Après le Forum mondial de l’alimentation, prendre des mesures pour mettre à contribution le potentiel d’innovation des jeunes

Le Directeur général de la FAO présente les prochaines mesures à prendre pour faire fond sur l’élan actuel en faveur d’une transformation de nos systèmes agroalimentaires qui soit dirigée par les jeunes

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La cérémonie de clôture du Forum mondial de l'alimentation en octobre

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17/11/2021

Rome – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a défini un ensemble de mesures devant donner suite au Forum mondial de l’alimentation, manifestation sans précédent tenue le mois dernier, et permettre d’exploiter le potentiel d’innovation des jeunes en vue de transformer les systèmes agroalimentaires, a indiqué aujourd’hui M. Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation.

«La FAO s’engage à vous écouter et à investir des ressources pour que vous puissiez participer aux travaux de l’Organisation, en mettant à profit votre dynamisme et votre créativité pour trouver et mettre en œuvre des solutions nouvelles, sur la base des éléments factuels les plus récents et des meilleures données scientifiques disponibles», a déclaré M. Qu lorsqu’il s’est adressé aux participants au Sommet mondial des jeunes en agriculture 2021, qui a rassemblé les futurs dirigeants du secteur agricole. 

S’exprimant lors d’une séance intitulée «Croire en vous», M. Qu a promis que l’Organisation ferait participer les jeunes de façon concrète aux processus décisionnels en matière de politiques et leur donnerait les moyens de jouer un rôle moteur pour ce qui est de transformer la façon dont nous produisons, distribuons et consommons nos aliments.

Faisant fond sur la réussite qu’a été le Forum mondial de l’alimentation tenu en octobre sous la houlette de la jeunesse, M.Qu a présenté un ensemble de mesures qui seront prises à partir de l’année prochaine et a souligné à cette occasion le rôle des jeunes s’agissant d’amorcer le changement.
 
Le Directeur général a fait savoir que la FAO prendrait les mesures suivantes: créer un groupe de jeunes scientifiques rattaché au Forum; renforcer l’Assemblée de la jeunesse en faveur de l’action du Forum, afin de contribuer à la production d’un meilleur ensemble de données factuelles et de suivre la transformation des systèmes agroalimentaires; donner suite au Forum en menant des travaux guidés par le recueil d’actions des jeunes de la FAO; mettre en place des sections locales du Forum partout dans le monde pour mobiliser un plus grand soutien.

Plus de 75 jeunes partenaires de l’ensemble du système des Nations Unies, ainsi que d’institutions publiques et privées, ont rejoint le Forum, qui fonctionne désormais comme un réseau mondial véritablement dirigé par les jeunes en faveur de la transformation des systèmes agroalimentaires.

M. Qu a fait remarquer que le Forum offrait un cadre mondial pour mobiliser les jeunes et mettre à contribution leur dynamisme en permettant de sensibiliser les gens, d’encourager la participation et de stimuler la transformation. Le Forum peut également faciliter le dialogue mondial sur des thèmes centraux comme les politiques, l’innovation, l’éducation et la culture.

Le Forum est le fruit d’un processus enclenché en 2019, au moment où l’actuel Directeur général est entré en fonctions et a créé le Comité de la jeunesse de la FAO pour «mobiliser davantage les jeunes et laisser libre cours à leur potentiel d’innovation», a rappelé M. Qu. Depuis lors, le Comité s’attache à créer un réseau de jeunes et de personnes «jeunes d’esprit» parmi le personnel de la FAO et à nouer des liens avec les grands groupes qui représentent la jeunesse partout dans le monde.

Transformer les systèmes agroalimentaires

Le Directeur général a expliqué quels défis le monde devait relever en matière de nutrition et de sécurité alimentaire. Premièrement, à l’échelle mondiale, on produit suffisamment d’aliments pour nourrir chaque homme, chaque femme et chaque enfant, mais 811 millions de personnes souffrent toujours de la faim. Deuxièmement, 2 milliards de personnes ne consomment pas assez de micronutriments pour être en bonne santé, alors que plus de 650 millions de personnes sont obèses. Troisièmement, la façon dont nous assurons la manutention des aliments que nous produisons est extrêmement inefficace: presque un tiers de cette production est ainsi perdue ou gaspillée.
Les pratiques non durables, la pollution, la destruction de nos ressources naturelles, la crise climatique, les conflits et autres situations d’urgence humanitaire ainsi que la covid-19 menacent notre planète, a averti M. Qu.

Comme l’a dit le Directeur général, nous avons besoin de transformer en profondeur l’ensemble des systèmes agroalimentaires afin qu’ils nous permettent de nourrir de façon durable les 7,8 milliards de personnes qui peuplent actuellement la planète – et les 2 milliards de personnes supplémentaires que le monde comptera en 2050.

Mais M. Qu a confiance en la capacité des jeunes de trouver des solutions novatrices. «De toute évidence, l’avenir est entre de bonnes mains, puisque les jeunes s’en chargent», a-t-il dit. Depuis 2013, le Sommet mondial des jeunes en agriculture se tient tous les deux ans et rassemble des jeunes chefs de file du monde entier pour leur offrir l’occasion de créer des réseaux, de débattre, d’accroître leurs compétences et d’agir en faveur du développement. Le but est de leur donner les moyens de prendre des mesures concrètes face à l’un des problèmes les plus pressants qui menacent l’humanité: comment nourrir un monde qui souffre de la faim en utilisant moins de ressources naturelles.

Le Sommet s’est d’abord tenu à Calgary (Canada) en 2013, puis à Canberra (Australie) en 2015, à Bruxelles (Belgique) en 2017 et à Brasilia (Brésil) en 2019. En 2021, il s’est déroulé en ligne.

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