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Faire des affaires avec son cœur


Au Gabon, une jeune éleveuse de volailles voit les choses en grand

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Alvina s'est rapidement découvert une passion pour l'élevage. Grâce à une formation, un capital et davantage de confiance en elle, elle a pu faire de sa passion une entreprise rentable. ©FAO/ Scarlin Inanga

15/04/2019

Alvina Doris Ntsame Akono, 25 ans, vit à Oyem, dans la province de Woleu-Ntem, au nord du Gabon. Pour des raisons financières, elle quitte l'école secondaire. Puis, une amie déjà installée lui fait découvrir le métier d'éleveuse. En quelques mois, elle se découvre une passion pour l'élevage d'animaux domestiques. Elle se voit rapidement confier la gestion d'une ferme avec 15 porcs. Cela lui a permis de transformer sa passion en réalité. Et elle a désormais un emploi à temps plein.
Comme Alvina, les habitants d'Oyem sont pour la plupart des petits agriculteurs et des éleveurs. Le sol est fertile et la demande pour la viande de porc et de volaille est en constante augmentation. Cependant, la plupart des agriculteurs n'ont qu'un accès limité aux semences ou à l'alimentation animale. En outre, il existe un manque d'outils et de connaissances sur les bonnes pratiques en matière de production alimentaire et de gestion modernisée du bétail. Le coût élevé des aliments pour animaux constitue également un obstacle majeur au développement de l'élevage et à la stabilité des revenus des petits éleveurs.

Avec 250 autres agriculteurs, Alvina a été sélectionnée pour participer à une formation sur la gestion coopérative et la production d'aliments pour animaux. Sollicitée par le gouvernement gabonais, celle-ci a consisté en une évaluation du potentiel des matières premières disponibles pour la production d'aliments pour animaux. Elle a également contribué à stimuler l'activité du secteur de l'élevage et à accroître la production de produits carnés de qualité à des prix de marché compétitifs.

Après avoir dispensé une formation théorique et pratique sur la fabrication d'aliments pour animaux et le fonctionnement et la gestion d'une coopérative, la FAO a construit une provenderie pour les éleveurs. Un tournant pour Alvina : elle décide alors d'augmenter sa production, avec 500 volailles.

Au Gabon, la FAO soutient des programmes agricoles et de protection sociale qui permettent aux agriculteurs ruraux, comme Alvina, de renforcer leurs capacités, de mener des activités plus productives et d'améliorer leurs moyens d'existence. ©FAO/ Scarlin

"Aujourd'hui, grâce à une fabrication d'aliments pour animaux efficace et abordable, qui a permis de réduire les coûts de production, je produis en moyenne 500 poulets toutes les 8 semaines. J'ai vendu toute ma production sur le marché local. A Oyem, le poulet est une viande très populaire lors des cérémonies familiales. Dans les deux mois qui ont suivi, j'ai élevé encore plus de volailles. C'était incroyable", raconte Alvina avec enthousiasme.

Les membres de la coopérative d'Alvina sont actifs et ont diversifié leurs activités en produisant des légumes et des fruits, qu'ils vendent sur le marché. Ils utilisent la matière organique issue de l'élevage pour fertiliser ces plantes.

"Petit à petit, mon entreprise grandit et mes produits sont de plus en plus demandés. Mon ambition est d'augmenter ma production à 5 000 poulets d'ici à deux ans et d'employer des jeunes gabonais ", dit Alvina avec le sourire.

Surmontant certaines difficultés initiales, telles que l'approvisionnement irrégulier en matériaux et la forte concurrence des importations, la jeune femme d'affaires vit son rêve et reste optimiste quant à l'évolution de son entreprise. ©FAO/ Scarlin Inanga

"Les affaires ont toujours été importantes pour moi, mais je n'avais ni le capital ni les compétences nécessaires. Et puis, je n'avais pas assez confiance en moi pour me lancer. Pendant la formation, on nous a encouragés à devenir entrepreneurs et on nous a donnés les moyens de le faire ", explique Alvina.

Malgré quelques difficultés initiales, telles que l'approvisionnement irrégulier en matières premières à bas prix et la forte concurrence des produits avicoles importés, la jeune femme d'affaires vit son rêve et reste optimiste quant à l'évolution de son entreprise. A Oyem, juste devant sa ferme, elle a ouvert le tout premier marché aux volailles.

L'amélioration des moyens d'existence des populations par le renforcement des capacités est essentielle pour réduire la pauvreté et la faim, en particulier dans les zones rurales. Au Gabon, la FAO soutient des programmes de protection sociale agricole qui permettent aux agriculteurs ruraux de renforcer leurs capacités à gérer les risques, à mener des activités plus productives et à créer un avenir #FaimZéro.

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