FAO au Niger

36ème Journée mondiale de l’alimentation, adaptation de l’agriculture et résilience au changement climatique

Table de séance conférence, de gauche à droite : RR PAM, FAO, Ministre délégué auprès du Ministère d’Etat Ministre de l’agriculture et de l’élevage, Haut-Commissaire à l’initiative 3N, Secrétaire exécutif du CNEDD
22/03/2017

L’hôtel Sahel de Niamey a servi de cadre à une conférence débat organisée par le système des Nations Unies et le Ministère de l’agriculture à l’occasion de la commémoration, de la 36ème Journée mondiale de l’alimentation (JMA) le 17 Octobre dernier, sous le thème «Le climat change, l’agriculture et l’alimentation aussi». Structures onusiennes, Ministère de l’agriculture, instituts de recherche et Société civile se sont penchés sur les enjeux liés aux changements climatiques.

 « Les aléas météorologiques extrêmes tels que les sécheresses, les cyclones et les inondations ; l’augmentation des épidémies, de maladies et des invasions de ravageurs affectent la production agricole et par conséquent, compromettent la sécurité alimentaire » selon M. Lassaad Lachaal Représentant Résident de la FAO.

Presque 800 millions de personnes sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire et presque 160 millions d’enfants âgées de moins de cinq ans accusent un retard de croissance. C‘est pourquoi la communauté internationale prend peu à peu conscience que le secteur agricole possède un potentiel de transformation utile afin de lutter contre les effets négatifs du changement climatique a souligné le Représentant Résident de la FAO.

Avec son nouveau cadre stratégique, la FAO place les défis posés par le changement climatique au premier plan de ses interventions aux cotés des pays membres. Ce cadre aborde la manière dont la FAO peut appuyer le Niger à chercher des solutions pour renforcer la résilience de ses systèmes agro-sylvo-pastoraux face au changement climatique en se servant de son expertise pluridisciplinaire de façon intégrée a précisé M. Lassaad Lachaal.

Abondant dans le même sens, le Représentant Résident du Programme Alimentaire Mondial (PAM), Coordinateur Résident du système des Nations Unies par intérim, M. Benoit Thiry a indiqué que face aux effets négatifs du changement climatique, le gouvernement, le système des NU dont le PAM, et les partenaires, travaillent ensemble pour renforcer la résilience des populations à long terme.

 Leader dans les innovations sur la résilience au changement climatique depuis plus de quarante ans, avec les agences des NU qui interviennent dans le domaine, ‘’le PAM intervient au niveau national, régional et local et se concentre sur le renforcement des mécanismes de gestion de l’information et d’alerte sur les vulnérabilités et les risques, et sur le renforcement de la planification et de la coordination’’ dira M. Benoit Thiry.

 La résilience humaine par une approche de concentration géographique ciblant prioritairement les « communes de convergence » telles que définies par le Gouvernement à travers l’Initiative 3N « les Nigériens Nourrissent les Nigériens » demeure une parfaite illustration des interventions du SNU.  Au regard de tout ce qui précède le changement climatique ne doit pas être considéré comme un problème à part, mais comme un facteur qui aggrave la situation existante ; d’où sa prise en compte dans tous les secteurs et dans les approches mises au point pour renforcer la résilience a conclu le Représen-tant Résident du PAM.  

 Insistant sur les initiatives à apprendre, le Ministre délégué à l’Elevage M. Mohamed Boucha, assurant l’intérim du Ministre d’Etat chargé de l’Agriculture, a évoqué l’agriculture intelligente face au climat telle que suggérée par le programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA.) « Nous devrons œuvrer ensemble en vue de créer l’avenir auquel nous aspirons, un avenir viable, dans lequel la faim n’aura plus de place », devait ajouter M. Mohamed Boucha.

 Les autres panélistes se sont par ailleurs penchés sur les pratiques culturales plus productives et plus durables et des habitudes alimentaires résilientes et respectueuses de l’environnement, notamment grâce à l’agroforesterie (IRD), les semences améliorées (ICRISAT), les prévisions Agro-météorologiques (Acmad) mais aussi l'agriculture intelligente (plate-forme de la société civile), changement climatique et développement durable.

 En dehors des panélistes, le public composé en majorité de techniciens et d’étudiants à apporter sa contribution au débat, le tout supervisé par le Coordonnateur de la Commission Nationale de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD).