Mobilisation des ressources

Amélioration de la Sécurité Alimentaire en Afrique Subsaharienne en Réduisant les Pertes Alimentaires

L’ampleur des pertes de nourriture reste inacceptable dans le monde entier. En 2011, la FAO a estimé que les pertes alimentaires annuelles globales annuelles en Afrique subsaharienne étaient d’environ 20 pourcent pour les céréales, 40 à 50 pourcent pour les racines, les fruits et légumes et 33 pourcent pour les poissons. Les pertes alimentaires sont causées par d’importantes insuffisances au niveau technique et de la gestion dans des domaines tels que l’entreposage des récoltes et le transport. C’est un problème qui touche particulièrement les petites et moyennes entreprises de pêche et les producteurs agricoles. Si les marchés ne sont pas accessibles ou que les prix du marché sont trop bas, les agriculteurs et les pêcheurs peuvent perdre de bons produits, avec des résultats dévastateurs pour les producteurs et les consommateurs. Compte tenu du consensus qui s’est dégagé entre les dirigeants africains qui s’accordent sur le fait que les investissements dans l’agriculture doivent viser le secteur post-récolte, il a été convenu de renforcer les interventions concernant la réduction des pertes alimentaires et les incorporer dans les stratégies agricoles nationales.

Réalisations

Étant donné qu’une grande partie des données sur les pertes post-récolte servant aux prises de décisions sont obsolètes et dépourvues de preuves, les gouvernements participants ont demandé des études d’évaluation des pertes afin de combler les lacunes d’information et d’informer les politiques et les stratégies d’investissement. Le projet a répondu en effectuant des évaluations sur l’étendue et les causes des pertes le long des chaînes d’approvisionnement alimentaires sélectionnées dans 11 pays africains. Les informations et les capacités fournies au niveau national permettent grâce aux efforts déployés de formuler des stratégies et des politiques. Les ateliers régionaux, les campagnes de formation et de sensibilisation qui ont été menés parallèlement ont contribué à faire mieux comprendre les causes des pertes et leur impact socio-économique et environnemental, mais ont également donné la possibilité d’identifier des stratégies et des solutions pratiques devant réduire les pertes.

Impact

Pour adopter de bonnes politiques et faire de bons investissements, il est essentiel de mieux comprendre les problèmes liés aux pertes alimentaires et d’avoir les moyens d’identifier les stratégies et les solutions adéquates. C’est dans cet esprit et sur la base des résultats du projet, qu’il a été convenu d’engager un projet régional plus étendu sur la réduction des pertes alimentaires. Cela a également catalysé des partenariats et une collaboration avec des projets de réduction des pertes alimentaires financés par la Direction du développement et de la coopération et le Gouvernement de l’Irlande. Il est prévu que ces initiatives améliorent considérablement la sécurité alimentaire.

Activités

  • Réalisation dans les pays cibles de 25 études d’évaluation des pertes alimentaires sur les produits priorisés par les gouvernements nationaux.
  • Plus de 100 personnes formées à des ateliers sur l’application pratique de la méthodologie d’évaluation des pertes en Angola, au Botswana, en Namibie, au Rwanda, au Swaziland, en République-Unie de Tanzanie, en Zambie et au Zimbabwe.
  • Soutien et renforcement fourni aux études sur la manutention, la transformation et l’emballage du poisson fumé en Côte d’Ivoire. Les résultats peuvent guider les activités de fumage du poisson dans de nombreux autres pays africains.
  • 2 228 agents de vulgarisation des Ministères de l’Agriculture et de la Santé du Kenya ont été formés aux stratégies de réduction des aflatoxines. Des campagnes de sensibilisation ont été renforcées à travers les médias. 
Code du projet FAO: GCP/RAF/488/NOR
Titre du projet Élaboration de la stratégie de réduction des pertes alimentaires en faveur des petits producteurs en Afrique - Phase 1
Contacts: Bureau régional de la FAO pour l’Afrique / Stepanka Gallatova (Fonctionnaire technique principal)