FAO au Niger

La FAO appuie le Niger à mettre à l’échelle les meilleures technologies et les innovations de petite irrigation pour les petits producteurs

26/05/2022

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé l’atelier de restitution de l’étude sur les innovations et technologies dans les systèmes d'irrigation à petite échelle pour les petits producteurs dans le cadre du programme Pro-Sahel.

Considéré comme initiative multidisciplinaire de la FAO, le Pro-Sahel vise à mettre à l'échelle des technologies de la petite irrigation testées et socialement acceptées pour les cultures à haute valeur productive et commerciale, à développer des moyens innovants pour connecter les petits producteurs aux marchés, à concevoir des modèles financiers qui favorisent l’accès à des nouvelles technologies adaptées et abordables de petite irrigation.

Cette rencontre s’est déroulée en présence du Conseiller Spécial du Président de la République, responsable de la cellule agriculture et élevage M. Allahoury Amadou, du Représentant de la FAO M. Attaher Maiga, des conseils régionaux de développement des régions de Dosso et Tahoua, des représentants des ministères sectoriels, des structures intervenant dans la petite irrigation,  de la scientifique en chef  et des  experts de la FAO et des représentants de AKADEMIYA2063 (partenaire de mise en œuvre du projet) et de plusieurs invités.

Au cours de cet atelier d’une journée, les participants ont suivi une présentation du rapport de synthèse   qui résume les principales conclusions de l’étude. En plus, il leur a été présenté deux communications sur le potentiel en irrigation et les marchés potentiels pour quelques filières portées par la petite irrigation   ainsi qu’une analyse de développement territorial des régions pilotes.

Il ressort des différentes présentations qu’au Niger, l’irrigation à petite échelle rencontre des nombreuses difficultés relatives au financement, à la sécurisation des terres et de l’eau et des services appropriés. Après examen et amendement du rapport amendement, les participants ont proposé une feuille de route   pour l’accroissement et l’amélioration des investissements dans la petite irrigation au Niger.

A l’ouverture de l’atelier, les différents discours prononcés ont mis l’accent sur la petite irrigation dans la production et l’importance de la promouvoir pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Pour le représentant du Ministère de l’agriculture M. Salifou Namaka, l’économie nigérienne repose principalement sur le secteur primaire. « La petite irrigation représente une opportunité pour laquelle les investissements doivent être accrues afin d’améliorer les interventions dans le secteur agricole et dans les systèmes alimentaires » va-t-il précisé. « La présente rencontre va permettre sans nul doute une meilleure implication des différents décideurs au plus haut niveau pour une synergie d’actions dans la mobilisation des ressources pour le développement du sous-secteur de la petite irrigation » a-t-il poursuivi.

A propos des réalisations du Pro-Sahel au Niger, le Représentant de la FAO M. Attaher Maiga a fait savoir que le projet a conduit « Une étude pour l’identification des meilleures pratiques d’irrigation à petite échelle et l’évaluation de nouvelles technologies accessibles et abordables. En plus, cinq notes techniques ont été élaborées sur les contraintes du sous-secteur liées aux investissements dans les technologies et services d’irrigation, le financement et la sécurité des terres, la création d’un environnement favorable à son expansion et une définition des voies de mise à l’échelle des innovations et des technologies. »
A celles-là s’ajoutent « deux études thématiques en systèmes d’information géographique et en analyse du développement territorial dans les régions pilotes de Dosso et Tahoua ciblé par l’initiative Main dans la Main pour créer une synergie d’action avec le Pro-Sahel » a expliqué M. Attaher Maiga. 

Les autres discours prononcés par le Président de AKADEMIYA2063, M. Ousmane Badiane et la scientifique en chef de la FAO, Mme Ismahane Elouafi,  ont mis l’accent sur l’importance de la petite irrigation dans la production agricole, la nécessité du financement de ce secteur, les enjeux et défis de l’acquisition des moyens innovants et technologies adaptés aux réalités des producteurs nigériens.