FAO au Niger

La FAO évalue le système de surveillance des maladies animales du Niger

Participants de la misión SET @FAO/Baba Sall
01/04/2022

Mission d’évaluation du réseau de surveillance épidémiologique des maladies prioritaires du bétail (RESEPI) avec la version 2.0 de l’outil d'évaluation des systèmes de surveillance (SET) de la FAO. Afin de rendre plus efficiente la surveillance des maladies prioritaires du bétail, la Direction Générale des Services vétérinaires (DGSV) a sollicité l’appui de L’Organisation des Nations Unies pour l´alimentation et l´agriculture (FAO), à travers son Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies transfrontières (ECTAD), pour évaluer le réseau de surveillance épidémiologique des maladies prioritaires du bétail (RESEPI) avec la version 2.0 de l’outil d’Évaluation des Systèmes de Surveillance (SET), développée par la FAO.

À ce propos, une mission internationale composée d’un expert du Bureau Régional Afrique de la FAO, Chef de mission, et de deux experts internationaux du siège de la FAO s’est rendue à Niamey du 14 au 25 mars 2022. La mission a été appuyée par cinq points focaux locaux (le Chef d’équipe et l’Expert épidémiologiste FAO ECTAD, le Directeur de la Santé Animale, le Chef de la Division de la Surveillance Épidémiologique de la Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV) et le Directeur du Diagnostic du Laboratoire Central de l’élevage (LABOCEL)). L’objectif global de la mission était d’évaluer les forces, faiblesses, opportunités et menaces du RESEPI et de formuler des recommandations spécifiques limitées dans le temps sous la forme d’un plan d’action visant à améliorer le dispositif existant.

Au cours des 12 jours de la mission, l’équipe d’évaluation a rencontré les principales parties prenantes, informé les principaux décideurs des systèmes de surveillance locaux sur l’outil SET (version 2.0) et mené des entretiens au niveau central avec les Ministères de l'Elevage, de la Santé et de l'Environnement afin d'obtenir une compréhension globale du système de surveillance dans le pays, ainsi que des collaborations intersectorielles dans le cadre de «Une Seule Santé». De plus, l’équipe a rencontré environ 150 acteurs du maillage sanitaire dans les régions de Niamey, Maradi, Zinder, Tahoua et Dosso : chefs de services centraux et déconcentrés de l’élevage, de la santé et de l’environnement, agents de l’élevage,  agents de postes frontaliers, éleveurs, vétérinaires privés, agents communautaires de santé animale, marchands de bétail et de volailles, personnels d'abattoir, responsables d’organisations non gouvernementales et de projets d’élevage. Les informations collectées lors des entretiens ont été utilisées pour évaluer le système à l'aide de l’outil SET version 2.0.

Principales recommandations

La mission a recommandé à la DGSV de formaliser le comité de pilotage, le comité technique et scientifique et la cellule d’animation du RESEPI et de solliciter la mise  en place d’une ligne budgétaire dédiée à la prise en charge de la surveillance des maladies animales prioritaires. En outre, la mission a conseillé d’établir la liste des maladies animales prioritaires et d’élaborer leurs plans de surveillance. La mission a signalé les avantages du renforcement du système de supervision et coordination des acteurs du système de surveillance de santé animale et de l’utilisation de la

plateforme « Une Seule Santé » pour opérationnaliser les collaborations intersectorielles aux niveaux central et déconcentré.

Par rapport à la collecte de données, l’équipe a souligné l’importance de mettre en place un système harmonisé de collecte, de conditionnement, de conservation et d’acheminement depuis le terrain. En outre, l’absence d’activités de surveillance active pour les maladies animales prioritaires constitue actuellement une lacune importante pour le système de surveillance.

La Mission a également noté les faibles capacités de diagnostic des antennes du LABOCEL et a recommandé le renforcement de leurs capacités pour la prise en charge de certaines analyses au niveau déconcentré.

La force de l'évaluation avec l’outil SET (version 2.0) de la FAO dépend des actions qui en découlent. La première phase d'évaluation étant terminée, la prochaine étape consistera en la rédaction du rapport SET comprenant le plan d’action ainsi qu’au suivi des progrès des actions développées par le Niger dans la mise en œuvre des recommandations.

Enfin,  le rapport SET pourra être utilisé comme outil de plaidoyer pour la mobilisation de ressources aussi bien de la part du Gouvernement que des différents partenaires techniques et financiers en vue de la redynamisation du réseau de surveillance des maladies prioritaires du bétail du Niger (RESEPI).