jusqu’à environ 4 litres de lait par jour à une famille.  

Au Pakistan, avec un kit de jardinage d’un coût de 45 dollars, une famille peut produire 10 types de légumes nutritifs prêts à consommer en six à huit semaines, soit l’équivalent de 300 dollars environ par saison sur le marché local. 

Au titre des appels humanitaires de 2023, la FAO a besoin de 1,9 milliard de dollars pour permettre à près de 48 millions de personnes de reconstituer leurs capacités de production locales et d’avoir accès à un approvisionnement constant en aliments riches au plan nutritionnel, les aider à se relever et créer un socle de résilience en prévision de futures crises. 

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