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Changement climatique, changement de vie


Histoire de Laxmi Sunar

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©Chris Steele-Perkins/Magnum Photos for FAO

20/11/2017

Laxmi Sunar veut que sa fille ait la meilleure éducation possible afin qu’elle ait un brillant avenir. Voici le rêve de Laxmi; c’est le rêve auquel toutes les mères aspirent pour leur enfant. Or aujourd’hui, la première préoccupation de Laxmi est de veiller à ce que sa famille ait assez à manger.

«Durant ces cinq dernières années, nous avons été touchés par les effets du changement climatique. Les pluies sont incertaines. Les cultures ont été endommagées par le brouillard et la grêle» explique-t-elle. «Les rendements sont beaucoup moins élevés et nous manquons de nourriture.»

 Elle ne parvient pas à manger à sa faim car elle donne sa part de nourriture à sa fille.

©Chris Steele-Perkins/Magnum Photos for FAO

Le Népal a été durement frappé par le changement climatique en raison des modifications dans les régimes climatiques et des événements climatiques extrêmes. Ne bénéficiant que d’un accès limité aux nouvelles méthodes et technologies agricoles, les agriculteurs ruraux sont les plus touchés par ces effets. Nombre d'entre eux s'adaptent à la diminution des rendements en sautant des repas, en empruntant de l'argent à des taux d'intérêt exorbitants ou en migrant.

 «Mon mari a une grande famille. Pour soutenir tout le monde, il a dû aller à l’étranger pour y trouver du travail. Il pensait que le fait d’aller à l’étranger pour gagner de l’argent me rendrait heureuse,» explique Laxmi.

 En espérant que migrer à l’étranger pour trouver du travail pourait améliorer leurs vies, le mari de Laxmi a fait un emprunt pour pouvoir partir. Aujourd’hui, l'essentiel de l'argent qu'il envoie à la maison sert uniquement à rembourser le prêt.

 «Il ne gagne pas beaucoup à l'étranger. Si nous ne remboursons pas à temps, nous devrons payer une amende équivalant au double de l'intérêt.»

 Malgré ces efforts, quatre ans après, leur situation ne s’est pas améliorée. Laxmi s’occupe toujours de la ferme, du bétail et de sa jeune fille.

 «Ma vie au quotidien est très dure, mais je dois faire tout cela pour survivre,» déclare-t-elle.

©Chris Steele-Perkins/Magnum Photos for FAO

"Je rêvais d'envoyer ma fille dans une bonne école. "

La FAO a mis en place un projet au Népal en vue d’aider les agriculteurs à adapter leurs activités agricoles aux réalités du changement climatique. A la suite de la visite d’un responsable de la FAO dans son village, Laxmi a aujourd’hui de l’espoir pour améliorer la productivité de sa ferme.

Si nous cultivons nos propres légumes, nous n’aurons pas besoin de les acheter,» affirme-t-elle. «Les économies réalisées peuvent ensuite être utilisées pour payer l’éducation de notre fille.»

Laxmi fait partie des quelque 3000 agriculteurs qui apprennent de nouvelles méthodes de culture et d’élevage pouvant compenser certains des effets du changement climatique.

Grâce à ce projet, des agriculteurs comme Laxmi testent aujourd’hui diverses variétés de cultures et utilisent de nouvelles méthodes afin de déterminer quelles sont les meilleures variétés adaptées à leurs terres. Ils apprennent également quand et comment nourrir leurs animaux.

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Avec ce projet, Adaptation de l’agriculture au changement climatique, la FAO et le Fonds pour l'environnement mondial aident des centaines de femmes agricultrices comme Laxmi, à améliorer leurs rendements et leurs revenus.

En investissant dans les moyens de subsistance des populations, la FAO contribue à ce que la migration soit un choix et non une nécessité.