Forum mondial de l’alimentation – Grâce à l’Initiative Main dans la main, de nouveaux partenaires rejoignent la famille agroalimentaire

La FAO organise le Forum sur l’investissement pour favoriser l’appariement d’investisseurs avec des projets au service des plus vulnérables

©FAO/Cristiano Minichiello

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18/10/2022

Rome – «En cette période de crise et de pandémie, les gouvernements sont de plus en plus nombreux à prendre conscience de la nécessité d’investir à long terme dans la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté», a déclaré aujourd’hui le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, M. Qu Dongyu.

«L’Initiative Main dans la main répond à ce besoin», a-t-il ajouté à l’occasion de l’ouverture du Forum sur l’investissement de l’Initiative Main dans la main, manifestation organisée cette semaine à la FAO pour présenter aux investisseurs potentiels des projets visant à accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires pour les rendre plus durables.

L’Initiative compte désormais 54 pays, ainsi que trois initiatives régionales. Cette semaine, les gouvernements des 20 pays dans lesquels l’Initiative Main dans la main a le plus progressé présenteront leurs projets prioritaires aux potentiels partenaires, à savoir des institutions multilatérales telles que la Banque mondiale ou des entreprises du secteur privé et des investisseurs de poids.

Le Directeur général de la FAO a également rencontré en personne les chefs d’État ou les ministres de plus d’une dizaine de pays dans le cadre d’un programme chargé pendant le Forum mondial de l’alimentation.

«Nous devons accueillir plus de nouveaux partenaires dans notre famille agroalimentaire», a-t-il déclaré. «Il faut réinvestir au moins dix pour cent de la valeur ajoutée générée par les systèmes agroalimentaires dans les transitions nécessaires», a-t-il déclaré.

«L’investissement est essentiel à la transformation des systèmes alimentaires», a déclaré le Président du Guyana, M. Mohamed Irfaan Ali. «L’Initiative Main dans la main est une plateforme importante qui permet aux pays de mobiliser des ressources», a-t-il ajouté.

L’Initiative Main dans la main contribue à la mise en œuvre de programmes nationaux ambitieux qui, grâce à des modélisations géospatiales et analyses socioéconomiques avancées, ainsi qu’à une approche robuste de renforcement des partenariats, visent à accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires en s’appuyant sur les marchés et à éradiquer la pauvreté, éliminer la faim et réduire les inégalités. Elle donne la priorité aux pays et territoires dans lesquels les taux de pauvreté et de faim sont les plus élevés, les capacités nationales sont limitées ou les difficultés opérationnelles sont les plus grandes, en raison de crises d’origine naturelle ou humaine. Les projets de l’Initiative se caractérisent par leur approche plus ciblée et territoriale et l’importance qu’ils donnent aux avantages économiques à l’échelle locale.

Le Directeur général, M. Qu, a exhorté les gouvernements à consacrer davantage de ressources aux projets. «L’Initiative Main dans la main n’est pas seulement une main qu’on nous tend», a‑t-il rappelé. «Si l’on veut serrer la main de quelqu’un, il nous faut d’abord tendre la nôtre.»

Optimiser les effets sur le terrain

Certains pays ont déjà mobilisé des financements importants dans le cadre de l’Initiative. Le Bangladesh, dont la Première ministre, Mme Sheikh Hasina, a pris la parole à l’occasion de la session d’ouverture du Forum mondial de l’alimentation, a reçu 500 millions d’USD de la Banque mondiale et 43 millions d’USD du Fonds international de développement agricole.

L’Équateur a également reçu des annonces de contributions matérielles, tout comme les Îles Salomon et le Zimbabwe.

Les pays suivants présenteront eux aussi des projets concrets lors de sessions publiques et privées au siège de la FAO à l’occasion du Forum de l’investissement: Bhoutan, Burkina Faso, Congo, El Salvador, Éthiopie, Guatemala, Haïti, Honduras, Mali, Népal, Nicaragua, Niger, Pérou, République démocratique populaire lao, Sao Tomé-et-Principe et Yémen. Les initiatives régionales du Sahel, du couloir de la sécheresse d’Amérique centrale et du pôle alimentaire du Panama feront également l’objet de présentations.

Des responsables de haut niveau de grandes organisations internationales, dont la Banque interaméricaine de développement et la Banque mondiale, ainsi que la banque italienne Cassa Depositi e Prestiti (CDP), ont participé à la séance publique mardi et certains d’entre eux ont fait part de leur intention de soutenir des projets particuliers. Depuis mardi, les investisseurs potentiels peuvent rencontrer en privé des représentants de 20 pays à l’occasion de séances d’appariement pour étudier les possibilités de collaboration.

«Les institutions de financement du développement multilatérales et nationales telles que la CDP peuvent jouer un rôle de catalyseur pour améliorer l’accès aux financements et tirer parti des investissements privés dans le secteur agricole. Le partenariat entre la CDP et la FAO en est un bon exemple. Nous avons les ressources financières nécessaires, mais nous avons besoin des compétences techniques de la FAO», a indiqué M. Dario Scannapieco, Directeur général de Cassa Depositi e Prestiti SpA (Italie).

Depuis mardi, les investisseurs potentiels peuvent rencontrer en privé des représentants de 20 pays à l’occasion de séances d’appariement pour étudier les possibilités de collaboration.

«Il est essentiel que les gouvernements, le secteur privé, les organisations multilatérales et les autres parties prenantes telles que le monde universitaire, la société civile et surtout les petits agriculteurs eux-mêmes tirent parti de leurs forces respectives pour réaliser des objectifs plus larges», a déclaré M. Roberto Azevêdo, Vice-Président exécutif de PepsiCo Inc., qui a rencontré M. Qu lundi dernier. «Nous avons besoin de partenariats solides pour financer cette transition», a-t-il ajouté.