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Des agriculteurs sri lankais utilisent des moyens innovants, et le succès est au rendez-vous


Une meilleure gestion des eaux pluviales et de meilleures techniques de culture ravivent la production d’oignons

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Rathnayake, un cultivateur d’oignons du nord de Sri Lanka, envisageait de changer d’activité car il n’obtenait pas de résultats satisfaisants et pensait qu’il ne pourrait pas tirer pleinement parti de son exploitation. ©FAO/Ravindra Rohana

17/07/2023

Après 30 ans d’activité, Illeperuma Arachchilage Rathnayake, ou Rathnayake comme il est appelé dans son village, peinait à tirer pleinement parti de sa culture d’oignons. Il avait démarré cette activité à l’âge de 22 ans, sans formation officielle mais en bénéficiant de l’expérience et des conseils des agriculteurs locaux.

N’ayant pas les ressources et le matériel nécessaire, Rathnayake utilisait du bambou et des bâches de polyéthylène pour abriter tant bien que mal ses cultures. Toutefois, les structures qu’il créait ne pouvaient pas supporter les fortes pluies et les rafales de vent. Elles étaient souvent balayées, laissant les plantes exposées aux éléments.

La météo imprévisible, notamment les précipitations trop fortes, est la dernière des difficultés rencontrées par les agriculteurs du village rural de Kalugala, situé dans le district d’Anuradhapura, dans le nord de Sri Lanka.

«Même si je cultivais des oignons depuis de nombreuses années, je n’arrivais pas à obtenir une récolte satisfaisante à cause de plusieurs difficultés, notamment le manque d’abris adaptés», explique Rathnayake.

Rathnayake étant le seul membre de la famille à gagner sa vie, le revenu de son activité agricole fait vivre le foyer et finance l’éducation de ses enfants. Malgré sa détermination, le faible rendement et les difficultés financières l’ont amené à envisager d’abandonner purement et simplement la production d’oignons.

Un projet innovant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), financé généreusement par le Gouvernement canadien, a redonné espoir à Rathnayake.

La FAO a aidé Rathnayake et 91 autres petits à produire des semences d’oignons et de piments de grande qualité pour améliorer leurs cultures en les formant et en leur fournissant le matériel nécessaire. Les semences en elles-mêmes peuvent souvent expliquer un rendement faible ou élevé. Avoir des semences de bonne qualité, c’est le début de la réussite.

La FAO a mis en œuvre un projet visant à fournir à Rathnayake et 91 autres petits agriculteurs des moyens innovants, tels que des abris de culture et des tunnels plastique, pour qu’ils produisent des semences de bonne qualité et obtiennent de meilleurs re

Des agriculteurs des provinces du nord, du centre-nord et du centre, utilisant des méthodes traditionnelles de production de semences, ont été sélectionnés pour recevoir une formation détaillée sur l’utilisation de moyens innovants tels que des serres, des tunnels plastique, des abris de culture et des systèmes de micro-irrigation.

Ces avancées ont permis d’améliorer les pratiques de gestion des cultures, de protéger des organismes nuisibles et de la pluie tout en tirant parti au maximum de l’eau et des engrais et en réduisant l’utilisation des pesticides et herbicides chimiques. Les cultures ont ainsi prospéré et les rendements se sont envolés.

Rathnayake explique: «Avant, nous fabriquions des abris de fortune. Bien souvent, ils ne protégeaient pas efficacement nos pépinières en cas de fortes pluies, ce qui occasionnait des pertes de semences. Je récoltais de 2 à 3 kilos de semences d’oignon mais grâce aux abris de qualité fournis dans le cadre du projet, nous espérons dorénavant en obtenir non moins de 12 à 15 kilos par saison!».

Maintenant qu’il obtient de meilleurs résultats, Rathnayake peut épargner et penser à l’avenir. «Ma femme et moi avons réfléchi à la manière d’utiliser nos bénéfices accrus. Nous pensons tous les deux que nous devrions les réinvestir dans notre exploitation pour augmenter le nombre de bulbes cultivés la saison prochaine. Ainsi, nous pourrons développer notre exploitation régulièrement et peut‑être même économiser suffisamment pour acheter nous-mêmes un deuxième abri de culture».

Le nouveau matériel protège des organismes nuisibles et de la pluie et permet de tirer parti au maximum de l’eau et des engrais. Les cultures ont prospéré et les rendements se sont envolés. ©FAO/Ravindra Rohana

Malani Senehelatha, une agricultrice de 55 ans vivant elle aussi dans le village de Kalugala, commente: «Après avoir suivi la formation, j’ai réalisé que je n’avais pas la meilleure méthode pour faire pousser de gros oignons à partir de semences. Grâce à la formation sur la production de semences, je sais que je peux rendre rentables mes cultures. L’abri de culture m’a énormément aidée».

Le projet a bénéficié à 92 hommes et femmes et a permis la création de 17 abris de culture et de 5 tunnels plastique dans quatre districts: Jaffna, Killinochchi, Anuradhapura et Kandy. Le Ministère de l’agriculture sri lankais utilise également les exploitations soutenues par le projet comme des vitrines pour former d’autres agriculteurs à des méthodes innovantes afin que les connaissances et les méthodes introduites par la FAO perdurent au-delà du projet.

En donnant aux agriculteurs les connaissances et les moyens nécessaires, la FAO renforce la productivité des cultures de légumes de Sri Lanka tout en encourageant des pratiques agricoles durables et en augmentant les rendements grâce à une utilisation plus efficiente des intrants et à des coûts d’exploitation allégés.

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