Thé et café: célébration de leur importance culturelle, sociale et économique

Rome – Des experts mondiaux du thé et du café se sont réunis aujourd’hui pour célébrer ces deux breuvages les plus populaires au monde et témoigner de leur importance culturelle, sociale et économique, mais aussi explorer leur rôle dans la transition vers des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables. 

Le «Dialogue sur le thé et le café», qui s’est tenu dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale de l’alimentation organisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a porté sur les secteurs du thé et du café, et a mis en avant l’importance de la source de revenus et d’emplois, vitale pour des millions de personnes dans les pays en développement, que représentent ces deux filières. On estime que les petits exploitants et les ménages agricoles assurent 60 pour cent de la production mondiale de thé et 80 pour cent de la production mondiale de café. Des millions de personnes, y compris des femmes et leurs familles, vivent de leur travail dans ce secteur et contribuent ainsi de manière importante à la concrétisation des objectifs de développement durable du Programme 2030.

«Par la rencontre que nous organisons aujourd’hui, nous renouvelons notre engagement à célébrer la paix, l’unité et les échanges entre les civilisations et les cultures», a déclaré le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, dans son allocution d’ouverture. «Elle est aussi l’occasion de mettre en exergue les réalisations des producteurs de thé et de café du monde entier, et de nous rappeler ensemble les défis que nous devons affronter.»

Parmi les intervenants figuraient M. José Dauster Sette, Directeur exécutif de l’Organisation internationale du café; M. Prabhat Bezboruah, Président du Tea Board India et Vice-Président et hôte de la prochaine session du Groupe intergouvernemental sur le thé; Mme Jacklene Arinda, Directrice exécutive de JADA Coffee; Mme Shabnam Weber, Présidente de l’Association canadienne du thé et des plantes médicinales; M. Tom Standage, rédacteur en chef adjoint de The Economist; Mme Vanessa L. Facenda, rédactrice en chef du Tea & Coffee Trade Journal; et M. Andrea Illy, Président d’illycaffè et cofondateur de la Fondazione Ernesto Illy. 

Cette manifestation, qui a mis en lumière l’élément clé que constituent les productions de thé et de café pour la transformation des systèmes agroalimentaires, a permis d’aborder les problématiques que doivent aborder ces secteurs et les acteurs de leurs filières: crise climatique, durabilité, faible productivité, volatilité des prix et compression des coûts. La table ronde a permis de dégager des solutions susceptibles de surmonter ces défis et de s’emparer de nouveaux créneaux de marché en apportant des réponses satisfaisantes aux questions de durabilité que soulève la production des deux breuvages. 

En vue de préserver la viabilité des secteurs du thé et du café et d’assurer aux familles exploitantes une source de revenus durable, M. Qu Dongyu a souhaité voir avancer des «solutions concrètes», tant au stade de la production qu’à celui de la consommation, ainsi qu’à l’intérieur des filières. Cette discussion a permis d’asseoir notre détermination en faveur de la durabilité des filières du thé et du café, «en les situant en avant-plan des politiques publiques», a-t-il déclaré.

Au vu des nombreux avantages qu’elle offre et des défis qu’elle suscite, la production de thé et de café ressort comme un élément important de la transformation des systèmes agroalimentaires en vue d’une amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie. Le nouveau Cadre stratégique de la FAO, articulé sur ces quatre objectifs – amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie, sans laisser personne de côté –, vise à accompagner la concrétisation de ces objectifs et la réalisation du Programme 2030.