La science et l’innovation sont des accélérateurs essentiels de la transformation des systèmes agroalimentaires

Le Directeur général insiste sur l’importance de la toute première Stratégie de la FAO en matière de science et d’innovation, qui permettra d’atteindre de nouveaux niveaux de productivité, de qualité, de diversité, d’efficacité et de durabilité environnementale.

©FAO/Giuseppe Carotenuto

Le Directeur général de la FAO, QU Dongyu, lors de la table ronde de haut niveau sur la stratégie scientifique et d'innovation de la FAO et sa pertinence pour le COAG

©FAO/Giuseppe Carotenuto

21/07/2022

Rome – Le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a souligné aujourd’hui que la science et l’innovation apportaient une contribution cruciale à la transformation des systèmes agroalimentaires et a indiqué que la stratégie thématique sur la science et l’innovation adoptée récemment par l’organisme du système des Nations Unies était un outil important qui faciliterait la mise en œuvre du Cadre stratégique 2020-2031 de la FAO, à l’appui du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

«La toute première Stratégie de la FAO en matière de science et d’innovation, récemment adoptée par le Conseil de la FAO, fera date et permettra de veiller à ce que la science, des solutions novatrices et des outils techniques soient intégrés de manière transversale au programme de travail de l’Organisation ces dix prochaines années», a déclaré M. Qu dans l’allocution d’ouverture qu’il a prononcée lors d’une manifestation tenue en marge de la vingt-huitième session du Comité de l’agriculture.

Le Directeur général de la FAO a souligné que les défis auxquels le monde faisait face aujourd’hui, notamment les conflits, les urgences humanitaires, la pandémie de covid-19 et la crise climatique, avaient aussi d’énormes répercussions sur les systèmes agroalimentaires et que, en conséquence, il fallait un changement rapide. «La transformation est cruciale, or la science et l’innovation sont des accélérateurs essentiels pour parvenir à ce changement. Cette Stratégie nous aidera à atteindre de nouveaux niveaux de productivité, de qualité, de diversité, d’efficacité et de durabilité environnementale dans les systèmes agroalimentaires», a affirmé M. Qu.

La Stratégie encourage l’adoption d’une approche globale qui vise à réduire les arbitrages au minimum en exploitant la science, la technologie et l’innovation, ainsi que la mise en place de politiques porteuses qui accordent une attention particulière aux pays à revenu faible ou intermédiaire, ainsi qu’aux petits producteurs, aux femmes, aux jeunes et aux populations autochtones.

Faisant remarquer combien la science et l’innovation étaient déjà pleinement intégrées aux activités de la FAO, le Directeur général a cité plusieurs exemples qui ont été donnés dans des points de l’ordre du jour du Comité de l’agriculture tenu cette semaine, notamment l’Initiative Main dans la main, qui consiste à définir les moyens les plus pertinents d’accélérer la transformation agricole et le développement rural durable en utilisant les outils les plus récents, notamment la modélisation et l’analyse géospatiales avancées. Il a également mentionné l’Initiative 1 000 villages numériques et le Centre mixte FAO/AIEA des techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture.

«La FAO encourage également l’adoption d’approches novatrices qui mettent l’accent sur les enjeux liés au changement climatique et à l’appauvrissement de la biodiversité, notamment l’approche axée sur la bioéconomie», a ajouté M. Qu, qui a ensuite expliqué qu’une bioéconomie durable et circulaire privilégiait l’utilisation durable des ressources biologiques plutôt que celle de ressources épuisables, afin d’apporter des améliorations en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie, et ainsi d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD).

Améliorations qu’il faut apporter

Le Directeur général de la FAO a toutefois fait remarquer que la science et l’innovation seules ne suffisaient pas et qu’il fallait des politiques porteuses qui répondent aux besoins des petits producteurs et des agriculteurs familiaux. Il a résumé en trois points les améliorations qu’il faut apporter.

«Premièrement, nous devons mettre en œuvre de manière cohérente et synergique nos deux nouvelles stratégies thématiques, sur la science et l’innovation et le changement climatique», a-t-il déclaré, avant d’ajouter que la science et l’innovation étaient essentielles pour trouver des solutions aux défis climatiques auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.

«Deuxièmement, nous devons améliorer le suivi de la diffusion des innovations, la promotion de l’adaptation aux besoins locaux et la mise en œuvre à plus grande échelle des succès obtenus. Il est essentiel d’améliorer la gestion des connaissances», a-t-il affirmé.

«Troisièmement, nous devons améliorer nos systèmes de vulgarisation et utiliser les meilleures technologies disponibles, y compris les technologies numériques, afin d’en faire mieux bénéficier les petits producteurs», a souligné M. Qu, qui a ajouté que la fracture numérique et les autres disparités liées au genre en ce qui concerne l’accès aux innovations étaient inacceptables. Il a souligné combien il était important de travailler avec les femmes «dès les premières étapes de la recherche et jusqu’aux dernières étapes de l’adoption et de l’adaptation, afin de prendre des mesures concrètes visant à éradiquer la faim et la pauvreté».

Ordre du jour de la vingt-huitième session du Comité de l’agriculture

Les débats qui se tiennent à l’occasion de la vingt-huitième session du Comité de l’agriculture portent sur un large éventail de sujets essentiels pour lesquels la science et l’innovation sont extrêmement pertinents, notamment la sécurité sanitaire des aliments, l’élevage, l’approche «Une seule santé», la résistance aux antimicrobiens, l’état des ressources mondiales en terres et en eau pour l’alimentation et l’agriculture, les sols, les plastiques agricoles, le changement climatique, l’innovation agricole, les liens entre l’agriculture et les forêts, l’intégration systématique de la biodiversité, la Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale et la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes.

La vingt-huitième session du Comité de l’agriculture se tient du 18 au 22 juillet 2022, sous la forme d’une manifestation hybride. Le Comité de l’agriculture est le principal comité technique consultatif de la FAO dans le domaine de l’agriculture. Il donne des orientations générales en matière de politiques et de réglementation sur des questions liées à l’agriculture, à l’élevage, à la sécurité sanitaire des aliments, à la nutrition, au développement rural et à la gestion des ressources naturelles.

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Giacomo Martella FAO Actualités et Médias (Rome) [email protected]