La FAO plaide en faveur d’une transformation des régions montagneuses en les mettant en valeur de manière durable face à la menace climatique

Une démarche nécessitant en particulier des investissements stratégiques, des technologies, des innovations, des institutions solides et des moyens d’adaptation

©FAO/Mirbek Kadraliev

Les zones montagneuses couvrent près d’un tiers de la surface terrestre de la planète et abritent quelque 1,1 milliard de personnes

©FAO/Mirbek Kadraliev

28/04/2022

Rome – Le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a plaidé aujourd’hui en faveur d’une transformation dans la façon dont nous protégeons les montagnes face à la menace que fait peser la crise climatique sur la dégradation des conditions d’existence des populations de ces régions et au-delà.

D’après le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies, le rythme et l’ampleur actuels de l’adaptation dans les régions montagneuses sont insuffisants pour faire face aux répercussions de la crise climatique. Et selon une récente étude (disponible en anglais) de la FAO, l’insécurité alimentaire s’accentue de manière constante depuis 2000 dans les zones rurales des régions montagneuses des pays en développement, où une vaste majorité de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. La vulnérabilité des populations des régions montagneuses s’est aggravée sous l’effet conjugué de la raréfaction des disponibilités en eau, qui résulte de la fonte des glaciers, et du dégel du pergélisol, ainsi que de la pandémie de covid‑19 et des conflits qui ont récemment éclaté. Les montagnes sont également des sources importantes d’approvisionnement en eau douce pour les populations vivant en dehors de ces régions. Elles contribuent à l’irrigation des deux tiers des terres agricoles dans le monde.

Comme le Directeur général de la FAO l’a précisé à l’occasion d’une manifestation en ligne consacrée au lancement de l’Année internationale du développement durable dans les régions montagneuses en 2022, il existe de nombreuses solutions concrètes et opportunes qui permettraient pourtant de faire face à ces risques avant qu’il ne soit trop tard.

«Une évolution est possible», a déclaré M. Qu, qui a ajouté qu’il fallait toutefois engager des transformations.

«Il faut des investissements stratégiques, des technologies, des innovations, des institutions solides et des moyens d’adaptation à l’appui d’une mise en valeur durable des montagnes», a‑t‑il expliqué.

La FAO a notamment proposé des solutions efficaces de gestion du tourisme visant à accroître les revenus des ménages, qui se traduiraient par un renforcement de la protection de la biodiversité et des systèmes agroalimentaires résilients et durables.

«En faisant la promotion du patrimoine naturel, culturel et traditionnel exceptionnel des populations des régions montagneuses et en le valorisant, nous pouvons contribuer ensemble à accroître les bénéfices durables à long terme pour une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et de meilleures conditions de vie pour tous, en ne laissant personne de côté», a déclaré M. Qu.

L’année 2022 a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies, sur proposition du Kirghizistan, Année internationale du développement durable dans les régions montagneuses.

Le Président du Kirghizistan, M. Sadyr Japarov, a prononcé une allocution vidéo à l’occasion du lancement officiel auquel ont notamment participé des ministres et des autorités gouvernementales de l’Andorre, du Bhoutan, de l’Italie, du Népal, de l’Ouganda, de la République dominicaine et de la Suisse.

La FAO, principale institution des Nations Unies chargée de la mise en valeur durable des montagnes, héberge le secrétariat du Partenariat de la montagne. Cette responsabilité est cruciale pour le mandat de la FAO qui consiste à améliorer la nutrition, à accroître la productivité agricole, à rétablir les systèmes de production, à élever le niveau de vie des populations rurales et à contribuer à la croissance économique mondiale.

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