Les Chemins de la durabilité

Durabilité et Élevage Biologique

La sécurité alimentaire, le changement climatique et les pertes de biodiversité constituent des enjeux majeurs pour le développement durable de l’espèce humaine. C’est particulièrement le cas pour la production animale et la demande toujours croissante de viande, d’œufs, de lait et de produits laitiers. Cette production de plus en plus intensive a conduit à de sérieux problèmes environnementaux et constitue une menace majeure pour la sécurité alimentaire. Les différentes formes de production animale ont des impacts diversifiés sur les ressources naturelles et la maitrise des interactions entre l’offre et la demande constitue un facteur essentiel pour relever ces défis mondiaux avec efficacité et efficience.

Les systèmes de production animale s’appuyant sur une gestion biologique, moins dépendants des intrants à base de combustibles fossiles et proposant une approche plus intégrée de la production, pourraient jouer un rôle intéressant dans les interactions offre/demande, en raison de la multiplicité des impacts environnementaux et de l’intérêt qu’ils suscitent dans le public, davantage disposé à payer davantage pour des produits biologiques. Jusqu’ici, les compromis et synergies entre la disponibilité alimentaire, le changement climatique, la biodiversité et les autres impacts sur l’utilisation des terres n’ont été abordés que dans le contexte de la production traditionnelle et les caractéristiques et potentialités spécifiques des systèmes de production animale biologique n’ont pas fait l’objet d’un effort intégré de modélisation. Un tel scénario est pourtant particulièrement intéressant pour anticiper les chocs potentiels des systèmes alimentaires, liés par exemple à l’augmentation du prix des carburants fossiles, qui restreint l’utilisation d’intrants synthétiques et les capacités de transport, cruciaux pour l’approvisionnement en aliments destinés aux animaux dans le secteur traditionnel.

L’objectif du projet Elevage biologique et durabilité (SOL) consiste à évaluer l’impact potentiel d’une conversion de l’élevage à la gestion biologique, à l’échelle mondiale, en termes de changement d’affectation des terres et de disponibilité alimentaire (voir le Note de synthèse). 

Les résultats de SOL-m sont publiés en deux parts :

  • Une publication de la Royal Society intitulée Impacts of Feeding Less Food-Competing Feedstuffs to Livestock on Global Food System Sustainability (décembre 2015)
  • Une publication de Nature Communications intitulée Strategies for Feeding the World More Sustainably with Organic Agriculture (novembre 2017).

Impact sur l’environnement d’une conversion globale à l’agriculture biologique en 2050, combinée à une réduction de 50% du gaspillage alimentaire et une réduction de 100% des aliments pour le bétail concurrentiels avec l’alimentation humaine

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