Les scientifiques jouent un rôle moteur dans la transformation des systèmes agroalimentaires et la recherche d’une prospérité partagée

Le Directeur général de la FAO appelle l’attention sur les objectifs à atteindre et les outils pour y parvenir à l’occasion de deux dialogues de haut niveau organisés dans le cadre du Bilan 2 ans après le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires

Le Directeur général de la FAO, QU Dongyu, prend la parole lors d'un dialogue sur la prospérité partagée.

©FAO/Giulio Napolitano

25/07/2023

Rome – Les systèmes agroalimentaires jouent un rôle clé dans la recherche d’une prospérité économique durable et inclusive, et il n’est de meilleure manière de libérer leur potentiel que de tirer parti de la science et de la technologie, a déclaré aujourd’hui M. Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l'agriculture (FAO).  

M. Qu a transmis ce message lors de deux manifestations qui se sont déroulées l’après-midi du deuxième jour du Bilan 2 ans après le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, à l’occasion duquel plus de 20 chefs d’État et de gouvernement et des centaines de délégations du monde entier se sont réunis au siège de la FAO.  

Tout en rappelant que la transformation des systèmes agroalimentaires était un processus piloté par les pays, le Directeur général a déclaré que la FAO et ses partenaires pouvaient faire progresser la recherche de consensus et de gains d’efficacité au moyen de la mise en commun des données d’expérience et des connaissances, notant en outre qu’il s’attachait «depuis toujours» à promouvoir la science et à faire en sorte que les agriculteurs aient les moyens d’en retirer des apprentissages et des avantages.  

«Nous pouvons apprendre les uns des autres et mener des débats d’idées afin d’être en mesure de présenter aux décideurs politiques un consensus plus large sur un plus grand nombre de questions», a déclaré M. Qu lors du dialogue de haut niveau consacré à la science, la technologies et l’innovation.  

L’Initiative Main dans la main, l’un des projets phares mis en place depuis la prise de fonctions de M. Qu à la tête de la FAO en 2019, est entièrement pensée pour offrir «le meilleur de la science et les données les plus utiles» aux membres participants grâce à une large gamme de technologies géospatiales et analytiques.  

Ont également participé à la table ronde Mme Anna Maria Bernini, Ministre italienne de l’enseignement supérieur et de la recherche, Mme Mariam Almheiri, Ministre du changement climatique et de l’environnement des Émirats arabes unis, et Mme Jennifer Lester Moffitt, Sous-Secrétaire du Département de l’agriculture des États-Unis chargée de la commercialisation et des programmes de réglementation. Leurs remarques ont porté sur l’importance de la transmission directe des connaissances scientifiques au grand public et aux agriculteurs, le rôle grandissant des «technologies alimentaires», qui peuvent motiver les jeunes à s’investir dans le secteur, et le rôle des services de vulgarisation, notamment les pôles sur le climat, qui permettent de s’assurer que l’information parvienne jusqu’aux acteurs locaux.  

Les défis actuels ne concernent pas uniquement l’agriculture en tant que source de produits alimentaires mais s’étendent également à des questions telles que les ressources naturelles, le changement climatique et l’équité socioéconomique, a noté M. Qu. «Il n’existe pas de solution simple», a-t-il déclaré, exhortant les scientifiques à «s’affranchir du cloisonnement» de leurs travaux et à «réfléchir, apprendre et contribuer tous ensemble». 

Prospérité partagée 

L’autre dialogue de haut niveau organisé dans le cadre du Bilan avait pour thème «Les systèmes alimentaires au service d’une prospérité partagée: bâtir une prospérité économique équitable, inclusive et durable grâce aux systèmes agroalimentaires et au développement rural». 

Dans son allocution d’ouverture, M. Qu a appelé l’attention sur les difficultés diverses que les pays rencontraient et a mis en avant un dénominateur commun, à savoir la nécessité d’accroître les investissements, notamment en faveur de la résilience, des zones rurales, des femmes et des jeunes.  

«Une approche participative doit être suivie afin d’obtenir des résultats qui bénéficient équitablement à tous», a-t-il déclaré. Il a également exhorté les membres à adopter des politiques de développement qui leur permettent de prendre en main les processus auxquels peuvent contribuer les manifestations telles que le Bilan et les institutions telles que la FAO.  

Ont également participé à la table ronde M. Girma Amente, Ministre éthiopien de l’agriculture, Mme Wenche Westberg, Secrétaire d’État auprès du Ministère norvégien de l’agriculture et de l’alimentation, M. Jean-Marie Paugam, Directeur général adjoint de l’Organisation mondiale du commerce, Mme Jemimah Njuki, Directrice de la section Autonomisation économique d’ONU-Femmes, et M. Gunther Beger, Directeur chargé de la direction de l’innovation au service des ODD et du développement économique de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel. Leurs remarques ont porté sur des sujets très variés, notamment le rôle du commerce, l’égalité des genres et l’utilité d’une approche de l’élaboration de politiques relatives à l’agriculture qui tienne compte du «coût réel», à savoir les facteurs environnementaux et autres.  

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